La société civile s'active en Tunisie. Depuis la révolution, de nombreuses associations ont de plus en plus d'impact.
Chercheuse à l'Oxford Internet Institute, Amanda Clarke a affirmé lors d'un entretien au Monde en novembre dernier, qu'Internet avait réussi à renforcer "le pouvoir de la société civile".
"Des personnes ayant les mêmes préoccupations peuvent aisément créer des communautés et des lieux qui suscitent un engagement politique dans des espaces non-politiques", notamment grâce à "l'ouverture à l'open data" qui met l'information à la disposition de tous.
Nombreux l'utilisent pour développer des actions qui servent un objectif social et contribuent directement à l'amélioration du cadre de vie en Tunisie.
Le HuffPost Maghreb a choisi de mettre en lumière quelques actions qui valent le détour:
Les rues tunisiennes sont-elles trop sales? La société civile et les associations essaient souvent de remplacer des autorités locales qui font défaut en termes de gestion des déchets.
En janvier dernier, à Monastir, des habitants de la ville se sont mis au diapason pour redécorer les poubelles de la ville. Une façon ludique et gaie de responsabiliser les habitants et de "garder l'endroit beau et propre".
Dans un autre style, Selim Achour, habitant la banlieue nord de Tunis, jongle entre son métier d'informaticien le jour, sa passion pour la musique la nuit et un combat permanent contre la pollution.
Chaque semaine il fait la tournée de foyers entre Gammarth et Le Kram pour collecter les poubelles déjà triées par les riverains inscrits sur le site de l'association Tunisie Recyclage, qu'il a co-fondé en 2012. Objectif: "Mettre fin aux poubelles qui débordent, et récupérer tout ce qui est recyclable".
En Tunisie, la quantité des déchets ménagers et assimilés est estimée à 2,2 millions de tonnes (estimations 2007) et environ 53.000 tonnes d’emballage par an, selon les chiffres de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGeD). Le papier et le plastique représentent à eux seuls 21% de ce chiffre.
À 20 kilomètres de Tunis, la décharge de Borj Chakir "rend la vie impossible" aux habitants d'El Attar
Pour aider les personnes souffrantes, plusieurs actions visent à pallier les déficiences du système médical tunisien. Et les Tunisiens ne manquent pas de créativité.
Le 21 mars dernier, Akram Ben Yedder a décidé de mettre en place une campagne de sensibilisation au don d’organes, baptisée #Kelma, rendant ainsi hommage à son père, décédé faute de ne pas avoir reçu de foie pour une transplantation.
Une vidéo et un slogan simples, mais surtout efficaces: "Il suffit d’un rien, juste d'un mot, juste de le dire pour sauver des vies…"
Dans un autre registre, l'association Esmaani regorge d'idées novatricesMontée en 2011 pour venir en aide et accompagner les malades, Esmaani a notamment envoyé des clowns dans les hôpitaux tunisiens pour rendre aux patients leur joie de vivre.
"Nous avons pu observer que les clowns sont très bien accueillis par les enfants, leurs familles et le personnel médical dans les services où nous avons proposé l’animation", avait alors déclaré au HuffPost Maghreb l'un des membres de l'association.
Le spot de sensibilisation au don d'organes d'Akram Ben Yedder
Peu médiatisées, les discriminations n'en restent pas moins omniprésentes en Tunisie. Violences verbales ou physiques envers les femmes, racisme: les exemples ne manquent pas.
Une marche contre le racisme anti-noirs a récemment été organisée par des citoyens victimes du phénomène. Lancée au sud du pays (Jerba) le 18 mars dernier, la marche est progressivement remontée jusqu'à Tunis, en passant par Gabès et Sfax. Le but était de sensibiliser le maximum de personnes sur le problème de la discrimination et du racisme anti-noirs à l'occasion de la journée internationale de la lutte contre le racisme.
