"Ce n'est pas à l'Université que se fait la révolution". Jean Guéhenno.
S'il existe un moyen pour connaître la valeur qu'attribue un pays à son avenir, c'est bien la manière avec laquelle l'institution universitaire se charge de la gestion et de la classification des thèses de doctorat.
Dans les pays développés, le délai fixé pour l'élaboration d'une thèse doctorale est de plus en plus court (deux ans en moyenne). Les thèses sont par la suite rapidement évaluées, soutenues et rangées dans les bibliothèques universitaires d'une façon qui honore le monde de la recherche et qui en dit long sur la conscience de l'élite universitaire quant à l'importance et à la nécessité de la production scientifique pour un pays.
En Tunisie, il faut croire qu'on est bien loin de ce scénario.
Bon nombre de doctorants ayant déposé leurs thèses doctorales, attendent souvent des années pour décrocher l'approbation de la commission et avoir la date de soutenance. Cette attente interminable et pesante cause autant de désespoir chez le doctorant qu'elle finit par l'anéantir et le dégoûter du monde universitaire qu'il a pourtant choisi par conviction et par amour de la recherche.
Outre les répercussions psychologiques, la longue mise en attente d'une soutenance de thèse nuit au parcours professionnel du doctorant qui, généralement, compte sur son diplôme de doctorat pour accéder à un poste important, pour être titularisé ou bien pour monter dans la hiérarchie universitaire.
Aussi, la situation d'une partie des doctorants et des thèses doctorales tunisiennes résume, à elle seule, l'étendue des dégâts laissés par une politique de marginalisation du secteur universitaire. Ces dommages sont également les conséquences d'une société académique "fossile" qui s'est démise de sa conscience professionnelle et qui œuvre ardument à créer une université publique stérile et grabataire, causant ainsi sa propre perte.
S'il existe un moyen pour connaître la valeur qu'attribue un pays à son avenir, c'est bien la manière avec laquelle l'institution universitaire se charge de la gestion et de la classification des thèses de doctorat.
Dans les pays développés, le délai fixé pour l'élaboration d'une thèse doctorale est de plus en plus court (deux ans en moyenne). Les thèses sont par la suite rapidement évaluées, soutenues et rangées dans les bibliothèques universitaires d'une façon qui honore le monde de la recherche et qui en dit long sur la conscience de l'élite universitaire quant à l'importance et à la nécessité de la production scientifique pour un pays.
En Tunisie, il faut croire qu'on est bien loin de ce scénario.
Bon nombre de doctorants ayant déposé leurs thèses doctorales, attendent souvent des années pour décrocher l'approbation de la commission et avoir la date de soutenance. Cette attente interminable et pesante cause autant de désespoir chez le doctorant qu'elle finit par l'anéantir et le dégoûter du monde universitaire qu'il a pourtant choisi par conviction et par amour de la recherche.
Outre les répercussions psychologiques, la longue mise en attente d'une soutenance de thèse nuit au parcours professionnel du doctorant qui, généralement, compte sur son diplôme de doctorat pour accéder à un poste important, pour être titularisé ou bien pour monter dans la hiérarchie universitaire.
Aussi, la situation d'une partie des doctorants et des thèses doctorales tunisiennes résume, à elle seule, l'étendue des dégâts laissés par une politique de marginalisation du secteur universitaire. Ces dommages sont également les conséquences d'une société académique "fossile" qui s'est démise de sa conscience professionnelle et qui œuvre ardument à créer une université publique stérile et grabataire, causant ainsi sa propre perte.
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