En l'absence d'éléments décisifs après onze jours de recherches, l'énigme du vol MH370 alimente la machine à théories sur le sort du Boeing 777 de Malaysia Airlines et de ses 239 passagers et membres d'équipage.
Les pilotes ont-ils posé l'avion en perdition sur une piste improvisée? Ont-ils délibérément volé dans l'ombre d'un autre appareil pour échapper aux radars? Le Boeing a-t-il volé pendant plusieurs heures? A-t-il atteint les Maldives? Le Pakistan?
Certaines hypothèses relèvent plus du scénario hollywoodien que de la physique aéronautique ou de la plus simple vraisemblance, mais la volatilisation de l'avion autorise les conjectures les plus folles.
Une nouvelle théorie populaire circulant sur les médias sociaux est qu'un incendie dans le cockpit ou un événement de même gravité a mis hors service les systèmes de communication du Boeing peu après le décollage et contraint les pilotes à tenter un atterrissage en catastrophe.
D'anciens pilotes de ligne estiment que cela pourrait expliquer pourquoi l'avion a été dérouté, "délibérément" selon les autorités malaisiennes, vers l'ouest, quittant son plan de vol Kuala Lumpur-Pékin.
"Il est très possible qu'ils aient tout fait pour résoudre un problème très compliqué, confrontés à un feu ou de la fumée", explique Barry Schiff, pilote de la TWA pendant 34 ans, interrogé sur CNN.
On soupçonne les pilotes ou des pirates de l'air d'avoir désactivé les ACARS et le transpondeur, les deux principaux systèmes de communication et de géolocalisation sur un Boeing 777, pour rendre l'avion quasiment invisible.
D'autres suggèrent sérieusement que les personnes aux commandes ont pu plonger l'appareil dans l'ombre d'un long-courrier de la Singapore Airlines aux fins de se confondre dans son signal radar.
En Chine, pays d'origine de 153 passagers à bord du Boeing disparu, des internautes ont émis l'idée que l'avion avait pu être touché et désintégré par une météorite.
"Tout ce qui n'est pas démenti est vrai"
"Toutes ces théories divergentes fleurissent par manque d'information vérifiée" sur ce qui est advenu de l'avion, relève Paul Yap, professeur d'aéronautique à l'école Temasek Polytechnic de Singapour. "Tout ce qui n'est pas démenti est considéré vrai, ce qui rend de nombreuses théories plausibles".
La police des Maldives a fait savoir, mercredi 19 mars, qu'elle recoupait les témoignages rapportés par un site d'information local selon lequel des habitants ont vu "un avion gros porteur volant à basse altitude" le jour de la disparition mystérieuse du vol MH370.
Un témoin cité par le site déclare: "Je pouvais même clairement distinguer ses portes".
Mais les Maldives, situées loin des zones de recherche identifiées par la Malaisie d'après les observations radars, ne font pas partie des pays concernés.
Dans le cas d'un événement non accidentel, l'expertise apparente qu'il faut pour couper les systèmes de communication et rerouter un avion a porté l'attention sur les pilotes de la Malaysia Airlines, Zaharie Ahmad Shah et Fariq Abdul Hamid.
Leurs domiciles ont été perquisitionnés, leur passé retourné mais rien, pour le moment, n'a permis d'accréditer leur implication dans un éventuel acte de sabotage.
Le commandant Zaharie est un militant de l'opposition politique malaisienne et la presse locale lui prête un lointain lien de parenté avec la belle-fille du leader de l'opposition, Anwar Ibrahim.
Ces informations ont fait naître un soupçon jugé "infamant" par son entourage selon lequel le pilote aurait pu se venger de la condamnation d'Anwar pour sodomie dans un procès qu'il dénonce comme une cabale politique. Or sa condamnation en appel est intervenue quelques heures seulement avant le vol MH370 du samedi 8 mars.
Jusqu'à la découverte de l'avion, théories du complot et spéculations fantaisistes essaimeront, assure David Kaminski-Morrow, journaliste du magazine Flight International. "Toute piste inexplorée est une possibilité", résume-t-il.
Plus pragmatiques, des millions de personnes à travers le monde traquent sur internet des débris du Boeing de Malaysia Airlines, dans un vaste projet participatif dont l'utilité est toutefois difficile à mesurer.
La société d'imagerie par satellite américaine DigitalGlobe estimait, lundi 17 mars, que trois millions d'internautes avaient utilisé sa plateforme pour "mailler" terre et mer à la recherche de l'aéronef.
