Un nom de paradis et une voix qui brise les chaînes, voilà ce qu'est Paradise Sorouri en Afghanistan.
Née en exil en Iran, la chanteuse est rentrée en Afghanistan avec sa famille au début des années 2000.
Celle qui est considérée comme la première rappeuse afghane chante pour la liberté des femmes, mais aussi pour faire évoluer les mentalités dans ce pays où, du temps des talibans, les femmes n'avaient aucun droit de travailler.
L'amour mène (toujours) à la liberté
C’est en tombant amoureuse d’Ahmed, jeune homme au parcours similaire, qu'elle trouve la force de véhiculer sa volonté de changement des moeurs.
Lui aussi rentré d’Iran, musicien à ses heures perdues, il l'a soutenu en formant avec elle le duo "143 Band".
Comme un symbole, Ahmed prend le surnom de "Diverse" (différent), pour tenter de créer, à travers leur duo, "un paradis différent". Sans se douter que c'est finalement le purgatoire qui les attendra.
Dans un pays en pleine transition comme l'Afghanistan, ils ne peuvent pas composer librement.
"Toutes les artistes qui travaillent aujourd’hui en Afghanistan risquent leur vie afin de pouvoir ouvrir la voie aux autres femmes", racontait-elle sur France24 en novembre dernier.
Paradise et Diverse filent au Tadjikistan et y enregistrent plusieurs chansons. L’oppression de la femme qui règne en Afghanistan nourrit leur inspiration. De retour au pays et malgré les menaces qu'elle reçoit, Paradise continuera de chanter pour changer le destin des femmes afghanes.
Paradise vit l'enfer
Avec le nom qu'elle porte, rien ne semble l'atteindre. Malgré cela, elle est recluse chez elle à Kaboul.
Une sensibilité et une force qu'elle puise dans sa vie personnelle. Dans l'article paru dans Le Devoir, elle explique que ses paroles ont été choisies pour dénoncer le sort de deux de ses cousines, demeurées en province et condamnées par leur famille à épouser des hommes âgés. Abattues et sans libre arbitre, elles ont toutes deux tenté de s'immoler par le feu. L'une d'elle est morte.
Dans sa chanson phare (à visionner en haut de l'article), Paradise utilise des mots poignants pour éveiller les consciences: "Je voulais courir et ils m’ont frappée par derrière, je voulais penser et ils m’ont frappée sur la tête; ils m'ont brûlé le visage au nom de l’islam, coupé le nez par vengeance, jeté de l’acide sur le corps et les mains".
Paradise a déjà réussi l'un de ses plus grands défis. A 29 ans, sa musique et ses paroles sont des symboles culturels de rébellion sociale et des signes réfractaires aux pensées conventionnelles afghanes.
Un petit pas pour Paradise, un grand pas pour l'Afghanistan.
Née en exil en Iran, la chanteuse est rentrée en Afghanistan avec sa famille au début des années 2000.
Celle qui est considérée comme la première rappeuse afghane chante pour la liberté des femmes, mais aussi pour faire évoluer les mentalités dans ce pays où, du temps des talibans, les femmes n'avaient aucun droit de travailler.
L'amour mène (toujours) à la liberté
C’est en tombant amoureuse d’Ahmed, jeune homme au parcours similaire, qu'elle trouve la force de véhiculer sa volonté de changement des moeurs.
Lui aussi rentré d’Iran, musicien à ses heures perdues, il l'a soutenu en formant avec elle le duo "143 Band".
Comme un symbole, Ahmed prend le surnom de "Diverse" (différent), pour tenter de créer, à travers leur duo, "un paradis différent". Sans se douter que c'est finalement le purgatoire qui les attendra.
Dans un pays en pleine transition comme l'Afghanistan, ils ne peuvent pas composer librement.
"Toutes les artistes qui travaillent aujourd’hui en Afghanistan risquent leur vie afin de pouvoir ouvrir la voie aux autres femmes", racontait-elle sur France24 en novembre dernier.
Paradise et Diverse filent au Tadjikistan et y enregistrent plusieurs chansons. L’oppression de la femme qui règne en Afghanistan nourrit leur inspiration. De retour au pays et malgré les menaces qu'elle reçoit, Paradise continuera de chanter pour changer le destin des femmes afghanes.
LIRE AUSSI: Afghanistan: Le jour où on m'a dit "rentre chez toi et restes-y!" (BLOG de Maria Bashir)
Paradise vit l'enfer
Avec le nom qu'elle porte, rien ne semble l'atteindre. Malgré cela, elle est recluse chez elle à Kaboul.
"Je sais que beaucoup de gens me détestent. Si je me montre trop, quelqu’un finira par me tuer" avait-t-elle expliqué au journaliste Étienne Dupuis dans un article paru la semaine dernière.
Une sensibilité et une force qu'elle puise dans sa vie personnelle. Dans l'article paru dans Le Devoir, elle explique que ses paroles ont été choisies pour dénoncer le sort de deux de ses cousines, demeurées en province et condamnées par leur famille à épouser des hommes âgés. Abattues et sans libre arbitre, elles ont toutes deux tenté de s'immoler par le feu. L'une d'elle est morte.
Dans sa chanson phare (à visionner en haut de l'article), Paradise utilise des mots poignants pour éveiller les consciences: "Je voulais courir et ils m’ont frappée par derrière, je voulais penser et ils m’ont frappée sur la tête; ils m'ont brûlé le visage au nom de l’islam, coupé le nez par vengeance, jeté de l’acide sur le corps et les mains".
Paradise a déjà réussi l'un de ses plus grands défis. A 29 ans, sa musique et ses paroles sont des symboles culturels de rébellion sociale et des signes réfractaires aux pensées conventionnelles afghanes.
Un petit pas pour Paradise, un grand pas pour l'Afghanistan.
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