Des affrontements ont opposé jeudi à Istanbul la police turque aux manifestants qui voulaient célébrer le 1er Mai sur l'emblématique place Taksim, déclarée zone interdite par le gouvernement un an après la fronde antigouvernementale de juin 2013.
Dès le début de la matinée, les forces de l'ordre ont dispersé sans ménagement avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes plusieurs groupes de centaines de personnes, militants syndicaux ou de partis d'opposition, qui souhaitaient défier les ordres du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Les échauffourées se sont poursuivies pendant une partie de la journée dans les rues menant à Taksim, opposant la police à quelques centaines de jeunes, pour la plupart issus de groupes d'extrême gauche, qui l'ont défiée en jetant des pierres et des bouteilles, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Selon l'association des avocats progressistes, au moins 138 personnes ont été interpellées et 51 autres blessées, pour l'essentiel légèrement, lors de ces incidents.
Plusieurs journalistes ont également été légèrement touchés, dont un photographe de l'AFP.
Dans la capitale turque Ankara, la police est également intervenue avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes qui marchaient vers la place Kizilay, théâtre traditionnel des protestations contre le régime islamo-conservateur qui domine le pays depuis 2002.
"Ce gouvernement se comporte comme dans la pire dictature", a déploré auprès de l'AFP un député du principal parti d'opposition, Mahmut Tanal, qui a pris quelques coups lors d'une des premières charges de la police.
"Le peuple, le droit, la justice, les tribunaux, il s'en moque éperdument", a ajouté l'élu stambouliote du Parti républicain du peuple (CHP).
Mise en garde
Quelque 40.000 policiers et une cinquantaine de canons à eau ont été mobilisés dans la seule ville d'Istanbul, selon les médias turcs, pour faire respecter le périmètre de sécurité autour de la place Taksim, transformée en camp retranché.
Les transports en commun ont été suspendus la majeure partie de la journée, de même que les navettes de bateau qui relient les rives européenne et asiatique de la plus grande ville de Turquie, où vivent plus de 15 millions d'habitants.
Il y a un an, les célébrations du 1er mai avaient déjà été l'occasion de violents incidents autour de la place Taksim, alors fermée pour cause de travaux d'aménagement.
Depuis la fronde qui a fait vaciller son pouvoir en juin dernier, M. Erdogan a systématiquement interdit tout rassemblement sur cette place.
La semaine dernière, il avait mis en garde les syndicats. "N'ayez aucun espoir pour Taksim (...) allez manifester dans d'autres endroits d'Istanbul", avait lancé le chef du gouvernement, "il faut renoncer à jouer aux enfants gâtés".
Les autorités turques ont justifié leur interdiction en agitant la menace de violences de la part d'"organisations terroristes illégales", pointant du doigt l'organisation de l'imam turc Fethullah Gülen, en guerre ouverte avec le régime depuis des mois.
Mais les syndicats ont maintenu leur mot d'ordre de marcher sur Taksim, qu'ils considèrent comme un symbole des luttes sociales dans le pays.
Lors du rassemblement du 1er mai 1977, des inconnus y avaient ouvert le feu, provoquant la panique dans la foule et la mort de 34 personnes.
Cette année encore, seule une modeste délégation de la confédération Turk-IS a été autorisée à déposer une gerbe en hommage aux victimes.
Dès le début de la matinée, les forces de l'ordre ont dispersé sans ménagement avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes plusieurs groupes de centaines de personnes, militants syndicaux ou de partis d'opposition, qui souhaitaient défier les ordres du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Les échauffourées se sont poursuivies pendant une partie de la journée dans les rues menant à Taksim, opposant la police à quelques centaines de jeunes, pour la plupart issus de groupes d'extrême gauche, qui l'ont défiée en jetant des pierres et des bouteilles, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Selon l'association des avocats progressistes, au moins 138 personnes ont été interpellées et 51 autres blessées, pour l'essentiel légèrement, lors de ces incidents.
Plusieurs journalistes ont également été légèrement touchés, dont un photographe de l'AFP.
Dans la capitale turque Ankara, la police est également intervenue avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes qui marchaient vers la place Kizilay, théâtre traditionnel des protestations contre le régime islamo-conservateur qui domine le pays depuis 2002.
"Ce gouvernement se comporte comme dans la pire dictature", a déploré auprès de l'AFP un député du principal parti d'opposition, Mahmut Tanal, qui a pris quelques coups lors d'une des premières charges de la police.
"Le peuple, le droit, la justice, les tribunaux, il s'en moque éperdument", a ajouté l'élu stambouliote du Parti républicain du peuple (CHP).
Mise en garde
Quelque 40.000 policiers et une cinquantaine de canons à eau ont été mobilisés dans la seule ville d'Istanbul, selon les médias turcs, pour faire respecter le périmètre de sécurité autour de la place Taksim, transformée en camp retranché.
Les transports en commun ont été suspendus la majeure partie de la journée, de même que les navettes de bateau qui relient les rives européenne et asiatique de la plus grande ville de Turquie, où vivent plus de 15 millions d'habitants.
Il y a un an, les célébrations du 1er mai avaient déjà été l'occasion de violents incidents autour de la place Taksim, alors fermée pour cause de travaux d'aménagement.
Depuis la fronde qui a fait vaciller son pouvoir en juin dernier, M. Erdogan a systématiquement interdit tout rassemblement sur cette place.
La semaine dernière, il avait mis en garde les syndicats. "N'ayez aucun espoir pour Taksim (...) allez manifester dans d'autres endroits d'Istanbul", avait lancé le chef du gouvernement, "il faut renoncer à jouer aux enfants gâtés".
Les autorités turques ont justifié leur interdiction en agitant la menace de violences de la part d'"organisations terroristes illégales", pointant du doigt l'organisation de l'imam turc Fethullah Gülen, en guerre ouverte avec le régime depuis des mois.
Mais les syndicats ont maintenu leur mot d'ordre de marcher sur Taksim, qu'ils considèrent comme un symbole des luttes sociales dans le pays.
Lors du rassemblement du 1er mai 1977, des inconnus y avaient ouvert le feu, provoquant la panique dans la foule et la mort de 34 personnes.
Cette année encore, seule une modeste délégation de la confédération Turk-IS a été autorisée à déposer une gerbe en hommage aux victimes.
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