Dans un angle différent l'association tunisienne "La voix des femmes", fondée en 2011, oeuvre pour la promotion d'une culture de l'égalité homme-femme. Elle plaide notamment pour l'adoption de politiques publiques favorables aux changements de comportement, à l'abolition de la violence contre les femmes et à l'élimination de toute forme de discrimination.
Malgré les avancées considérables en matière des droits de la femme en Tunisie (code du statut personnel, abolition de la polygamie, école publique gratuite pour tous) et malgré la parité constatée dans les écoles et les universités, la présence de la femme reste marginale aux postes décisionnaires. Quant à l'égalité salariale, la mesure se fait toujours attendre.
Photo de la marche contre le racisme de Gabès
La Tunisie abrite un patrimoine culturel riche, des bâtisses usées par le temps qui ne laissent pas insensible. Les Tunisiens oeuvrent tant bien que mal à leur conservation.
Lancée en mars 2014, la campagne internationale #SaveMoEspa créée par l’association CDTOS vise à récolter des dons pour préserver les structures du village décors de Star Wars et repousser la dune mobile géante qui les menace.
Les dunes à Ounk Jemal (Nefta) risquent d'ensevelir définitivement les bâtiments de la ville "Mos Espa", la ville d'Anakin Skylwalker dans "L' épisode 1, la Menace Fantôme" de la saga Star Wars.
Plus au Nord, à Bizerte, l'Association de Sauvegarde de la Medina de Bizerte souhaite, elle, convertir l'ancienne prison construite en 1793 en lieu d'animation culturelle.
L'édifice, qui servait de lieu d'incarcération jusqu'à l'indépendance de 1956, était par la suite devenu un dépôt municipal avant d'être finalement légué à l'association. À l'instar de l'ancienne prison de La Goulette, elle aussi transformée en centre culturel, l'initiative permettra de multiplier les événements culturels et artistiques dans la ville.
La société civile se mobilise de plus en plus pour redorer l'image de la culture tunisienne et réintégrer un héritage culturel et historique du pays. L'association de sauvegarde de l'île de Jerba se bat ainsi pour faire inscrire l'île au patrimoine mondial de l'Unesco.
Les ruines de Dougga au nord de la Tunisie
Pour les passionnés de sport insolite, la société civile est là!
Ihab Ayed, jeune tunisien résident en France, veut aller au bout de son rêve de développer le hockey sur glace en Tunisie. C'est dans ce cadre qu'il a lancé l'Association Tunisienne de Hockey sur Glace (ATHG) , et son objectif est en passe de se réaliser. En 2015, la sélection tunisienne (qu'il a lui même constituée) pourra s'entraîner et disputer des matchs sur le territoire tunisien.
Les sports extrêmes sont également visés, notamment à travers la démarche de le "XTN Project" de l'association TEN qui vise à promouvoir les activités physiques en pleine nature. L'idée vient d'un groupe d’amis, amoureux de la nature et de leur pays. Ils ont eu l'idée de miser sur les sports extrêmes et les poussées d’adrénaline pour faire découvrir les beaux paysages tunisiens et proposer une expérience unique.
Le bicycle motocross, un sport extrême pouvant être pratiqué en pleine nature
Les soucis éducatifs rencontrés par les jeunes élèves tunisiens sont souvent sujets à débat. Et pour cause, plus d’un million d’élèves fréquentent une école publique sous le feu des critiques.
L’association Tunaide a pour mission essentielle d’aider et soutenir les enfants en situation de précarité ainsi que leurs familles. Tunaide a mis au point un plan d’action stratégique pour accompagner et soutenir les enfants hospitalisés mais aussi parrainer des enfants orphelins, et participer à l'intégration des jeunes porteurs d'un handicap.
Les mêmes problèmes sont décuplés dans les régions intérieures du pays, où des enseignants et des parents d'élèves se soutiennent pour oeuvrer à l'amélioration des conditions de jeunes écoliers qui doivent souvent suivre un véritable parcours du combattant pour aller à l'école.
