On sait désormais hors de tout doute que la Terre n'est pas plate et qu'elle n'est pas au centre de l'univers, mais cela ne signifie pas pour autant que les intellectuels d'antan se sont trompés sur toute la ligne. Au cours des dernières années, la science a validé plusieurs croyances ancrées dans la sagesse séculaire, mais qui, jusqu'à maintenant, n'avaient pas été démontrées de façon empirique.
Intuitivement, nous savons depuis des siècles que ce genre de pratique permet à l'humain de vivre une vie heureuse, saine et équilibrée, mais avec l'apport de données scientifiques pour étayer cette intuition, nous avons désormais une raison de plus d'adopter cette sagesse et de l'appliquer au quotidien dans nos vies.
Dans son plus récent livre, intitulé Thrive: The Third Metric to Redefining Success and Creating a Life of Well-Being, Wisdom, and Wonder, Arianna Huffington consacre 55 pages à de telles "découvertes" scientifiques qui sont venues confirmer le pouvoir des connaissances ancestrales en psychologie et en pensée contemplative.
Voici donc huit de ces anciennes croyances et pratiques que la science a récemment validées.
Aider autrui est bon pour la santé
Dans leur quête incessante d'une façon de vivre idéale, les philosophes de la Grèce antique débattaient fréquemment des bénéfices respectifs de l'hédonisme et de l'eudémonisme. L'hédonisme postule que le bien-être passe par l'augmentation du plaisir et la réduction de la douleur, tandis que l'eudémonisme (du grec eudaimonía, "bonheur") postule plutôt qu'on peut atteindre le bonheur grâce au sens que l'on donne à sa vie et aux buts que l'on se fixe. Or, une récente étude menée à la University of North Carolina at Chapel Hill par la psychologue Barbara Fredrickson pourrait bien déterminer une bonne fois pour toutes laquelle de ces deux formes de recherche du bonheur est meilleure pour notre santé et notre bien-être.
L'étude en question a été publiée, fin 2013, dans le Proceedings of the National Academy of Sciences, et on y démontre que les deux types de recherche du bonheur peuvent effectivement procurer du bonheur, mais qu'en plus, l'eudémonisme a un effet bénéfique sur la santé physique et sur la longévité. Essentiellement, l'étude a cherché à déterminer comment chacun de ces deux types de quête du bonheur pouvait affecter les individus à un niveau génétique à l'aide d'entrevues téléphoniques, de questionnaires et d'échantillons sanguins. Les chercheurs ont découvert que les participants aux tendances plus hédonistes qu'eudémonistes avaient un taux plus faible d'anticorps tandis qu'à l'inverse, les personnes ayant des tendances eudémonistes plus marquées avaient un taux d'anticorps plus élevé que la moyenne.
L'acupuncture aide à rééquilibrer votre corps
Cette pratique traditionnelle de la médecine chinoise vise à rééquilibrer le Qi (prononcé "tchi"), l'énergie vitale qui circule à l'intérieur de tous les organismes vivants. Que l'on accepte ou non l'existence de ce flux d'énergie, une nouvelle étude publiée dans les Archives of Internal Medicine a démontré que cette pratique millénaire est réellement efficace dans le traitement des migraines, de l'arthrite et d'autres formes de douleur chronique.
L'analyse de données de près de 18.000 personnes a permis aux chercheurs d'établir que l'acupuncture est statistiquement plus efficace que la "fausse" acupuncture et que la médecine occidentale dans le traitement de plusieurs types de douleur, incluant les migraines et les maux de dos chroniques.
Vivre en communauté est propice à l'épanouissement
Les enseignements bouddhistes traditionnels affirment que la vie en communauté est primordiale à une vie heureuse et comblée. Une étude réalisée en 2010 conjointement par la Brigham Young University et la University of North Carolina at Chapel Hill a permis de confirmer cette croyance et a même conclu qu'une vie sociale riche est la clé de la longévité.
Cette métaétude de 148 autres études — pour un échantillon total de plus de 300 000 individus — a permis aux chercheurs de démontrer que les gens ayant une vie sociale bien remplie avaient en moyenne 50% plus de chance d'avoir une espérance de vie plus longue. En fait ce que les données ont démontré, c'est que les relations interpersonnelles ont un plus grand impact sur le taux de mortalité que les effets de l'exercice physique ou de l'obésité.
Le tai-chi permet de soulager un nombre important de problèmes de santé
Cet art martial chinois ancestral repose sur l'équilibre entre le corps et l'esprit afin d'arriver à un sentiment de paix et d'harmonie, ce qui serait la base d'une longue vie. Un rapport publié dans le numéro de mai 2009 du Harvard Women’s Health Watch et basé sur l'étude de plusieurs recherches a permis de confirmer que cette forme de méditation en mouvement est efficace dans la prévention et le traitement de plusieurs problèmes de santé reliés à l'âge lorsqu'il est combiné à la médecine occidentale. Au cours de la dernière décennie, nombre d'études ont clairement démontré que le tai-chi aide à réduire l'inconfort et la douleur chez les personnes souffrant d'arthrite, de faible densité osseuse et de maladies cardiovasculaires.
