Le ministère espagnol de l'Intérieur a annoncé, vendredi 14 mars, le démantèlement, en Espagne et au Maroc, d'une cellule jihadiste ayant des ramifications entre autres en Tunisie, et qui organisait l'envoi de combattants jihadistes en Syrie notamment.
Au total sept personnes ont été arrêtées dont deux Français. "Quatre personnes ont été arrêtées en Espagne, trois à Melilla et une à Malaga, parmi lesquels le responsable de la cellule, et trois au Maroc", a indiqué le ministère, précisant que l'opération avait été menée conjointement par les polices espagnole et marocaine.
A Melilla, enclave espagnole située dans le nord du Maroc, outre le chef présumé de la cellule, la police a arrêté deux français, identifiés comme Paul Cadic et Farik Cheikh, "qui allaient se rendre en Syrie pour faire le jihad".
Selon le ministère, il s'agit de "la cellule la plus importante responsable de l'envoi de jihadistes en Syrie et dans d'autres zones de conflits" et "le réseau avait des ramifications au Maroc, en Belgique, en France, en Tunisie, en Turquie, en Libye, au Mali, en Indonésie et en Syrie, entre autres".
Recrutement par internet
"C'est un coup dur contre les réseaux d'envoi de jihadistes", s'est félicité le ministère, indiquant que ce réseau recrutait ses membres à travers d'internet.
Dans un texte distinct, les autorités marocaines ont précisé que les trois personnes interpellées dans le royaume se trouvaient à Laroui, ville située à 20 km au sud de Melilla.
S'agissant du "cerveau" de la cellule, il a lui-même un temps résidé à Laroui avant de s'installer dans l'enclave, d'où il est parvenu "à envoyer un groupe de volontaires de différentes nationalités pour aller combattre au Mali, en Syrie et en Libye", a indiqué le ministère marocain de l'Intérieur.
Cet homme, qui se "livrait également à la collecte de dons financiers conséquents qu'il acheminait vers des organisations terroristes", avait en outre "tissé de solides relations" avec les membres d'une cellule "démantelée en novembre 2012", selon la même source.
Menacé directement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans une vidéo inédite diffusée l'an dernier, le Maroc annonce régulièrement le démantèlement de "cellules terroristes" et ne cache pas son inquiétude face à l'embrigadement de jeunes jihadistes envoyés sur des fronts tels que la Syrie avant de revenir dans le royaume.
Cela "montre clairement l’insistance d'Al-Qaïda et des groupes qui lui sont affiliés à porter atteinte à la stabilité du royaume et de ses alliés", a réaffirmé vendredi le ministère de l'Intérieur.
Ce nouveau démantèlement survient par ailleurs trois jours après les commémorations des attentats islamistes du 11 mars 2004 en Espagne, à l'occasion desquelles le ministre de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a prévenu qu'il existait un "risque probable" d'attentat dans le pays.
Le Centre national de coordination antiterroriste "qualifie d'élevée la menace d'un attentat islamiste en Espagne", a souligné le ministre.
Il a ajouté: "Il est évident que l'Espagne fait partie des objectifs stratégiques du jihad global, nous ne sommes pas les seuls évidemment mais nous sommes dans la ligne de mire"
"L'Espagne apparaît dans un certain nombre de déclarations de Al-Qaïda et de ses filiales locales", "ou les filiales qui ont des combattants en Syrie contre le régime" de Bachar Al Assad, a encore affirmé M. Fernandez Diaz.
Depuis 2004, a-t-il indiqué, 472 jihadistes ont été arrêtés en Espagne, alors que 105 l'avaient été avant cette année-là. Il a ajouté que le nombre de membres des forces de l'ordre mobilisés pour la lutte antiterroriste avait été "multiplié par cinq" depuis 2004, soit 1.800 personnes actuellement.
D'avril 2012 à novembre 2013, 20 jihadistes de 15 à 49 ans sont partis d'Espagne en Syrie: neuf Marocains, résidant à Malaga, dans le sud, à Girone, en Catalogne, ou à Ceuta, et 11 Espagnols, presque tous natifs de Ceuta, selon l'institut d'études stratégiques Elcano.
