La 9ème édition du Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM), qui se tient jusqu’au 3 mai 2014, est l’occasion pour les visiteurs de découvrir et déguster du vin "halal" venu tout droit d’Espagne.
Un produit qui peut surprendre, mais qui séduit de plus en plus de musulmans à travers le monde, tentés par l’idée de trinquer (presque) sans alcool.
Après la nourriture, les vacances, les cosmétiques, le cinéma et même les sex-shops "autorisés par l’Islam", c’est au tour des spiritueux de surfer sur la vague "halal", un marché en plein essor.
Du "halal" à consommer… sans modération!
Depuis l’ouverture du Salon cette année au Maroc, plus de 66 bouteilles de vin "halal" ont été consommées par les visiteurs, selon le quotidien Al Akhbar.
"Ces boissons peuvent jouer un rôle alternatif pour les consommateurs d’alcool et devraient bientôt être commercialisées sur le marché marocain", répond un producteur espagnol face à ce succès.
Ce genre de produit n’est en fait pas nouveau, puisqu’il existe déjà toutes sortes de breuvages labélisés "halal", de la bière au whisky en passant par le champagne.
"Maintenant on peut sabler une bouteille en direction de La Mecque!" s’était-il réjoui au lancement du champagne "Cham’alal" en 2008.
Et ce n’est pas le choix qui manque! La communauté musulmane peut par ailleurs trinquer autour d’un "1688 Grand Rosé", d’un whisky sans alcool et d’une bière "Fayrouz" ou "Sultane".
Longtemps critiquées pour le manque de saveur de leurs boissons sans alcool, les marques de spiritueux jouent désormais de plus en plus la carte de la qualité gustative.
Plutôt que des boissons sans alcool, beaucoup proposent en fait des boissons "désalcoolisées" contenant tout de même une faible teneur en alcool (moins de 5%).
Et pour beaucoup de musulmans, la grande question est alors: est-ce vraiment "halal"?
Des fatwas sur l’alcool
En 2008, le Cheick Youssef al-Qardaoui, d’origine égyptienne, avait émis une fatwa controversée selon laquelle une boisson contenant un taux infime d’alcool était autorisée par l’islam. Ce taux ne doit pas, selon lui, dépasser 0,5% et l’alcool doit avoir été obtenu "naturellement par le processus de fermentation".
Même discours de la part du Conseil du Fiqh d’Amérique du Nord (FCNA), qui autorise la consommation de boissons gazeuses telles que Coca-Cola (qui contient entre 0,02 et 0,03% d’alcool), expliquant que "si une petite quantité d’une substance prohibée X est mélangée à une substance dominante autorisée Y de façon à ce que la substance X perde toutes ses caractéristiques telles que le goût, la couleur et l’odeur, cette substance X perd les qualifications d’impure et d’interdite en étant dissoute dans la substance Y".
Une argumentation un peu tirée par les cheveux et encore débattue, mais qui en arrangent beaucoup, des producteurs aux consommateurs.
Une façon aussi de renflouer les caisses à l’approche de Ramadan, période pendant laquelle le "halal" fait foi, pour tout et parfois n’importe quoi!
Un produit qui peut surprendre, mais qui séduit de plus en plus de musulmans à travers le monde, tentés par l’idée de trinquer (presque) sans alcool.
Après la nourriture, les vacances, les cosmétiques, le cinéma et même les sex-shops "autorisés par l’Islam", c’est au tour des spiritueux de surfer sur la vague "halal", un marché en plein essor.
LIRE AUSSI: Un "Halalywood", version musulmane de Hollywood (VIDEO)
Du "halal" à consommer… sans modération!
Depuis l’ouverture du Salon cette année au Maroc, plus de 66 bouteilles de vin "halal" ont été consommées par les visiteurs, selon le quotidien Al Akhbar.
"Ces boissons peuvent jouer un rôle alternatif pour les consommateurs d’alcool et devraient bientôt être commercialisées sur le marché marocain", répond un producteur espagnol face à ce succès.
Ce genre de produit n’est en fait pas nouveau, puisqu’il existe déjà toutes sortes de breuvages labélisés "halal", de la bière au whisky en passant par le champagne.
"Quel musulman ne s'est pas retrouvé un jour à une cérémonie, à un jour de l'an ou à un mariage, sans pouvoir participer au moment où le champagne pète?", avait demandé Rachid Gacem, représentant français de la marque Night Orient (spécialisée dans la vente de "boissons festives" sans alcool).
"Maintenant on peut sabler une bouteille en direction de La Mecque!" s’était-il réjoui au lancement du champagne "Cham’alal" en 2008.
Et ce n’est pas le choix qui manque! La communauté musulmane peut par ailleurs trinquer autour d’un "1688 Grand Rosé", d’un whisky sans alcool et d’une bière "Fayrouz" ou "Sultane".
Longtemps critiquées pour le manque de saveur de leurs boissons sans alcool, les marques de spiritueux jouent désormais de plus en plus la carte de la qualité gustative.
Plutôt que des boissons sans alcool, beaucoup proposent en fait des boissons "désalcoolisées" contenant tout de même une faible teneur en alcool (moins de 5%).
Et pour beaucoup de musulmans, la grande question est alors: est-ce vraiment "halal"?
Des fatwas sur l’alcool
En 2008, le Cheick Youssef al-Qardaoui, d’origine égyptienne, avait émis une fatwa controversée selon laquelle une boisson contenant un taux infime d’alcool était autorisée par l’islam. Ce taux ne doit pas, selon lui, dépasser 0,5% et l’alcool doit avoir été obtenu "naturellement par le processus de fermentation".
Même discours de la part du Conseil du Fiqh d’Amérique du Nord (FCNA), qui autorise la consommation de boissons gazeuses telles que Coca-Cola (qui contient entre 0,02 et 0,03% d’alcool), expliquant que "si une petite quantité d’une substance prohibée X est mélangée à une substance dominante autorisée Y de façon à ce que la substance X perde toutes ses caractéristiques telles que le goût, la couleur et l’odeur, cette substance X perd les qualifications d’impure et d’interdite en étant dissoute dans la substance Y".
Une argumentation un peu tirée par les cheveux et encore débattue, mais qui en arrangent beaucoup, des producteurs aux consommateurs.
Une façon aussi de renflouer les caisses à l’approche de Ramadan, période pendant laquelle le "halal" fait foi, pour tout et parfois n’importe quoi!
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