Pour les plus grands, l'AFS Programmes Interculturels Tunisie, une organisation non-gouvernementale à but non-lucratif, permet aux jeunes lycéens et aux étudiants de découvrir un autre mode de vie à travers des échanges à travers 60 pays dans le monde (comme les États-Unis, la Nouvelle-Zélande ou des pays d'Amérique du Sud).
Cette association a pour objectif de faire acquérir aux jeunes Tunisiens des connaissances culturelles et linguistiques pour une meilleure intégration dans le monde professionnel et - pourquoi pas? - de saisir une opportunité à l'étranger.
Outre les échanges, l'AFS organise chaque année des fouilles archéologiques pour les étudiants tunisiens ou étrangers pour les faire découvrir les richesses enfouies du pays.
Des enfants d'une école dans les régions intérieures du pays, à Oued Swani dans le gouvernorat du Kef
Sur la scène artistique, les citoyens se démènent pour faire de l'art un vrai centre de réunion et de partage. Vous en avez assez des concerts aux places limitées et aux prix exubérants? L'organisation "Street talent" fondée par le jeune architecte Mohamed Massoudi propose une alternative depuis juillet 2013 à travers l'organisation d'événements culturels gratuits dans les lieux publics. Cool!
L'objectif est simple: Réunir des gens autour d'une initiative et partager le moment présent "juste pour le fun". S'ils ne sont pas nécessairement artistes déclarés, leur passion et leur créativité toujours renouvelée semble pourtant la plus à même de mériter le label "artistique".
Dans un autre cadre, le projet des "Danseurs citoyens" a choisi de transformer les rues de Tunis en grandes scènes ouvertes à tous. Les organisateurs cherchent avant tout à démocratiser la danse: "Notre combat est de faire en sorte que l’espace public deviennent accessible".
"Créer, c’est résister. Résister, c’est créer", écrivait Stéphane Hessel. Ces Tunisiens l’ont bien compris.
Street talent ou comme faire de l'art une passion
Rien de plus gratifiant que de pouvoir rendre sa ville plus belle sans avoir à compter sur les autorités compétentes.
Créée en 2011, l'association "Sfax Mezyana" a pour objectif d'améliorer les conditions sanitaires de la ville, de sensibiliser les habitants sur l'entretien quotidien de l'espace public et à prendre en charge la gestion des déchets à travers des actions et des évènements culturels. Le but est de donner une nouvelle image de Sfax, connu pour son aspect industriel, et mettre en lumière son patrimoine.
À plus petite échelle, l'association El Fabrika organise des ateliers de fabrication et de réparation de matériels électroniques ou électriques.
El Fabrika organise des événements rameutant des personnes compétentes pour former les novices à réparer seuls leurs appareils cassés. Par la même occasion, la durée de vie des objets électroniques s'en voit nettement prolongée.
Même les plus maladroits réussiront à réparer leurs machines... Tout n'est qu'une question de patience
Si l'émission télévisée "30 millions d'amis" n'existe pas en Tunisie, plusieurs actions y sont menées dans l'objectif de défendre la cause des animaux et d'assurer leur protection.
L'association SOS Animaux tente depuis 2007 de lutter contre la maltraitance animale et mène également des campagnes de stérilisation et de vaccination des animaux errants.
Dans un registre similaire, l'association "Les amis des oiseaux" a développé une initiative au Nord de la Tunisie visant à développer l'écotourisme.
En effet, en Tunisie de nombreux sites naturels qui accueillent chaque année des centaines de milliers d'oiseaux sont constamment menacés par le braconnage, l'accumulation de déchets et le versement illégal d'eaux polluées.
Comme des milliers de chats (et de chiens) en Tunisie, celui-ci a besoin de l'aide d'association comme "SOS animaux" et de la vôtre pour se sentir bien dans son environnement naturel
Chercheuse à l'Oxford Internet Institute, Amanda Clarke a affirmé lors d'un entretien au Monde en novembre dernier, qu'Internet avait réussi à renforcer "le pouvoir de la société civile".