La méditation permet de réduire le stress et de retrouver la paix intérieure
La méditation a des origines orientales très anciennes et son but est d'apporter la tranquillité d'esprit et un état de conscience accrus, ce qui a comme effet d'améliorer la santé et le bien-être global d'un individu. La plus récente étude sur le sujet réalisée par une équipe de la Harvard Medical School a permis de démontrer que cette pratique corps-esprit a un effet direct sur les gènes responsables des niveaux de stress et de la réponse immunitaire.
John Denniger, un psychiatre de Harvard, et son équipe ont eu recours à la neuroimagerie ainsi qu'à la génomique afin de mesurer avec précision les changements physiologiques potentiels chez chacun des participants à leur étude. Ils ont observé les individus ayant un niveau de stress élevé tandis que ceux-ci suivaient le régime de yoga et de méditation que les chercheurs leur avaient recommandé, et ces derniers ont pu observer une amélioration de la production et de l'utilisation de l'énergie mitochondriale ainsi qu'une meilleure résilience cellulaire, tous des facteurs qui permettent de réduire le stress associé à des problèmes de santé tels que l'hypertension artérielle et l'infertilité.
La compassion est la clé d'une vie porteuse de sens
La tradition bouddhiste tibétaine comporte une pratique nommée Maitrī, en français, que l'on pourrait traduire par amour bienveillant. Une étude réalisée en 2012 à l'Emory University a démontré qu'une méditation axée sur la compassion basée sur le modèle tibétain permettait effectivement d'accroître l'empathie envers les autres par le biais d'une meilleure lecture des expressions faciales.
Une autre étude datant de 2011 sur la méditation axée sur la compassion a quant à elle démontré qu'à long terme, cette pratique permettait aux personnes qui la pratiquent de ressentir plus profondément leurs émotions positives, ce qui leur permettait ainsi d'arriver à une pleine conscience, d'avoir le sentiment de vivre une vie porteuse de sens, de pleinement ressentir leur appartenance à leur environnement humain et d'être conscients de leur propre santé. Globalement, tout cela leur donnait un sentiment de satisfaction quant à leur vie.
Accepter ce que l'on ne peut changer est la clé pour réduire sa souffrance
Selon les enseignements bouddhistes, il faut parvenir à accepter ce que l'on ne peut changer afin de réduire notre souffrance. Or, il semble que cette croyance a des bases scientifiques, tout particulièrement chez les adultes qui traversent des périodes difficiles.
Des chercheurs de la Deakin University, en Australie, ont découvert que les personnes âgées qui acceptent d'emblée la réalité de leur perte d'autonomie vivent plus longtemps et sont globalement beaucoup plus heureuses. L'étude en question, qui a été publiée l'an dernier dans le Journal of Happiness Studies, a comparé le sentiment de satisfaction et de perception de contrôle sur leur vie de personnes âgées recevant de l'assistance pour les personnes en perte d'autonomie versus celles qui vivaient dans leur communauté. L'étude a démontré que le fait d'accepter l'inévitable (tout en maintenant un niveau minimal de contrôle sur leur propre vie) dans un milieu de vie avec une aide à l'autonomie était une variable explicative significative d'un sentiment de satisfaction global. Les chercheurs ont conclu que "pour préserver le bien-être des personnes âgées, l'adaptation à leur réalité nécessite à la fois un sentiment de contrôle et une acceptation active de ce qu'il n'est plus possible de changer ou de contrôler".
L'amour toujours l'amour
S'il y a une chose sur laquelle la grande majorité des traditions et sagesses ancestrales ont en commun, c'est l'importance de l'amour dans une vie heureuse et équilibrée. Un groupe de chercheurs de Harvard, désireux de découvrir les racines profondes d'un plein épanouissement ont mené une étude qui s'est étendue sur une période de 75 ans, et ils sont arrivés à la même conclusion.
La Harvard Grant Study, dirigée par le psychiatre George Vaillant, a suivi la trajectoire de vie de 268 étudiants de sexe masculin afin de tenter de répondre aux questions universelles en ce qui a trait à la croissance personnelle, au développement, à la valeur et au sens de la vie.
Selon Vaillant, la plus importante découverte qu'a permise cette étude, c'est qu'une vie heureuse passe clairement par des relations empreintes d'amour. Il explique en termes très simples quels sont, selon son étude, les deux piliers du bonheur: "Le premier, c'est l'amour. L'autre, c'est d'arriver à trouver une façon de passer à travers les étapes de la vie sans repousser cet amour".
