La réélection de Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat à la tête de l'Algérie avec 81,53% des voix, annoncée vendredi par le ministre de l'Intérieur Tayeb Belaïz, marque la fin de cette étrange compétition électorale qui a agité le pays ces dernières semaines.
Pour la classe politique, c'est le début du redéploiement stratégique, avec ou contre le Président, les nuances ou les positions tranchées, chacun son style, chacun ses ambitions.
Ceux qui pensent que les élections étaient transparentes…
Parmi les satisfaits du déroulement de ces présidentielles on compte, entre autres, le troisième homme de ces élections, Abdelaziz Belaïd. Le candidat, quasi inconnu avant la campagne, a déclaré lors d’une conférence de presse: "Nous n’avons pas détecté de fraudes. Il y a eu quelques petits incidents dans certains bureaux de vote mais nous estimons que cette élection a eu lieu dans de bonnes conditions". Un de ses proche résume cette posture de la façon suivante "Le plus dur pour nous commence. Nous pourrons tenir notre ligne médiane encore quelques temps, mais nous devrons à un moment donné nous positionner".
La candidate du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a adopté une attitude encore plus conciliante envers le pouvoir. Cette dernière s’est félicitée du bon déroulement du scrutin qui a permis au peuple de choisir "en toute liberté, dans un climat de transparence". Mme Hanoune conclut que "les électeurs ont exprimé leurs attentes, leurs aspirations" en choisissant "la stabilité" ce qui explique que "la grande tendance penche vers le candidat Bouteflika, grand vainqueur de cette élection Présidentielle".
Les membres du gouvernement sortant ou de l’équipe de campagne de Abdelaziz Bouteflika se sont logiquement répandus en louanges et félicitations pour leur chef. Cela va du directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, qui a déclaré: "c’est nous qui avons besoin de Bouteflika et non le contraire. L’Algérie a besoin de la vision et du savoir-faire de Bouteflika" au ministre de l’Intérieur qui a déclaré: "Bouteflika a été à la hauteur de la confiance que le peuple algérien a mis en lui. Il a servi l’Algérie avant et après l’indépendance. Il l’a hissé au 7ème voire au 8ème ciel".
… et les autres
D’un autre côté, parmi ceux qui ont fait le choix du rapport de force avec le régime on compte au premier chef celui qui a représenté la menace la plus sérieuse à la réélection de Bouteflika, Ali Benflis. Ce dernier, catégorique, estime qu’"il n’y a pas eu d’élection, même Staline n’a pas eu ces scores". le candidat malheureux qui a comparé ce scrutin à "une répartition administrative des suffrages entre les candidats à l’élection Présidentielle" ne baisse pas les bras pour autant. Il continue à appeler à une "alternance démocratique" qui devra être "consensuelle, ordonnée et pacifique" et évoque la formation d’un large "rassemblement patriotique" dans cette perspective.
Première conférence de presse d'Ali Benflis après l'élection Présidentielle
Le président du parti Ahd 54 et candidat à la magistrature suprême, Ali-Fawzi Rebaïne, a également dénigré les résultats annoncés avec la même véhémence. Lors d’une conférence de presse, il a déclaré: "S’ils veulent nuire à ma personne, ils se trompent. Ce n’est pas avec la fraude qu’ils vont me décourager et me pousser à arrêter le combat politique que je mène depuis 32 ans" tout en fustigeant un pouvoir qui a "toujours fraudé dans l’élaboration des bilans des secteurs de l’habitat, des finances et même sur le taux du chômage".
"Un score à la Brejnévienne"
Du côté de la presse algérienne chacun y va de son analyse sur le déroulement du scrutin et les leçons à en tirer. Si le quotidien El Watan fait dans la référence historique avec ce titre pour le moins explicite: "Score à la Brejnévienne !", Maghreb émergent a préféré y voire la défaite d’un personnage clef du système algérien, le général Toufik. Plus prudent, El Moujahid met l’accent sur le "riche parcours politique" du nouveau Président.
Pour la classe politique, c'est le début du redéploiement stratégique, avec ou contre le Président, les nuances ou les positions tranchées, chacun son style, chacun ses ambitions.
Ceux qui pensent que les élections étaient transparentes…
Parmi les satisfaits du déroulement de ces présidentielles on compte, entre autres, le troisième homme de ces élections, Abdelaziz Belaïd. Le candidat, quasi inconnu avant la campagne, a déclaré lors d’une conférence de presse: "Nous n’avons pas détecté de fraudes. Il y a eu quelques petits incidents dans certains bureaux de vote mais nous estimons que cette élection a eu lieu dans de bonnes conditions". Un de ses proche résume cette posture de la façon suivante "Le plus dur pour nous commence. Nous pourrons tenir notre ligne médiane encore quelques temps, mais nous devrons à un moment donné nous positionner".
La candidate du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a adopté une attitude encore plus conciliante envers le pouvoir. Cette dernière s’est félicitée du bon déroulement du scrutin qui a permis au peuple de choisir "en toute liberté, dans un climat de transparence". Mme Hanoune conclut que "les électeurs ont exprimé leurs attentes, leurs aspirations" en choisissant "la stabilité" ce qui explique que "la grande tendance penche vers le candidat Bouteflika, grand vainqueur de cette élection Présidentielle".
Les membres du gouvernement sortant ou de l’équipe de campagne de Abdelaziz Bouteflika se sont logiquement répandus en louanges et félicitations pour leur chef. Cela va du directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, qui a déclaré: "c’est nous qui avons besoin de Bouteflika et non le contraire. L’Algérie a besoin de la vision et du savoir-faire de Bouteflika" au ministre de l’Intérieur qui a déclaré: "Bouteflika a été à la hauteur de la confiance que le peuple algérien a mis en lui. Il a servi l’Algérie avant et après l’indépendance. Il l’a hissé au 7ème voire au 8ème ciel".
… et les autres
D’un autre côté, parmi ceux qui ont fait le choix du rapport de force avec le régime on compte au premier chef celui qui a représenté la menace la plus sérieuse à la réélection de Bouteflika, Ali Benflis. Ce dernier, catégorique, estime qu’"il n’y a pas eu d’élection, même Staline n’a pas eu ces scores". le candidat malheureux qui a comparé ce scrutin à "une répartition administrative des suffrages entre les candidats à l’élection Présidentielle" ne baisse pas les bras pour autant. Il continue à appeler à une "alternance démocratique" qui devra être "consensuelle, ordonnée et pacifique" et évoque la formation d’un large "rassemblement patriotique" dans cette perspective.
Le président du parti Ahd 54 et candidat à la magistrature suprême, Ali-Fawzi Rebaïne, a également dénigré les résultats annoncés avec la même véhémence. Lors d’une conférence de presse, il a déclaré: "S’ils veulent nuire à ma personne, ils se trompent. Ce n’est pas avec la fraude qu’ils vont me décourager et me pousser à arrêter le combat politique que je mène depuis 32 ans" tout en fustigeant un pouvoir qui a "toujours fraudé dans l’élaboration des bilans des secteurs de l’habitat, des finances et même sur le taux du chômage".
"Un score à la Brejnévienne"
Du côté de la presse algérienne chacun y va de son analyse sur le déroulement du scrutin et les leçons à en tirer. Si le quotidien El Watan fait dans la référence historique avec ce titre pour le moins explicite: "Score à la Brejnévienne !", Maghreb émergent a préféré y voire la défaite d’un personnage clef du système algérien, le général Toufik. Plus prudent, El Moujahid met l’accent sur le "riche parcours politique" du nouveau Président.
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