"Des personnes ayant les mêmes préoccupations peuvent aisément créer des communautés et des lieux qui suscitent un engagement politique dans des espaces non-politiques", notamment grâce à "l'ouverture à l'open data" qui met l'information à la disposition de tous.
Nombreux l'utilisent pour développer des actions qui servent un objectif social et contribuent directement à l'amélioration du cadre de vie en Tunisie.
Le HuffPost Maghreb a choisi de mettre en lumière quelques actions qui valent le détour:
UN PAYS (UN PEU) PLUS PROPRE
Les rues tunisiennes sont-elles trop sales? La société civile et les associations essaient souvent de remplacer des autorités locales qui font défaut en termes de gestion des déchets.
En janvier dernier, à Monastir, des habitants de la ville se sont mis au diapason pour redécorer les poubelles de la ville. Une façon ludique et gaie de responsabiliser les habitants et de "garder l'endroit beau et propre".
Dans un autre style, Selim Achour, habitant la banlieue nord de Tunis, jongle entre son métier d'informaticien le jour, sa passion pour la musique la nuit et un combat permanent contre la pollution.
Chaque semaine il fait la tournée de foyers entre Gammarth et Le Kram pour collecter les poubelles déjà triées par les riverains inscrits sur le site de l'association Tunisie Recyclage, qu'il a co-fondé en 2012. Objectif: "Mettre fin aux poubelles qui débordent, et récupérer tout ce qui est recyclable".
Le saviez-vous?
- Un papier met entre 6 et 12 mois à se dégrader
- Un mouchoir en papier, 3 mois
- Une canette en acier, 100 ans
- Un sac en plastique, 400 ans
- La production de papier recyclé, par rapport à celle de papier non-recyclé, consomme jusqu’à 5 fois moins d’énergie et d’eau et émet jusqu’à 30 % de CO² en moins
En Tunisie, la quantité des déchets ménagers et assimilés est estimée à 2,2 millions de tonnes (estimations 2007) et environ 53.000 tonnes d’emballage par an, selon les chiffres de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGeD). Le papier et le plastique représentent à eux seuls 21% de ce chiffre.
L'IMPORTANT,C'EST LA SANTÉ !
Pour aider les personnes souffrantes, plusieurs actions visent à pallier les déficiences du système médical tunisien. Et les Tunisiens ne manquent pas de créativité.
Le 21 mars dernier, Akram Ben Yedder a décidé de mettre en place une campagne de sensibilisation au don d’organes, baptisée #Kelma, rendant ainsi hommage à son père, décédé faute de ne pas avoir reçu de foie pour une transplantation.
Une vidéo et un slogan simples, mais surtout efficaces: "Il suffit d’un rien, juste d'un mot, juste de le dire pour sauver des vies…"
Dans un autre registre, l'association Esmaani regorge d'idées novatricesMontée en 2011 pour venir en aide et accompagner les malades, Esmaani a notamment envoyé des clowns dans les hôpitaux tunisiens pour rendre aux patients leur joie de vivre.
"Nous avons pu observer que les clowns sont très bien accueillis par les enfants, leurs familles et le personnel médical dans les services où nous avons proposé l’animation", avait alors déclaré au HuffPost Maghreb l'un des membres de l'association.
LUTTONS CONTRE LES DISCRIMINATIONS
Peu médiatisées, les discriminations n'en restent pas moins omniprésentes en Tunisie. Violences verbales ou physiques envers les femmes, racisme: les exemples ne manquent pas.
Une marche contre le racisme anti-noirs a récemment été organisée par des citoyens victimes du phénomène. Lancée au sud du pays (Jerba) le 18 mars dernier, la marche est progressivement remontée jusqu'à Tunis, en passant par Gabès et Sfax. Le but était de sensibiliser le maximum de personnes sur le problème de la discrimination et du racisme anti-noirs à l'occasion de la journée internationale de la lutte contre le racisme.
