Un officier et un conscrit égyptiens ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche dans une nouvelle attaque contre la police dans une Egypte en pleine répression des partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Les deux hommes ont perdu la vie lorsque des assaillants armés ont tiré sur la voiture à bord de laquelle ils patrouillaient sur la route reliant Le Caire à Suez, sur le canal du même nom, précise le communiqué du ministère.
Des attentats à répétition visant policiers et militaires
Les attaques contre policiers et militaires se sont multipliées en Egypte depuis la destitution le 3 juillet par l'armée du président Morsi.
D'après le ministère des Affaire étrangères, ces "attentats terroristes" ont fait 496 morts en Egypte depuis le 3 juillet dernier, la plupart des victimes étant des soldats et des policiers.
Et ce chiffre ne cesse d'augmenter, avec quatre morts et plusieurs blessés au sein des services de sécurité depuis le début du mois.
Un policier égyptien devant le site d'une explosion visant un poste de police au Caire le 19 avril 2014 / Photo: AFP
Suite à un attentat à la bombe qui a fait vendredi un mort et plusieurs blessés au Caire, la Russie à d'ailleurs déploré la montée des activités terroristes dans la capitale égyptienne.
Selon le ministère, Moscou espère que la prochaine élection présidentielle égyptienne se déroulera dans le calme et soutient les efforts déployés par les autorités égyptiennes pour combattre le terrorisme et rétablir l'ordre dans le pays.
La peur change de camp
Longtemps craints pour leur toute-puissance, les policiers vivent désormais la peur au ventre.
Le plus dur, ajoute-t-il, c'est de "combattre un ennemi qu'on ne voit pas et dont on ne connaît pas la force", même si le gouvernement s'échine à accuser les Frères musulmans, décrétés "organisation terroriste".
Si le titre de policier était auparavant une "fierté", les précautions sont aujourd'hui de mise, comme faire repeindre sa voiture de police, cacher les signes montrant son appartenance à la police, retirer son uniforme sitôt la fin du service, et en dire le moins possible.
"Je ne me présente plus comme la femme de l'officier Amr, surtout devant les inconnus, ou quand je passe des commandes par téléphone", explique son épouse.
Sur les réseaux sociaux aussi, de nombreux policiers et soldats qui posaient fièrement en uniforme ont retiré leurs photos. Car la menace vient aussi d'Internet, où prolifèrent les listes de policiers accusés d'exactions, avec noms, adresses, voire photos des familles.
Le gouvernement mis en place par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, candidat et grand favori de la présidentielle prévue les 26 et 27 mai, mène depuis plusieurs mois une très sanglante répression visant les partisans de M. Morsi, en particulier sa confrérie des Frères musulmans. Plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par soldats et policiers (dont au moins 700 au Caire dans la seule journée du 14 août), plus de 15.000 personnes ont été arrêtées et des centaines d'islamistes déjà condamnés à mort dans des procès expéditifs.
C'est en représailles à cette répression que des insurgés jihadistes revendiquent régulièrement les attentats visant les forces de l'ordre, principalement Ansar Beït al-Maqdess, un groupe armé du Sinaï qui dit s'inspirer d'Al-Qaïda mais sans lien connu avec les Frères musulmans.
Les deux hommes ont perdu la vie lorsque des assaillants armés ont tiré sur la voiture à bord de laquelle ils patrouillaient sur la route reliant Le Caire à Suez, sur le canal du même nom, précise le communiqué du ministère.
Des attentats à répétition visant policiers et militaires
Les attaques contre policiers et militaires se sont multipliées en Egypte depuis la destitution le 3 juillet par l'armée du président Morsi.
D'après le ministère des Affaire étrangères, ces "attentats terroristes" ont fait 496 morts en Egypte depuis le 3 juillet dernier, la plupart des victimes étant des soldats et des policiers.
Et ce chiffre ne cesse d'augmenter, avec quatre morts et plusieurs blessés au sein des services de sécurité depuis le début du mois.
Suite à un attentat à la bombe qui a fait vendredi un mort et plusieurs blessés au Caire, la Russie à d'ailleurs déploré la montée des activités terroristes dans la capitale égyptienne.
"Nous condamnons résolument cet attentat. De tels actes sont injustifiables. Nous déplorons l'augmentation du nombre des attaques terroristes dans la capitale égyptienne visant les policiers et les civils", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Selon le ministère, Moscou espère que la prochaine élection présidentielle égyptienne se déroulera dans le calme et soutient les efforts déployés par les autorités égyptiennes pour combattre le terrorisme et rétablir l'ordre dans le pays.
La peur change de camp
Longtemps craints pour leur toute-puissance, les policiers vivent désormais la peur au ventre.
Dans les rangs des policiers, raconte le colonel Amr à l'AFP, c'est "l'inquiétude et la pression: tous les jours, un de nos collègues tombe en martyr".
Le plus dur, ajoute-t-il, c'est de "combattre un ennemi qu'on ne voit pas et dont on ne connaît pas la force", même si le gouvernement s'échine à accuser les Frères musulmans, décrétés "organisation terroriste".
Si le titre de policier était auparavant une "fierté", les précautions sont aujourd'hui de mise, comme faire repeindre sa voiture de police, cacher les signes montrant son appartenance à la police, retirer son uniforme sitôt la fin du service, et en dire le moins possible.
"Je ne me présente plus comme la femme de l'officier Amr, surtout devant les inconnus, ou quand je passe des commandes par téléphone", explique son épouse.
Sur les réseaux sociaux aussi, de nombreux policiers et soldats qui posaient fièrement en uniforme ont retiré leurs photos. Car la menace vient aussi d'Internet, où prolifèrent les listes de policiers accusés d'exactions, avec noms, adresses, voire photos des familles.
Le gouvernement mis en place par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, candidat et grand favori de la présidentielle prévue les 26 et 27 mai, mène depuis plusieurs mois une très sanglante répression visant les partisans de M. Morsi, en particulier sa confrérie des Frères musulmans. Plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par soldats et policiers (dont au moins 700 au Caire dans la seule journée du 14 août), plus de 15.000 personnes ont été arrêtées et des centaines d'islamistes déjà condamnés à mort dans des procès expéditifs.
C'est en représailles à cette répression que des insurgés jihadistes revendiquent régulièrement les attentats visant les forces de l'ordre, principalement Ansar Beït al-Maqdess, un groupe armé du Sinaï qui dit s'inspirer d'Al-Qaïda mais sans lien connu avec les Frères musulmans.
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