Au total sept personnes ont été arrêtées dont deux Français. "Quatre personnes ont été arrêtées en Espagne, trois à Melilla et une à Malaga, parmi lesquels le responsable de la cellule, et trois au Maroc", a indiqué le ministère, précisant que l'opération avait été menée conjointement par les polices espagnole et marocaine.
A Melilla, enclave espagnole située dans le nord du Maroc, outre le chef présumé de la cellule, la police a arrêté deux français, identifiés comme Paul Cadic et Farik Cheikh, "qui allaient se rendre en Syrie pour faire le jihad".
Selon le ministère, il s'agit de "la cellule la plus importante responsable de l'envoi de jihadistes en Syrie et dans d'autres zones de conflits" et "le réseau avait des ramifications au Maroc, en Belgique, en France, en Tunisie, en Turquie, en Libye, au Mali, en Indonésie et en Syrie, entre autres".
Recrutement par internet
"C'est un coup dur contre les réseaux d'envoi de jihadistes", s'est félicité le ministère, indiquant que ce réseau recrutait ses membres à travers d'internet.
Dans un texte distinct, les autorités marocaines ont précisé que les trois personnes interpellées dans le royaume se trouvaient à Laroui, ville située à 20 km au sud de Melilla.
S'agissant du "cerveau" de la cellule, il a lui-même un temps résidé à Laroui avant de s'installer dans l'enclave, d'où il est parvenu "à envoyer un groupe de volontaires de différentes nationalités pour aller combattre au Mali, en Syrie et en Libye", a indiqué le ministère marocain de l'Intérieur.
Cet homme, qui se "livrait également à la collecte de dons financiers conséquents qu'il acheminait vers des organisations terroristes", avait en outre "tissé de solides relations" avec les membres d'une cellule "démantelée en novembre 2012", selon la même source.
Menacé directement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans une vidéo inédite diffusée l'an dernier, le Maroc annonce régulièrement le démantèlement de "cellules terroristes" et ne cache pas son inquiétude face à l'embrigadement de jeunes jihadistes envoyés sur des fronts tels que la Syrie avant de revenir dans le royaume.
Cela "montre clairement l’insistance d'Al-Qaïda et des groupes qui lui sont affiliés à porter atteinte à la stabilité du royaume et de ses alliés", a réaffirmé vendredi le ministère de l'Intérieur.
Ce nouveau démantèlement survient par ailleurs trois jours après les commémorations des attentats islamistes du 11 mars 2004 en Espagne, à l'occasion desquelles le ministre de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a prévenu qu'il existait un "risque probable" d'attentat dans le pays.
Le Centre national de coordination antiterroriste "qualifie d'élevée la menace d'un attentat islamiste en Espagne", a souligné le ministre.
Il a ajouté: "Il est évident que l'Espagne fait partie des objectifs stratégiques du jihad global, nous ne sommes pas les seuls évidemment mais nous sommes dans la ligne de mire"
"L'Espagne apparaît dans un certain nombre de déclarations de Al-Qaïda et de ses filiales locales", "ou les filiales qui ont des combattants en Syrie contre le régime" de Bachar Al Assad, a encore affirmé M. Fernandez Diaz.
Depuis 2004, a-t-il indiqué, 472 jihadistes ont été arrêtés en Espagne, alors que 105 l'avaient été avant cette année-là. Il a ajouté que le nombre de membres des forces de l'ordre mobilisés pour la lutte antiterroriste avait été "multiplié par cinq" depuis 2004, soit 1.800 personnes actuellement.
D'avril 2012 à novembre 2013, 20 jihadistes de 15 à 49 ans sont partis d'Espagne en Syrie: neuf Marocains, résidant à Malaga, dans le sud, à Girone, en Catalogne, ou à Ceuta, et 11 Espagnols, presque tous natifs de Ceuta, selon l'institut d'études stratégiques Elcano.
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