A en croire les quotidiens algériens d'oppositions, l'Algérie serait submergée par des vagues de protestations contre le 4ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika. La réalité du terrain est autre.
Bien que malade, le président algérien est aimé et apprécié aussi bien en campagne qu'en ville. Ceux qui ont vécu les atrocités de la guerre civile durant les années 1990 encensent son rôle dans le rétablissement de la paix, alors que les plus jeunes louent l'aide financière qu'il leur est apportée pour l'acquisition de biens immobiliers et la création d'entreprise.
Bien entendu les 15 ans de règne du président Abdelaziz Bouteflika ne sont pas sans reproches: "corruptions; atteintes aux libertés de rassemblement; défaillances économiques...".
Ses adversaires ne cessent d'ailleurs de le rappeler, mais ils restent trop peu nombreux et limités à une élite qui a du mal à faire passer son message auprès de la population. Cette situation peut s'expliquer par le fait que cette élite peine à contourner le système clientéliste mis en place grâce à la rente pétrolière, mais aussi à user d'un nouveau vocabulaire de contestation.
En effet, les termes utilisés par les opposants et qui se résument souvent à : "système dégage, pouvoir assassin...", désignent, dans l'inconscient des algériens, les contestations des années 1980 qui ont mené à la guerre civile. Ce qui suscite une certaine méfiance par rapport aux manifestations contre le 4ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
En plus d'être un frein à la mobilisation, l'utilisation de ces termes démontre qu'une grande partie de l'opposition est incapable de nommer de façon concrète les maux de l'Etat algérien. Face à des revendications intangibles, la réponse du pouvoir en place ne peut être qu'intangible.
En réalité le problème de l'Etat algérien est un problème institutionnel. L'absence de séparation des pouvoirs, d'une justice indépendante, de contre-pouvoirs, en sont les principaux symptômes.
Ce sont ces mêmes symptômes qui avaient fait intervenir l'armée dans les années 1990 pour sauver la nature républicaine de l'Etat, menacée par l'arrivée au pouvoir des islamistes. S'en est suivi une guerre civile qui a coûté la vie à plus de 200.000 personnes.
L'instauration de contre-pouvoirs est donc primordiale pour faire en sorte que les débats d'idées ne sortent pas de leurs espaces républicains. Militer contre le 4ème mandat n'a donc de sens que si les opposants pressent pour des revendications de réformes institutionnelles claires, car les chances de voir le président Bouteflika se retirer de la présidence de la République en vie sont très faible.
Bien que malade, le président algérien est aimé et apprécié aussi bien en campagne qu'en ville. Ceux qui ont vécu les atrocités de la guerre civile durant les années 1990 encensent son rôle dans le rétablissement de la paix, alors que les plus jeunes louent l'aide financière qu'il leur est apportée pour l'acquisition de biens immobiliers et la création d'entreprise.
Bien entendu les 15 ans de règne du président Abdelaziz Bouteflika ne sont pas sans reproches: "corruptions; atteintes aux libertés de rassemblement; défaillances économiques...".
Ses adversaires ne cessent d'ailleurs de le rappeler, mais ils restent trop peu nombreux et limités à une élite qui a du mal à faire passer son message auprès de la population. Cette situation peut s'expliquer par le fait que cette élite peine à contourner le système clientéliste mis en place grâce à la rente pétrolière, mais aussi à user d'un nouveau vocabulaire de contestation.
En effet, les termes utilisés par les opposants et qui se résument souvent à : "système dégage, pouvoir assassin...", désignent, dans l'inconscient des algériens, les contestations des années 1980 qui ont mené à la guerre civile. Ce qui suscite une certaine méfiance par rapport aux manifestations contre le 4ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
En plus d'être un frein à la mobilisation, l'utilisation de ces termes démontre qu'une grande partie de l'opposition est incapable de nommer de façon concrète les maux de l'Etat algérien. Face à des revendications intangibles, la réponse du pouvoir en place ne peut être qu'intangible.
En réalité le problème de l'Etat algérien est un problème institutionnel. L'absence de séparation des pouvoirs, d'une justice indépendante, de contre-pouvoirs, en sont les principaux symptômes.
Ce sont ces mêmes symptômes qui avaient fait intervenir l'armée dans les années 1990 pour sauver la nature républicaine de l'Etat, menacée par l'arrivée au pouvoir des islamistes. S'en est suivi une guerre civile qui a coûté la vie à plus de 200.000 personnes.
L'instauration de contre-pouvoirs est donc primordiale pour faire en sorte que les débats d'idées ne sortent pas de leurs espaces républicains. Militer contre le 4ème mandat n'a donc de sens que si les opposants pressent pour des revendications de réformes institutionnelles claires, car les chances de voir le président Bouteflika se retirer de la présidence de la République en vie sont très faible.