Des chercheurs australiens ont voulu répondre à la question: Est-ce que l'homéopathie est un traitement efficace pour soigner une maladie, en comparaison avec aucun traitement et avec les traitements traditionnels. Leur réponse est sans appel. Non. "Il n'y a aucune preuve fiable que l'homéopathie soit efficace".
Sur l'homéopathie, on a dit tout et son contraire. Les ardents défenseurs de cette médecine douce ont peu d'études scientifiques de leur côté. Celle publiée par une équipe suisse en 2011 fait référence. Commandée par le gouvernement suisse, "Homéopathie dans la santé : efficacité, pertinence, sécurité, coût" démontre que l'homéopathie entraîne "des modifications spécifiques et régulatives dans les cellules ou les organismes vivants", donc qu'elle fonctionne.
Le rapport suisse démontre aussi qu'elle est moins chère que la médecine conventionnelle.
Sur la forme, oui.
Cette étude a été conduite par le Conseil national australien de la recherche en santé et en médecine (NHMRC). Un organisme étatique qui finance la recherche médicale et conduit des enquêtes sur l'efficacité des traitements, sur les risques sur la santé et sur les nouvelles pratiques médicales. Le NHMRC ne dirige pas de recherche fondamentale mais rassemble et examine les études existantes.
Avant d'entreprendre cette étude, le NHMRC a constitué un comité de travail pour déterminer les meilleures méthodes qui aboutiraient à des conclusions sérieuses. Pour former ce comité, l'un des plus grands neuro-scientifiques du pays et deux spécialistes renommés dans la médecine alternative ont été appelés.
L'efficacité de l'homéopathie a ainsi été étudiée sur 68 problèmes de santé sur lesquels elle est censée agir, de l'asthme à la grippe en passant par le choléra, l'eczéma ou l'addiction à l'héroïne (soit 61 publications). "Aucune étude de qualité, bien conçue, avec suffisamment de participants pour que les résultats soient significatifs ne rapporte que l'homéopathie apporte une plus grande amélioration de la santé qu'un placebo" concluent les chercheurs australiens.
Qu'en disent les professionnels?
Le porte-parole de l'association homéopathique australienne, Greg Cope a exprimé sa déception après la publication du rapport. "Ils ont mené des tests sur des maladies précises alors que ce n'est pas comme ça que l'homéopathie fonctionne" s'est-il insurgé. Que veut-il dire exactement? Pour mieux comprendre il faut revenir à la définition de l'homéopathie.
L'homéopathie ne traite pas un symptôme, mais un "terrain". L'efficacité des traitements dépend d'une prescription personnalisée. Un médecin homéopathe ne prescrira pas la même chose à deux malades de la grippe, si l'un tousse beaucoup, et l'autre non, si l'un se sent mieux après bu des liquides froids, l'autre des boissons chaudes comme l'explique Psychologies magazine. Il s'agit de restaurer "l'énergie vitale" du patient pour qu'il puisse mieux réagir aux agressions.
Le problème des études sur l'homéopathie est donc un problème de méthode. Impossible comme dans les autres études sur un médicament, de prendre un échantillon suffisant de malades, de donner à la moitié d'entre eux le médicament testé, à l'autre moitié un placebo et de comparer les résultats.
Sur l'homéopathie, on a dit tout et son contraire. Les ardents défenseurs de cette médecine douce ont peu d'études scientifiques de leur côté. Celle publiée par une équipe suisse en 2011 fait référence. Commandée par le gouvernement suisse, "Homéopathie dans la santé : efficacité, pertinence, sécurité, coût" démontre que l'homéopathie entraîne "des modifications spécifiques et régulatives dans les cellules ou les organismes vivants", donc qu'elle fonctionne.
Le rapport suisse démontre aussi qu'elle est moins chère que la médecine conventionnelle.
Est-ce une étude fiable?
Sur la forme, oui.
Cette étude a été conduite par le Conseil national australien de la recherche en santé et en médecine (NHMRC). Un organisme étatique qui finance la recherche médicale et conduit des enquêtes sur l'efficacité des traitements, sur les risques sur la santé et sur les nouvelles pratiques médicales. Le NHMRC ne dirige pas de recherche fondamentale mais rassemble et examine les études existantes.
Avant d'entreprendre cette étude, le NHMRC a constitué un comité de travail pour déterminer les meilleures méthodes qui aboutiraient à des conclusions sérieuses. Pour former ce comité, l'un des plus grands neuro-scientifiques du pays et deux spécialistes renommés dans la médecine alternative ont été appelés.
L'efficacité de l'homéopathie a ainsi été étudiée sur 68 problèmes de santé sur lesquels elle est censée agir, de l'asthme à la grippe en passant par le choléra, l'eczéma ou l'addiction à l'héroïne (soit 61 publications). "Aucune étude de qualité, bien conçue, avec suffisamment de participants pour que les résultats soient significatifs ne rapporte que l'homéopathie apporte une plus grande amélioration de la santé qu'un placebo" concluent les chercheurs australiens.
Qu'en disent les professionnels?
Le porte-parole de l'association homéopathique australienne, Greg Cope a exprimé sa déception après la publication du rapport. "Ils ont mené des tests sur des maladies précises alors que ce n'est pas comme ça que l'homéopathie fonctionne" s'est-il insurgé. Que veut-il dire exactement? Pour mieux comprendre il faut revenir à la définition de l'homéopathie.
L'homéopathie ne traite pas un symptôme, mais un "terrain". L'efficacité des traitements dépend d'une prescription personnalisée. Un médecin homéopathe ne prescrira pas la même chose à deux malades de la grippe, si l'un tousse beaucoup, et l'autre non, si l'un se sent mieux après bu des liquides froids, l'autre des boissons chaudes comme l'explique Psychologies magazine. Il s'agit de restaurer "l'énergie vitale" du patient pour qu'il puisse mieux réagir aux agressions.
Le problème des études sur l'homéopathie est donc un problème de méthode. Impossible comme dans les autres études sur un médicament, de prendre un échantillon suffisant de malades, de donner à la moitié d'entre eux le médicament testé, à l'autre moitié un placebo et de comparer les résultats.
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