Abdelaziz Bouteflika qui se lève pour saluer John Kerry. L'image est assez rare pour ne pas être soulignée.
L'état de santé du Président algérien, dont les apparitions médiatiques sont extrêmement rares depuis son hospitalisation suite à un AVC en avril 2013, inquiète toujours en Algérie à la veille de l'élection présidentielle. Son dernier discours public date de mai 2012.
Recevant le Secrétaire d'État américain jeudi à Alger, Bouteflika a également échangé quelques paroles avec Kerry, ce qui a donné lieu à un dialogue surprenant.
"Il y a une situation qui n'est pas équilibrée. Nous, nous donnons ce que nous avons. Vous, vous êtes un peu plus parcimonieux", a dit Bouteflika d'une voix très faible et presque inaudible. "Que voulez-vous? De quoi avez-vous besoin? Que devons nous faire de plus?", lui a alors demandé John Kerry.
"Vous avez des technologies et renseignements que nous n'avons pas", a rétorqué le Président algérien, "au Sahara et au Sahel" ajoute-t-il.
"Nous sommes disposés à travailler sur tous ces dossiers", répond le chef de la diplomatie américaine. "Nous voulons travailler ensemble pour faire ce que vous voulez".
"Ça fait longtemps que 'vous le dites' (?) Monsieur le ministre, c'est la concrétisation qui est difficile", réplique le Président algérien.
John Kerry a par ailleurs promis de revenir en Algérie pour une période plus longue. "Malheureusement, je dois vous dire aujourd'hui que je n'aurais jamais une semaine, mais deux jours peut-être", s'est amusé le Secrétaire d'Etat américain.
"Quand vous aurez le prix Nobel de la paix, (ce) que nous souhaitons vivement, vous aurez cette semaine!", a assuré Bouteflika.
Un quatrième mandat contesté
La visite de John Kerry, intervient quelques jours avant l'élection présidentielle du 17 avril. À 77 ans, affaibli et au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika qui brigue un quatrième mandat reste le favori de ces élections malgré la contestation d'une partie des Algériens.
Absent de sa propre campagne électorale, menée par l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, Bouteflika fait l'objet de plusieurs campagnes hostiles, notamment humoristiques. La dernière en date, une parodie de la chanson du belge Stromae "Papaoutai" qui devient "Boutefoutai".
Le 22 mars dernier, Abdelaziz Bouteflika a adressé une lettre aux Algériens, diffusée par l'agence officielle APS, dans laquelle il a affirmé que ses problèmes de santé ne le disqualifiaient pas pour un nouveau mandat présidentiel.
Découvrez les affiches humoristiques contre un quatrième mandat de Bouteflika
L'état de santé du Président algérien, dont les apparitions médiatiques sont extrêmement rares depuis son hospitalisation suite à un AVC en avril 2013, inquiète toujours en Algérie à la veille de l'élection présidentielle. Son dernier discours public date de mai 2012.
Recevant le Secrétaire d'État américain jeudi à Alger, Bouteflika a également échangé quelques paroles avec Kerry, ce qui a donné lieu à un dialogue surprenant.
"Il y a une situation qui n'est pas équilibrée. Nous, nous donnons ce que nous avons. Vous, vous êtes un peu plus parcimonieux", a dit Bouteflika d'une voix très faible et presque inaudible. "Que voulez-vous? De quoi avez-vous besoin? Que devons nous faire de plus?", lui a alors demandé John Kerry.
"Vous avez des technologies et renseignements que nous n'avons pas", a rétorqué le Président algérien, "au Sahara et au Sahel" ajoute-t-il.
"Nous sommes disposés à travailler sur tous ces dossiers", répond le chef de la diplomatie américaine. "Nous voulons travailler ensemble pour faire ce que vous voulez".
"Ça fait longtemps que 'vous le dites' (?) Monsieur le ministre, c'est la concrétisation qui est difficile", réplique le Président algérien.
John Kerry a par ailleurs promis de revenir en Algérie pour une période plus longue. "Malheureusement, je dois vous dire aujourd'hui que je n'aurais jamais une semaine, mais deux jours peut-être", s'est amusé le Secrétaire d'Etat américain.
"Quand vous aurez le prix Nobel de la paix, (ce) que nous souhaitons vivement, vous aurez cette semaine!", a assuré Bouteflika.
Lire: John Kerry en Algérie: "Nous attendons des élections transparentes et conformes aux standards internationaux"
Un quatrième mandat contesté
La visite de John Kerry, intervient quelques jours avant l'élection présidentielle du 17 avril. À 77 ans, affaibli et au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika qui brigue un quatrième mandat reste le favori de ces élections malgré la contestation d'une partie des Algériens.
Absent de sa propre campagne électorale, menée par l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, Bouteflika fait l'objet de plusieurs campagnes hostiles, notamment humoristiques. La dernière en date, une parodie de la chanson du belge Stromae "Papaoutai" qui devient "Boutefoutai".
Le 22 mars dernier, Abdelaziz Bouteflika a adressé une lettre aux Algériens, diffusée par l'agence officielle APS, dans laquelle il a affirmé que ses problèmes de santé ne le disqualifiaient pas pour un nouveau mandat présidentiel.
Découvrez les affiches humoristiques contre un quatrième mandat de Bouteflika
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