A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse ce samedi 3 mai, l'organisation Reporter Sans Frontières (RSF) a publié pour la première fois les portraits de "100 héros de l'information" à travers le monde.
“La Journée mondiale de la liberté de la presse, dont Reporters sans frontières fut à l’origine, doit être l’occasion de saluer le courage de ces journalistes et blogueurs qui sacrifient chaque jour leur sécurité et parfois leur vie à leur vocation", a déclaré à cette occasion Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
Deux Tunisiens parmi les "héros de l'information"
Deux Tunisiens, Fahem Boukadous et Najiba Hamrouni, ont été sélectionnés par RSF pour figurer parmi ces 100 héros de l'information.
"Au nom du droit à l’information, Fahem Boukadous a tout connu: la torture, la clandestinité, la prison et plusieurs grèves de la faim", écrit RSF. Il est l’un des rares journalistes à avoir couvert en 2008 la révolte du peuple des mines à Gafsa et a été condamné en 2010 à 4 ans de prison, avant d'être libéré en janvier 2011, après la révolution. Il est par ailleurs l'un des fondateurs du Centre de Tunis pour la Liberté de la presse (CTLP), "qui se donne pour objectifs d’observer les exactions à l’encontre des journalistes tunisiens, de participer à la réforme du secteur médias et de former à la déontologie journalistique", note Reporter Sans Frontières.
Aux côtés de Fahem Boukadous figure Najiba Hamrouni, présidente de 2011 à avril 2014 du Syndicat national des journalistes tunisiens et lauréate en 2013 du prix de l'Akademia pour la liberté de la presse.
"Reconnue par ses pairs comme étant un modèle d’intégrité, Najiba Hamrouni n’a ménagé aucun effort pour défendre la liberté de la presse. (...) Son courage et sa volonté lui ont permis de défendre les journalistes tunisiens et leurs conditions de travail, tout en insistant sur la rupture nécessaire des médias nationaux avec les pratiques de l’ancien régime", indique RSF .
7 Maghrébins à l'honneur
7 journalistes maghrébins sont à l'honneur parmi ces "héros".
En plus des deux Tunisiens, le caricaturiste Ali Dilem représente l'Algérie.
Le rédacteur en chef du journal privé tripolitain Al-Umma Amara Al-Khitabi, premier journaliste emprisonné depuis la fin de la révolution libyenne et la jeune journaliste et activiste Hanan Al-Mqawab représentent la Libye.
Pour le Maroc, RSF rend hommage à Ali Anouzla, accusé d'apologie du terrorisme pour avoir publié un lien renvoyant vers une vidéo d'Al Qaïda, incarcéré puis remis en liberté provisoire, et Ali Mrabet, plusieurs fois incarcéré et sous le coup d'une interdiction d'exercer la profession de journaliste.
"Le courage est le dénominateur commun à toutes ces personnalités. En Ouzbékistan, les autorités n’ont pas hésité à torturer Muhammad Bekjanov pour lui extorquer des aveux. Il est détenu depuis 15 ans, privé de soins malgré sa tuberculose. En Érythrée, dernier pays au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières pour la septième fois en 2014, Dawit Isaac croupit dans les geôles du dictateur Afeworki depuis 13 ans. Mazen Darwish, fondateur du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression et lauréat du prix RSF 2012, est incarcéré depuis plus de deux ans par le régime de Bachar Al-Assad", conclut RSF.
"Dotés d’un courage exemplaire, ces '100 héros' contribuent, par leur travail ou leur combat, à promouvoir la liberté prévue par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, celle de 'chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit'. Les '100 héros' mettent leur idéal 'au service du bien commun'. A ce titre, ils ont valeur d’exemple", a déclaré RSF dans un communiqué.
“La Journée mondiale de la liberté de la presse, dont Reporters sans frontières fut à l’origine, doit être l’occasion de saluer le courage de ces journalistes et blogueurs qui sacrifient chaque jour leur sécurité et parfois leur vie à leur vocation", a déclaré à cette occasion Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
Deux Tunisiens parmi les "héros de l'information"
Deux Tunisiens, Fahem Boukadous et Najiba Hamrouni, ont été sélectionnés par RSF pour figurer parmi ces 100 héros de l'information.
"Au nom du droit à l’information, Fahem Boukadous a tout connu: la torture, la clandestinité, la prison et plusieurs grèves de la faim", écrit RSF. Il est l’un des rares journalistes à avoir couvert en 2008 la révolte du peuple des mines à Gafsa et a été condamné en 2010 à 4 ans de prison, avant d'être libéré en janvier 2011, après la révolution. Il est par ailleurs l'un des fondateurs du Centre de Tunis pour la Liberté de la presse (CTLP), "qui se donne pour objectifs d’observer les exactions à l’encontre des journalistes tunisiens, de participer à la réforme du secteur médias et de former à la déontologie journalistique", note Reporter Sans Frontières.
Aux côtés de Fahem Boukadous figure Najiba Hamrouni, présidente de 2011 à avril 2014 du Syndicat national des journalistes tunisiens et lauréate en 2013 du prix de l'Akademia pour la liberté de la presse.
"Reconnue par ses pairs comme étant un modèle d’intégrité, Najiba Hamrouni n’a ménagé aucun effort pour défendre la liberté de la presse. (...) Son courage et sa volonté lui ont permis de défendre les journalistes tunisiens et leurs conditions de travail, tout en insistant sur la rupture nécessaire des médias nationaux avec les pratiques de l’ancien régime", indique RSF .
7 Maghrébins à l'honneur
7 journalistes maghrébins sont à l'honneur parmi ces "héros".
En plus des deux Tunisiens, le caricaturiste Ali Dilem représente l'Algérie.
Le rédacteur en chef du journal privé tripolitain Al-Umma Amara Al-Khitabi, premier journaliste emprisonné depuis la fin de la révolution libyenne et la jeune journaliste et activiste Hanan Al-Mqawab représentent la Libye.
Pour le Maroc, RSF rend hommage à Ali Anouzla, accusé d'apologie du terrorisme pour avoir publié un lien renvoyant vers une vidéo d'Al Qaïda, incarcéré puis remis en liberté provisoire, et Ali Mrabet, plusieurs fois incarcéré et sous le coup d'une interdiction d'exercer la profession de journaliste.
"Le courage est le dénominateur commun à toutes ces personnalités. En Ouzbékistan, les autorités n’ont pas hésité à torturer Muhammad Bekjanov pour lui extorquer des aveux. Il est détenu depuis 15 ans, privé de soins malgré sa tuberculose. En Érythrée, dernier pays au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières pour la septième fois en 2014, Dawit Isaac croupit dans les geôles du dictateur Afeworki depuis 13 ans. Mazen Darwish, fondateur du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression et lauréat du prix RSF 2012, est incarcéré depuis plus de deux ans par le régime de Bachar Al-Assad", conclut RSF.
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