13 astuces prouvées scientifiquement pour être heureux:
Intuitivement, nous savons depuis des siècles que ce genre de pratique permet à l'humain de vivre une vie heureuse, saine et équilibrée, mais avec l'apport de données scientifiques pour étayer cette intuition, nous avons désormais une raison de plus d'adopter cette sagesse et de l'appliquer au quotidien dans nos vies.
Lire aussi:
Dans son plus récent livre, intitulé Thrive: The Third Metric to Redefining Success and Creating a Life of Well-Being, Wisdom, and Wonder, Arianna Huffington consacre 55 pages à de telles "découvertes" scientifiques qui sont venues confirmer le pouvoir des connaissances ancestrales en psychologie et en pensée contemplative.
Voici donc huit de ces anciennes croyances et pratiques que la science a récemment validées.
Aider autrui est bon pour la santé
Dans leur quête incessante d'une façon de vivre idéale, les philosophes de la Grèce antique débattaient fréquemment des bénéfices respectifs de l'hédonisme et de l'eudémonisme. L'hédonisme postule que le bien-être passe par l'augmentation du plaisir et la réduction de la douleur, tandis que l'eudémonisme (du grec eudaimonía, "bonheur") postule plutôt qu'on peut atteindre le bonheur grâce au sens que l'on donne à sa vie et aux buts que l'on se fixe. Or, une récente étude menée à la University of North Carolina at Chapel Hill par la psychologue Barbara Fredrickson pourrait bien déterminer une bonne fois pour toutes laquelle de ces deux formes de recherche du bonheur est meilleure pour notre santé et notre bien-être.
L'étude en question a été publiée, fin 2013, dans le Proceedings of the National Academy of Sciences, et on y démontre que les deux types de recherche du bonheur peuvent effectivement procurer du bonheur, mais qu'en plus, l'eudémonisme a un effet bénéfique sur la santé physique et sur la longévité. Essentiellement, l'étude a cherché à déterminer comment chacun de ces deux types de quête du bonheur pouvait affecter les individus à un niveau génétique à l'aide d'entrevues téléphoniques, de questionnaires et d'échantillons sanguins. Les chercheurs ont découvert que les participants aux tendances plus hédonistes qu'eudémonistes avaient un taux plus faible d'anticorps tandis qu'à l'inverse, les personnes ayant des tendances eudémonistes plus marquées avaient un taux d'anticorps plus élevé que la moyenne.
L'acupuncture aide à rééquilibrer votre corps
Cette pratique traditionnelle de la médecine chinoise vise à rééquilibrer le Qi (prononcé "tchi"), l'énergie vitale qui circule à l'intérieur de tous les organismes vivants. Que l'on accepte ou non l'existence de ce flux d'énergie, une nouvelle étude publiée dans les Archives of Internal Medicine a démontré que cette pratique millénaire est réellement efficace dans le traitement des migraines, de l'arthrite et d'autres formes de douleur chronique.
L'analyse de données de près de 18.000 personnes a permis aux chercheurs d'établir que l'acupuncture est statistiquement plus efficace que la "fausse" acupuncture et que la médecine occidentale dans le traitement de plusieurs types de douleur, incluant les migraines et les maux de dos chroniques.
Vivre en communauté est propice à l'épanouissement
Les enseignements bouddhistes traditionnels affirment que la vie en communauté est primordiale à une vie heureuse et comblée. Une étude réalisée en 2010 conjointement par la Brigham Young University et la University of North Carolina at Chapel Hill a permis de confirmer cette croyance et a même conclu qu'une vie sociale riche est la clé de la longévité.
Cette métaétude de 148 autres études — pour un échantillon total de plus de 300 000 individus — a permis aux chercheurs de démontrer que les gens ayant une vie sociale bien remplie avaient en moyenne 50% plus de chance d'avoir une espérance de vie plus longue. En fait ce que les données ont démontré, c'est que les relations interpersonnelles ont un plus grand impact sur le taux de mortalité que les effets de l'exercice physique ou de l'obésité.
Le tai-chi permet de soulager un nombre important de problèmes de santé
Cet art martial chinois ancestral repose sur l'équilibre entre le corps et l'esprit afin d'arriver à un sentiment de paix et d'harmonie, ce qui serait la base d'une longue vie. Un rapport publié dans le numéro de mai 2009 du Harvard Women’s Health Watch et basé sur l'étude de plusieurs recherches a permis de confirmer que cette forme de méditation en mouvement est efficace dans la prévention et le traitement de plusieurs problèmes de santé reliés à l'âge lorsqu'il est combiné à la médecine occidentale. Au cours de la dernière décennie, nombre d'études ont clairement démontré que le tai-chi aide à réduire l'inconfort et la douleur chez les personnes souffrant d'arthrite, de faible densité osseuse et de maladies cardiovasculaires.
