Lors d'une interview accordée à l'agence TAP, Jacob Kolster, directeur régional Afrique du Nord de la Banque Africaine du Développement (BAD), est revenu sur la situation de la banque multinationale, tout en passant en revue les stratégies qui allaient être mises en place dans les prochaines années et en mentionnant la situation économique tunisienne.
Dans cet entretien, Jacob Kolster a indiqué que la Tunisie représentait "le changement politique le plus réussi de la région d'Afrique du Nord" et qu'il fallait à présent "la consolider à travers une impulsion économique".
Quelles sont les principales réformes économiques à appliquer en Tunisie?
Jacob Kolster: La Tunisie a bien démarré cette année avec l'adoption de la nouvelle Constitution et le rétablissement de la situation sécuritaire (...) Il est évident que le gouvernement actuel, a pour l'objectif, de mener le pays aux élections, avant la fin de l'année.
Il est également invité à s'intéresser au changement de la politique économique, afin que celle-ci soit alignée aux objectifs de la révolution.
Il est indispensable de mettre en place des mesures adéquates, en matière de finance publique, afin que le budget de l'Etat puisse évoluer, dans les 2 ou 3 années à venir, d'une manière soutenable et plus équilibrée.
Il faut réfléchir aux moyens de mettre la Tunisie sur la voie d'une nouvelle transformation économique qui
assurerait une optimisation des atouts du pays qui sont nombreux:
Nous avons besoin d'améliorer fortement le niveau d'exécution de nos dons. Nous avons plus que 25 dons en place actuellement, mais la moitié ne s'exécute pas du tout.
La BAD a-t-elle rencontrée des difficultés en Tunisie?
Jacob Kolster: La BAD a commencé à travailler sur le territoire tunisien en 1968. Elle a accordé depuis, 130 prêts d'une valeur globale de 15 milliards de dollars. Aujourd'hui, le portefeuille actif de la Banque en Tunisie, s'élève à 2,1 milliards de dollars.
Le principal problème que la BAD a affronté en Tunisie se situe au niveau de l'administration qui fonctionne moins bien qu'auparavant.
En effet, avant la révolution l'administration tunisienne fonctionnait bien, grâce à des directives très claires venues d'en haut. Ce que nous constatons, aujourd'hui, c'est qu'il y a une certaine lenteur qui s'est installée dû à un manque de prise de décisions et à une attitude d'appréhension de la part des responsables.
Cette lenteur a engendré un blocage au niveau de l'exécution de la moitié des dons actifs de la BAD en Tunisie. D'où la tendance vers le report et la suspension de certains projets en coordination avec les autorités tunisiennes.
Quels sont les principaux axes de la stratégie intérimaire de la BAD pour la Tunisie pour les années 2014 et 2015?
Jacob Kolster: On misera sur deux axes, à savoir la gouvernance et l'infrastructure, deux domaines indispensables pour garantir le développement continu du pays.
S'agissant de la gouvernance, elle concerne la transparence et la diffusion des informations sur le budget et les politiques publiques, ainsi que sur les mécanismes mobilisés pour développer le secteur privé et la société civile.
Pour l'infrastructure, elle s'étendra au niveau agricole, transport (ports, routes…) mais aussi un développement des régions défavorisées.
La BAD considère que la Tunisie représente le changement politique le plus réussi de la région. Maintenant, il faut consolider cette transition politique, à travers une impulsion de l'activité économique.
Dans cet entretien, Jacob Kolster a indiqué que la Tunisie représentait "le changement politique le plus réussi de la région d'Afrique du Nord" et qu'il fallait à présent "la consolider à travers une impulsion économique".
Quelles sont les principales réformes économiques à appliquer en Tunisie?
Jacob Kolster: La Tunisie a bien démarré cette année avec l'adoption de la nouvelle Constitution et le rétablissement de la situation sécuritaire (...) Il est évident que le gouvernement actuel, a pour l'objectif, de mener le pays aux élections, avant la fin de l'année.
Il est également invité à s'intéresser au changement de la politique économique, afin que celle-ci soit alignée aux objectifs de la révolution.
Il est indispensable de mettre en place des mesures adéquates, en matière de finance publique, afin que le budget de l'Etat puisse évoluer, dans les 2 ou 3 années à venir, d'une manière soutenable et plus équilibrée.
Il faut réfléchir aux moyens de mettre la Tunisie sur la voie d'une nouvelle transformation économique qui
assurerait une optimisation des atouts du pays qui sont nombreux:
- Les ressources naturelles
- Son positionnement géographique présentant l'avantage de la proximité du marché international
- La présence d'une main d'œuvre bien éduquée
Nous avons besoin d'améliorer fortement le niveau d'exécution de nos dons. Nous avons plus que 25 dons en place actuellement, mais la moitié ne s'exécute pas du tout.
La BAD a-t-elle rencontrée des difficultés en Tunisie?
Jacob Kolster: La BAD a commencé à travailler sur le territoire tunisien en 1968. Elle a accordé depuis, 130 prêts d'une valeur globale de 15 milliards de dollars. Aujourd'hui, le portefeuille actif de la Banque en Tunisie, s'élève à 2,1 milliards de dollars.
Le principal problème que la BAD a affronté en Tunisie se situe au niveau de l'administration qui fonctionne moins bien qu'auparavant.
En effet, avant la révolution l'administration tunisienne fonctionnait bien, grâce à des directives très claires venues d'en haut. Ce que nous constatons, aujourd'hui, c'est qu'il y a une certaine lenteur qui s'est installée dû à un manque de prise de décisions et à une attitude d'appréhension de la part des responsables.
Cette lenteur a engendré un blocage au niveau de l'exécution de la moitié des dons actifs de la BAD en Tunisie. D'où la tendance vers le report et la suspension de certains projets en coordination avec les autorités tunisiennes.
Quels sont les principaux axes de la stratégie intérimaire de la BAD pour la Tunisie pour les années 2014 et 2015?
Jacob Kolster: On misera sur deux axes, à savoir la gouvernance et l'infrastructure, deux domaines indispensables pour garantir le développement continu du pays.
S'agissant de la gouvernance, elle concerne la transparence et la diffusion des informations sur le budget et les politiques publiques, ainsi que sur les mécanismes mobilisés pour développer le secteur privé et la société civile.
Pour l'infrastructure, elle s'étendra au niveau agricole, transport (ports, routes…) mais aussi un développement des régions défavorisées.
La BAD considère que la Tunisie représente le changement politique le plus réussi de la région. Maintenant, il faut consolider cette transition politique, à travers une impulsion de l'activité économique.
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