Dans un angle différent l'association tunisienne "La voix des femmes", fondée en 2011, oeuvre pour la promotion d'une culture de l'égalité homme-femme. Elle plaide notamment pour l'adoption de politiques publiques favorables aux changements de comportement, à l'abolition de la violence contre les femmes et à l'élimination de toute forme de discrimination.
Selon l'Office national de la famille cité dans Le Quotidien en février 2014, 47% des Tunisiennes de 18 à 64 ans ont été victimes de violences physiques au cours de leur vie.
Malgré les avancées considérables en matière des droits de la femme en Tunisie (code du statut personnel, abolition de la polygamie, école publique gratuite pour tous) et malgré la parité constatée dans les écoles et les universités, la présence de la femme reste marginale aux postes décisionnaires. Quant à l'égalité salariale, la mesure se fait toujours attendre.
PATRIMOINE À CONSERVER
La Tunisie abrite un patrimoine culturel riche, des bâtisses usées par le temps qui ne laissent pas insensible. Les Tunisiens oeuvrent tant bien que mal à leur conservation.
Lancée en mars 2014, la campagne internationale #SaveMoEspa créée par l’association CDTOS vise à récolter des dons pour préserver les structures du village décors de Star Wars et repousser la dune mobile géante qui les menace.
Les dunes à Ounk Jemal (Nefta) risquent d'ensevelir définitivement les bâtiments de la ville "Mos Espa", la ville d'Anakin Skylwalker dans "L' épisode 1, la Menace Fantôme" de la saga Star Wars.
Plus au Nord, à Bizerte, l'Association de Sauvegarde de la Medina de Bizerte souhaite, elle, convertir l'ancienne prison construite en 1793 en lieu d'animation culturelle.
L'édifice, qui servait de lieu d'incarcération jusqu'à l'indépendance de 1956, était par la suite devenu un dépôt municipal avant d'être finalement légué à l'association. À l'instar de l'ancienne prison de La Goulette, elle aussi transformée en centre culturel, l'initiative permettra de multiplier les événements culturels et artistiques dans la ville.
La société civile se mobilise de plus en plus pour redorer l'image de la culture tunisienne et réintégrer un héritage culturel et historique du pays. L'association de sauvegarde de l'île de Jerba se bat ainsi pour faire inscrire l'île au patrimoine mondial de l'Unesco.
DU SPORT, TOUJOURS DU SPORT
Pour les passionnés de sport insolite, la société civile est là!
Ihab Ayed, jeune tunisien résident en France, veut aller au bout de son rêve de développer le hockey sur glace en Tunisie. C'est dans ce cadre qu'il a lancé l'Association Tunisienne de Hockey sur Glace (ATHG) , et son objectif est en passe de se réaliser. En 2015, la sélection tunisienne (qu'il a lui même constituée) pourra s'entraîner et disputer des matchs sur le territoire tunisien.
Les sports extrêmes sont également visés, notamment à travers la démarche de le "XTN Project" de l'association TEN qui vise à promouvoir les activités physiques en pleine nature. L'idée vient d'un groupe d’amis, amoureux de la nature et de leur pays. Ils ont eu l'idée de miser sur les sports extrêmes et les poussées d’adrénaline pour faire découvrir les beaux paysages tunisiens et proposer une expérience unique.
CELUI QUI OUVRE UNE PORTE D'ÉCOLE FERME UNE PRISON
Les soucis éducatifs rencontrés par les jeunes élèves tunisiens sont souvent sujets à débat. Et pour cause, plus d’un million d’élèves fréquentent une école publique sous le feu des critiques.
L’association Tunaide a pour mission essentielle d’aider et soutenir les enfants en situation de précarité ainsi que leurs familles. Tunaide a mis au point un plan d’action stratégique pour accompagner et soutenir les enfants hospitalisés mais aussi parrainer des enfants orphelins, et participer à l'intégration des jeunes porteurs d'un handicap.
