Le Maroc ne fait pas les choses à moitié. Le Royaume a déposé plainte contre la société éditrice du journal El Pais auprès du parquet général espagnol pour avoir diffusé une vidéo d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dénonçant "la corruption" du régime marocain, selon un document auquel l'AFP a eu accès mercredi.
Cette plainte, enregistrée le 20 décembre 2013, a été déposée pour la diffusion sur internet "d'une vidéo intitulée Maroc, Royaume de corruption et de despotisme", selon un accusé de réception du parquet général daté du 26 décembre.
La plainte a été déposée au titre du deuxième paragraphe de l'article 579. 1 du code pénal espagnol relatif au délit "d'apologie du terrorisme", précise le parquet.
Interrogé, El Pais a fait savoir qu'il n'avait, pour l'heure, reçu notification d'aucune plainte et n'en connaissait donc pas le contenu.
Et pourtant, des mesures internes auraient été prises
Au Maroc, le journaliste Ali Anouzla avait été arrêté le 17 septembre à Rabat pour avoir placé, sur la version arabophone du site d'informations Lakome, un lien vers cette même vidéo d'Aqmi, laquelle appelle également au jihad.
Inculpé pour "aide matérielle", "apologie" et "incitation au terrorisme", ce journaliste connu pour ses positions critiques à l'égard des autorités a été remis en liberté provisoire un mois plus tard, à la suite d'une campagne de mobilisation au Maroc et à l'étranger.
Le reporter Ignacio Cembrero, spécialiste de la région à El Pais, avait publié la vidéo sur son blog le 13 septembre. Dans un email intitulé "lettre à mes amis maghrébins", il explique avoir clairement dit alors "qu'il s'agissait d'un documentaire de propagande terroriste".
Le journaliste se dit visé lui aussi par la plainte et affirme, dans cet email, avoir été "muté à l'équipe du dimanche" début février, à la suite du dépôt de plainte - alors que le journal a déclaré ne pas avoir reçu notification de plainte.
Cembrero affirme que la justice marocaine reproche à Ali Anouzla "d'avoir placé un lien entre un 'papier' publié sur Lakome et (son) blog 'Orilla Sur' d'El Pais".
Ignacio Cembrero souligne que la vidéo est "toujours visible sur un certain nombre de sites", contre lesquels "le Maroc n'a pas porté plainte".
Interrogée, la direction d'El Pais a répondu qu'il s'agissait "d'une décision interne, un changement normal et il n'y a rien d'étrange".
Cette plainte, enregistrée le 20 décembre 2013, a été déposée pour la diffusion sur internet "d'une vidéo intitulée Maroc, Royaume de corruption et de despotisme", selon un accusé de réception du parquet général daté du 26 décembre.
La plainte a été déposée au titre du deuxième paragraphe de l'article 579. 1 du code pénal espagnol relatif au délit "d'apologie du terrorisme", précise le parquet.
Interrogé, El Pais a fait savoir qu'il n'avait, pour l'heure, reçu notification d'aucune plainte et n'en connaissait donc pas le contenu.
Et pourtant, des mesures internes auraient été prises
Au Maroc, le journaliste Ali Anouzla avait été arrêté le 17 septembre à Rabat pour avoir placé, sur la version arabophone du site d'informations Lakome, un lien vers cette même vidéo d'Aqmi, laquelle appelle également au jihad.
Inculpé pour "aide matérielle", "apologie" et "incitation au terrorisme", ce journaliste connu pour ses positions critiques à l'égard des autorités a été remis en liberté provisoire un mois plus tard, à la suite d'une campagne de mobilisation au Maroc et à l'étranger.
Le reporter Ignacio Cembrero, spécialiste de la région à El Pais, avait publié la vidéo sur son blog le 13 septembre. Dans un email intitulé "lettre à mes amis maghrébins", il explique avoir clairement dit alors "qu'il s'agissait d'un documentaire de propagande terroriste".
Le journaliste se dit visé lui aussi par la plainte et affirme, dans cet email, avoir été "muté à l'équipe du dimanche" début février, à la suite du dépôt de plainte - alors que le journal a déclaré ne pas avoir reçu notification de plainte.
Cembrero affirme que la justice marocaine reproche à Ali Anouzla "d'avoir placé un lien entre un 'papier' publié sur Lakome et (son) blog 'Orilla Sur' d'El Pais".
Ignacio Cembrero souligne que la vidéo est "toujours visible sur un certain nombre de sites", contre lesquels "le Maroc n'a pas porté plainte".
Interrogée, la direction d'El Pais a répondu qu'il s'agissait "d'une décision interne, un changement normal et il n'y a rien d'étrange".
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