Le mois dernier, Kim Kardashian était accusée de n'avoir fait don que de 10% d'une part de ses gains à une association. 20 000$ pour une personne dont la fortune est estimée à 40 millions, en effet, c'est peu.
Mais n'est pas philanthrope qui veut. Selon une récente étude de l'université de Southampton, les plus riches seraient en fait les plus radins. Réalisée par les professeurs en économie Mirco Tonin et docteur Michael Vlassopoulos, la recherche met en avant une tendance plutôt contre-intuitive: ce sont ceux qui ont les plus grosses primes qui sont les moins susceptibles de donner une partie de leurs gains à des associations caritatives.
"Nos découvertes suggèrent que le fait d'avoir une plus grosse paye par chance ne génère par un besoin plus fort de 'donner à la société en retour', explique Mirco Tonin. C'est probablement parce que les gens attribuent instinctivement leurs salaire élevé ou primes à une récompense de leurs compétences et de leur effort, même s'il y a effectivement un facteur chance impliqué. Ainsi, ils estiment qu'ils ont vraiment un droit sur leur argent."
Une histoire de mérite
Le sentiment d'avoir mérité son argent, et d'avoir en quelque sorte une bonne raison de le garder, est l'élément d'explication qui ressort de cette étude réalisée sur 104 personnes.
Celles-ci devaient travailler pendant 4h, pour un salaire de 5 livres (environ 6€), plus une prime attribuée au hasard. Sauf que les participants ne le savent pas, et croyaient donc que la prime reçue était la conséquence naturelle de leur bonne performance et de leur travail acharné.
La moitié d'entre eux a reçu une prime de 2£ par heure, et l'autre moitié une prime de 6£. Une fois ces gains attribués, les participants ont pu choisir de faire acte ou non de charité d'une partie de leurs gains.
Résultats: 37% de ceux qui ont eu une prime de 2£ ont décidé de faire un don, contre seulement 21% de ceux qui ont touché la prime de 6£. Autre élément surprenant, les dons étaient de même proportion (9%), quel que soit le montant de la prime.
Les riches sont moins généreux...
En 2012, une étude reprise sur le site CNBC rapportait que les riches étaient moins charitables que les classes moyennes. Les recherches, réalisées par un magazine de philanthropie, montraient que les ménages gagnant entre 50 000 et 75 000 dollars par an faisaient en moyenne don de 7,6% de leurs revenus, alors que ceux gagnant plus de 100 000 dollars par an ne donnaient que 4,2%. Charité encore moindre pour les ménages de plus de 200 000 dollars par an: 2,8% des revenus.
Plus récemment, le site The Atlantic mettait en avant ce même fait: les plus riches Américains font don de 1,3% de ce qu'ils gagnaient, contre 3,2% pour les plus pauvres. Cette fois-ci, ce ne sont donc pas uniquement les primes mais bien le revenu global qui est pris en compte. Paul Piff, psychologue de l'université Berkeley (Californie), explique sur ce site que "les riches sont bien plus susceptibles de mettre en avant leurs propres intérêts personnels par rapport à ceux des autres." Richesse rime donc selon lui avec une forme d'égoïsme.
... et moins empathiques!
C'est très probable, si l'on en croit une étude réalisée par l'université de Berkeley (encore elle), qui concluait que même avec de l'argent fictif, les gens ont tendance à agir avec une moindre considération pour autrui.
Dans cette étude, lors d'une partie de Monopoly, l'un des joueurs recevait au départ bien plus d'argent que le second. D'abord, il était gêné. Mais ensuite, il jouait de façon de plus en plus agressive, allant jusqu'à se moquer de son adversaire.
Morale de l'histoire à l'attention des associations caritatives: ne vous concentrez pas uniquement sur les plus riches si vous voulez recevoir des dons!
Mais n'est pas philanthrope qui veut. Selon une récente étude de l'université de Southampton, les plus riches seraient en fait les plus radins. Réalisée par les professeurs en économie Mirco Tonin et docteur Michael Vlassopoulos, la recherche met en avant une tendance plutôt contre-intuitive: ce sont ceux qui ont les plus grosses primes qui sont les moins susceptibles de donner une partie de leurs gains à des associations caritatives.
"Nos découvertes suggèrent que le fait d'avoir une plus grosse paye par chance ne génère par un besoin plus fort de 'donner à la société en retour', explique Mirco Tonin. C'est probablement parce que les gens attribuent instinctivement leurs salaire élevé ou primes à une récompense de leurs compétences et de leur effort, même s'il y a effectivement un facteur chance impliqué. Ainsi, ils estiment qu'ils ont vraiment un droit sur leur argent."
Une histoire de mérite
Le sentiment d'avoir mérité son argent, et d'avoir en quelque sorte une bonne raison de le garder, est l'élément d'explication qui ressort de cette étude réalisée sur 104 personnes.
Celles-ci devaient travailler pendant 4h, pour un salaire de 5 livres (environ 6€), plus une prime attribuée au hasard. Sauf que les participants ne le savent pas, et croyaient donc que la prime reçue était la conséquence naturelle de leur bonne performance et de leur travail acharné.
La moitié d'entre eux a reçu une prime de 2£ par heure, et l'autre moitié une prime de 6£. Une fois ces gains attribués, les participants ont pu choisir de faire acte ou non de charité d'une partie de leurs gains.
Résultats: 37% de ceux qui ont eu une prime de 2£ ont décidé de faire un don, contre seulement 21% de ceux qui ont touché la prime de 6£. Autre élément surprenant, les dons étaient de même proportion (9%), quel que soit le montant de la prime.
Les riches sont moins généreux...
En 2012, une étude reprise sur le site CNBC rapportait que les riches étaient moins charitables que les classes moyennes. Les recherches, réalisées par un magazine de philanthropie, montraient que les ménages gagnant entre 50 000 et 75 000 dollars par an faisaient en moyenne don de 7,6% de leurs revenus, alors que ceux gagnant plus de 100 000 dollars par an ne donnaient que 4,2%. Charité encore moindre pour les ménages de plus de 200 000 dollars par an: 2,8% des revenus.
Plus récemment, le site The Atlantic mettait en avant ce même fait: les plus riches Américains font don de 1,3% de ce qu'ils gagnaient, contre 3,2% pour les plus pauvres. Cette fois-ci, ce ne sont donc pas uniquement les primes mais bien le revenu global qui est pris en compte. Paul Piff, psychologue de l'université Berkeley (Californie), explique sur ce site que "les riches sont bien plus susceptibles de mettre en avant leurs propres intérêts personnels par rapport à ceux des autres." Richesse rime donc selon lui avec une forme d'égoïsme.
... et moins empathiques!
C'est très probable, si l'on en croit une étude réalisée par l'université de Berkeley (encore elle), qui concluait que même avec de l'argent fictif, les gens ont tendance à agir avec une moindre considération pour autrui.
Dans cette étude, lors d'une partie de Monopoly, l'un des joueurs recevait au départ bien plus d'argent que le second. D'abord, il était gêné. Mais ensuite, il jouait de façon de plus en plus agressive, allant jusqu'à se moquer de son adversaire.
Morale de l'histoire à l'attention des associations caritatives: ne vous concentrez pas uniquement sur les plus riches si vous voulez recevoir des dons!
LIRE AUSSI: Tunisie: Quelques actions de la société civile tunisienne qui valent (franchement) le coup (PHOTOS)
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.