"Partout dans le monde aujourd’hui, des intellectuels sont agressés pour leurs mots, leurs idées et leur place dans la société."
Scholars at Risk (SAR) est un réseau international regroupant des établissements de l’enseignement supérieur et consacré à la "protection des intellectuels menacés, la prévention des attaques à l’encontre des professeurs, et la promotion de la liberté académique".
Lors du Congrès annuel, qui s’est tenu les 9 et 10 avril à Amsterdam, le professeur Habib Kazdaghli, doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, s’est vu décerner le prix du "Courage de Penser", pour "son courage et dévouement au service de la liberté académique et de l’autonomie universitaire".
Photo: Facebook/Scholars at Risk
Reconnu comme "l’ambassadeur officieux de la liberté intellectuelle en Tunisie", Mr Kazdaghli est devenu malgré lui un des emblèmes de la résistance face à la montée du salafisme depuis que son campus a été occupé en 2011 par des fondamentaliste qui voulaient faire lever l’interdiction du port du niqab.
Son travail et ses prises de positions académiques en ont alors fait "une cible", voire même l’homme à abattre.
Bien qu’il ait été "forcé de vivre sous la protection de gardes du corps" suite à des menaces de mort, il a refusé de se taire et a "continué à parler ouvertement de l’importance des valeurs de l’université, pour l’université elle-même et pour la société émergente dans laquelle l’éducation et les jeunes gens éduqués joueront un rôle crucial", a déclaré Jonathan Fanton, président du conseil Scholars at Risk.
En recevant son prix, Habib Kazdaghli a rendu hommage à la Tunisie moderne, en nommant quelques-uns de ses fondateurs ainsi que ses martyrs.
Voici un extrait de son allocution, obtenu par le journal en ligne Leaders:
Scholars at Risk (SAR) est un réseau international regroupant des établissements de l’enseignement supérieur et consacré à la "protection des intellectuels menacés, la prévention des attaques à l’encontre des professeurs, et la promotion de la liberté académique".
Lors du Congrès annuel, qui s’est tenu les 9 et 10 avril à Amsterdam, le professeur Habib Kazdaghli, doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, s’est vu décerner le prix du "Courage de Penser", pour "son courage et dévouement au service de la liberté académique et de l’autonomie universitaire".
Reconnu comme "l’ambassadeur officieux de la liberté intellectuelle en Tunisie", Mr Kazdaghli est devenu malgré lui un des emblèmes de la résistance face à la montée du salafisme depuis que son campus a été occupé en 2011 par des fondamentaliste qui voulaient faire lever l’interdiction du port du niqab.
Son travail et ses prises de positions académiques en ont alors fait "une cible", voire même l’homme à abattre.
Bien qu’il ait été "forcé de vivre sous la protection de gardes du corps" suite à des menaces de mort, il a refusé de se taire et a "continué à parler ouvertement de l’importance des valeurs de l’université, pour l’université elle-même et pour la société émergente dans laquelle l’éducation et les jeunes gens éduqués joueront un rôle crucial", a déclaré Jonathan Fanton, président du conseil Scholars at Risk.
En recevant son prix, Habib Kazdaghli a rendu hommage à la Tunisie moderne, en nommant quelques-uns de ses fondateurs ainsi que ses martyrs.
Voici un extrait de son allocution, obtenu par le journal en ligne Leaders:
"Je ne peux m’empêcher (…) d’avoir une pensée à la mémoire des fondateurs de la Tunisie moderne, à Habib Bourguiba, à Tahar Haddad, à tous les réformistes tunisiens qui ont essayé, dès le XIXème siècle, de faire la synthèse entre les différents apports historiques engrangés par la Tunisie à travers sa longue histoire et la modernité, avec tout ce qu’elle comporte de rationalité.
J’ai une pensée émue pour les hommes courageux tombés pour la liberté, à mon avocat Chokri Belaid, froidement assassiné devant son domicile le matin du 06 février 2013, au député Mohamed Brahmi, lâchement assassiné devant chez lui le 25 juillet (…), aux soldats tunisiens égorgés par les terroristes et aux forces de la police, fervents patriotes et ardents défenseurs de la liberté et des Lumières contre les forces de l’obscurantisme."
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