Les mêmes problèmes sont décuplés dans les régions intérieures du pays, où des enseignants et des parents d'élèves se soutiennent pour oeuvrer à l'amélioration des conditions de jeunes écoliers qui doivent souvent suivre un véritable parcours du combattant pour aller à l'école.
Pour les plus grands, l'AFS Programmes Interculturels Tunisie, une organisation non-gouvernementale à but non-lucratif, permet aux jeunes lycéens et aux étudiants de découvrir un autre mode de vie à travers des échanges à travers 60 pays dans le monde (comme les États-Unis, la Nouvelle-Zélande ou des pays d'Amérique du Sud).
Cette association a pour objectif de faire acquérir aux jeunes Tunisiens des connaissances culturelles et linguistiques pour une meilleure intégration dans le monde professionnel et - pourquoi pas? - de saisir une opportunité à l'étranger.
Outre les échanges, l'AFS organise chaque année des fouilles archéologiques pour les étudiants tunisiens ou étrangers pour les faire découvrir les richesses enfouies du pays.
AUX PERSONNES QUI VEULENT FAIRE DE LA VIE UN ART !
Sur la scène artistique, les citoyens se démènent pour faire de l'art un vrai centre de réunion et de partage. Vous en avez assez des concerts aux places limitées et aux prix exubérants? L'organisation "Street talent" fondée par le jeune architecte Mohamed Massoudi propose une alternative depuis juillet 2013 à travers l'organisation d'événements culturels gratuits dans les lieux publics. Cool!
L'objectif est simple: Réunir des gens autour d'une initiative et partager le moment présent "juste pour le fun". S'ils ne sont pas nécessairement artistes déclarés, leur passion et leur créativité toujours renouvelée semble pourtant la plus à même de mériter le label "artistique".
Dans un autre cadre, le projet des "Danseurs citoyens" a choisi de transformer les rues de Tunis en grandes scènes ouvertes à tous. Les organisateurs cherchent avant tout à démocratiser la danse: "Notre combat est de faire en sorte que l’espace public deviennent accessible".
"Créer, c’est résister. Résister, c’est créer", écrivait Stéphane Hessel. Ces Tunisiens l’ont bien compris.
RENDRE LA VIE MEILLEURE
Rien de plus gratifiant que de pouvoir rendre sa ville plus belle sans avoir à compter sur les autorités compétentes.
Créée en 2011, l'association "Sfax Mezyana" a pour objectif d'améliorer les conditions sanitaires de la ville, de sensibiliser les habitants sur l'entretien quotidien de l'espace public et à prendre en charge la gestion des déchets à travers des actions et des évènements culturels. Le but est de donner une nouvelle image de Sfax, connu pour son aspect industriel, et mettre en lumière son patrimoine.
À plus petite échelle, l'association El Fabrika organise des ateliers de fabrication et de réparation de matériels électroniques ou électriques.
El Fabrika organise des événements rameutant des personnes compétentes pour former les novices à réparer seuls leurs appareils cassés. Par la même occasion, la durée de vie des objets électroniques s'en voit nettement prolongée.
SAUVEZ LES ANIMAUX
Si l'émission télévisée "30 millions d'amis" n'existe pas en Tunisie, plusieurs actions y sont menées dans l'objectif de défendre la cause des animaux et d'assurer leur protection.
L'association SOS Animaux tente depuis 2007 de lutter contre la maltraitance animale et mène également des campagnes de stérilisation et de vaccination des animaux errants.
Dans un registre similaire, l'association "Les amis des oiseaux" a développé une initiative au Nord de la Tunisie visant à développer l'écotourisme.
En effet, en Tunisie de nombreux sites naturels qui accueillent chaque année des centaines de milliers d'oiseaux sont constamment menacés par le braconnage, l'accumulation de déchets et le versement illégal d'eaux polluées.
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