La méditation permet de réduire le stress et de retrouver la paix intérieure
La méditation a des origines orientales très anciennes et son but est d'apporter la tranquillité d'esprit et un état de conscience accrus, ce qui a comme effet d'améliorer la santé et le bien-être global d'un individu. La plus récente étude sur le sujet réalisée par une équipe de la Harvard Medical School a permis de démontrer que cette pratique corps-esprit a un effet direct sur les gènes responsables des niveaux de stress et de la réponse immunitaire.
John Denniger, un psychiatre de Harvard, et son équipe ont eu recours à la neuroimagerie ainsi qu'à la génomique afin de mesurer avec précision les changements physiologiques potentiels chez chacun des participants à leur étude. Ils ont observé les individus ayant un niveau de stress élevé tandis que ceux-ci suivaient le régime de yoga et de méditation que les chercheurs leur avaient recommandé, et ces derniers ont pu observer une amélioration de la production et de l'utilisation de l'énergie mitochondriale ainsi qu'une meilleure résilience cellulaire, tous des facteurs qui permettent de réduire le stress associé à des problèmes de santé tels que l'hypertension artérielle et l'infertilité.
La compassion est la clé d'une vie porteuse de sens
La tradition bouddhiste tibétaine comporte une pratique nommée Maitrī, en français, que l'on pourrait traduire par amour bienveillant. Une étude réalisée en 2012 à l'Emory University a démontré qu'une méditation axée sur la compassion basée sur le modèle tibétain permettait effectivement d'accroître l'empathie envers les autres par le biais d'une meilleure lecture des expressions faciales.
Une autre étude datant de 2011 sur la méditation axée sur la compassion a quant à elle démontré qu'à long terme, cette pratique permettait aux personnes qui la pratiquent de ressentir plus profondément leurs émotions positives, ce qui leur permettait ainsi d'arriver à une pleine conscience, d'avoir le sentiment de vivre une vie porteuse de sens, de pleinement ressentir leur appartenance à leur environnement humain et d'être conscients de leur propre santé. Globalement, tout cela leur donnait un sentiment de satisfaction quant à leur vie.
Accepter ce que l'on ne peut changer est la clé pour réduire sa souffrance
Selon les enseignements bouddhistes, il faut parvenir à accepter ce que l'on ne peut changer afin de réduire notre souffrance. Or, il semble que cette croyance a des bases scientifiques, tout particulièrement chez les adultes qui traversent des périodes difficiles.
Des chercheurs de la Deakin University, en Australie, ont découvert que les personnes âgées qui acceptent d'emblée la réalité de leur perte d'autonomie vivent plus longtemps et sont globalement beaucoup plus heureuses. L'étude en question, qui a été publiée l'an dernier dans le Journal of Happiness Studies, a comparé le sentiment de satisfaction et de perception de contrôle sur leur vie de personnes âgées recevant de l'assistance pour les personnes en perte d'autonomie versus celles qui vivaient dans leur communauté. L'étude a démontré que le fait d'accepter l'inévitable (tout en maintenant un niveau minimal de contrôle sur leur propre vie) dans un milieu de vie avec une aide à l'autonomie était une variable explicative significative d'un sentiment de satisfaction global. Les chercheurs ont conclu que "pour préserver le bien-être des personnes âgées, l'adaptation à leur réalité nécessite à la fois un sentiment de contrôle et une acceptation active de ce qu'il n'est plus possible de changer ou de contrôler".
L'amour toujours l'amour
S'il y a une chose sur laquelle la grande majorité des traditions et sagesses ancestrales ont en commun, c'est l'importance de l'amour dans une vie heureuse et équilibrée. Un groupe de chercheurs de Harvard, désireux de découvrir les racines profondes d'un plein épanouissement ont mené une étude qui s'est étendue sur une période de 75 ans, et ils sont arrivés à la même conclusion.
La Harvard Grant Study, dirigée par le psychiatre George Vaillant, a suivi la trajectoire de vie de 268 étudiants de sexe masculin afin de tenter de répondre aux questions universelles en ce qui a trait à la croissance personnelle, au développement, à la valeur et au sens de la vie.
Selon Vaillant, la plus importante découverte qu'a permise cette étude, c'est qu'une vie heureuse passe clairement par des relations empreintes d'amour. Il explique en termes très simples quels sont, selon son étude, les deux piliers du bonheur: "Le premier, c'est l'amour. L'autre, c'est d'arriver à trouver une façon de passer à travers les étapes de la vie sans repousser cet amour".
13 astuces prouvées scientifiquement pour être heureux:
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.