Le groupe recensait 257 millions de cartes consultées en ligne et 2,9 millions de zones pointées pour une raison ou une autre, des traces suspectes, une tache d'huile, par les internautes ou les enquêteurs.
Les pilotes ont-ils posé l'avion en perdition sur une piste improvisée? Ont-ils délibérément volé dans l'ombre d'un autre appareil pour échapper aux radars? Le Boeing a-t-il volé pendant plusieurs heures? A-t-il atteint les Maldives? Le Pakistan?
Certaines hypothèses relèvent plus du scénario hollywoodien que de la physique aéronautique ou de la plus simple vraisemblance, mais la volatilisation de l'avion autorise les conjectures les plus folles.
Une nouvelle théorie populaire circulant sur les médias sociaux est qu'un incendie dans le cockpit ou un événement de même gravité a mis hors service les systèmes de communication du Boeing peu après le décollage et contraint les pilotes à tenter un atterrissage en catastrophe.
D'anciens pilotes de ligne estiment que cela pourrait expliquer pourquoi l'avion a été dérouté, "délibérément" selon les autorités malaisiennes, vers l'ouest, quittant son plan de vol Kuala Lumpur-Pékin.
"Il est très possible qu'ils aient tout fait pour résoudre un problème très compliqué, confrontés à un feu ou de la fumée", explique Barry Schiff, pilote de la TWA pendant 34 ans, interrogé sur CNN.
On soupçonne les pilotes ou des pirates de l'air d'avoir désactivé les ACARS et le transpondeur, les deux principaux systèmes de communication et de géolocalisation sur un Boeing 777, pour rendre l'avion quasiment invisible.
D'autres suggèrent sérieusement que les personnes aux commandes ont pu plonger l'appareil dans l'ombre d'un long-courrier de la Singapore Airlines aux fins de se confondre dans son signal radar.
En Chine, pays d'origine de 153 passagers à bord du Boeing disparu, des internautes ont émis l'idée que l'avion avait pu être touché et désintégré par une météorite.
"Tout ce qui n'est pas démenti est vrai"
"Toutes ces théories divergentes fleurissent par manque d'information vérifiée" sur ce qui est advenu de l'avion, relève Paul Yap, professeur d'aéronautique à l'école Temasek Polytechnic de Singapour. "Tout ce qui n'est pas démenti est considéré vrai, ce qui rend de nombreuses théories plausibles".
La police des Maldives a fait savoir, mercredi 19 mars, qu'elle recoupait les témoignages rapportés par un site d'information local selon lequel des habitants ont vu "un avion gros porteur volant à basse altitude" le jour de la disparition mystérieuse du vol MH370.
Un témoin cité par le site déclare: "Je pouvais même clairement distinguer ses portes".
Mais les Maldives, situées loin des zones de recherche identifiées par la Malaisie d'après les observations radars, ne font pas partie des pays concernés.
Dans le cas d'un événement non accidentel, l'expertise apparente qu'il faut pour couper les systèmes de communication et rerouter un avion a porté l'attention sur les pilotes de la Malaysia Airlines, Zaharie Ahmad Shah et Fariq Abdul Hamid.
Leurs domiciles ont été perquisitionnés, leur passé retourné mais rien, pour le moment, n'a permis d'accréditer leur implication dans un éventuel acte de sabotage.
Le commandant Zaharie est un militant de l'opposition politique malaisienne et la presse locale lui prête un lointain lien de parenté avec la belle-fille du leader de l'opposition, Anwar Ibrahim.
Ces informations ont fait naître un soupçon jugé "infamant" par son entourage selon lequel le pilote aurait pu se venger de la condamnation d'Anwar pour sodomie dans un procès qu'il dénonce comme une cabale politique. Or sa condamnation en appel est intervenue quelques heures seulement avant le vol MH370 du samedi 8 mars.
Jusqu'à la découverte de l'avion, théories du complot et spéculations fantaisistes essaimeront, assure David Kaminski-Morrow, journaliste du magazine Flight International. "Toute piste inexplorée est une possibilité", résume-t-il.
Plus pragmatiques, des millions de personnes à travers le monde traquent sur internet des débris du Boeing de Malaysia Airlines, dans un vaste projet participatif dont l'utilité est toutefois difficile à mesurer.
La société d'imagerie par satellite américaine DigitalGlobe estimait, lundi 17 mars, que trois millions d'internautes avaient utilisé sa plateforme pour "mailler" terre et mer à la recherche de l'aéronef.
Le groupe recensait 257 millions de cartes consultées en ligne et 2,9 millions de zones pointées pour une raison ou une autre, des traces suspectes, une tache d'huile, par les internautes ou les enquêteurs.
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