Les motions de censure déposées contre deux ministres accusés par des élus d'avoir facilité la venue de touristes israéliens en Tunisie seront débattues vendredi par l'Assemblée nationale constituante lors d'une séance qui pourrait se tenir à huis clos.
En effet, une correspondance de la présidence du gouvernement est parvenue à l'Assemblée, demandant à ce que cette séance plénière ne soit pas accessible au public, pour des "raisons de sécurité", a indiqué la députée Karima Souid, membre du bureau, chargée de l'information, au HuffPost Maghreb.
"Je ne peux pas donner plus d'informations concernant le contenu de cette correspondance", a-t-elle déclaré, précisant à l'AFP que le huis clos permettra aux ministres de donner "aux députés tous les éléments (de réponse) sans restriction".
Une "conférence des présidents" s'est tenue ce matin à l'Assemblée. "La grande majorité des députés a statué en faveur de la demande du chef du gouvernement, y compris Azed Badi (président du groupe Wafa, un des partis à l'origine de la motion de censure). Seule une poignée, dont Mohamed Hamdi, président du groupe de l'Alliance démocratique et Habib Khedher, député Ennahdha présent en sa qualité de rapporteur général de la Constitution, étaient contre", a précisé Karima Souid.
Selon l'article 78 du Règlement intérieur, la majorité absolue des élus est nécessaire pour décider de la tenue d'une séance plénière à huis clos. "La plénière devrait débuter à 9h. Le président de la séance proposera alors aux députés de voter pour ou contre le huis clos", a poursuivi la députée, indiquant qu'en principe la séance devrait être publique avant le passage au vote.
Les motions de censure déposées fin avril contre la ministre du Tourisme Amel Karboul et le ministre délégué à la Sécurité auprès du ministère de l'Intérieur, Ridha Sfar, accusent ce dernier d'avoir permis à des touristes israéliens d'entrer en Tunisie et Mme Karboul de les avoir accueillis.
Une majorité des 3/5 de 217 élus est nécessaire pour démettre chacun des ministres, soit 131 voix. Un scénario improbable qui met cependant le gouvernement Jomâa face à une première difficulté, 100 jours après son investiture, même si le huis clos amoindrit considérablement son impact.
Pour une partie de la classe politique tunisienne, laisser des Israéliens entrer en Tunisie revient à "normaliser" les relations avec l'Etat hébreu, ce qui est inadmissible selon eux par solidarité avec le peuple palestinien. Des élus rappellent aussi qu'Israël a bombardé en 1985 la localité tunisienne de Hammam-Chott, où se trouvait le QG de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) à l'époque, tuant 68 personnes.
Le Premier ministre Mehdi Jomâa avait qualifié cette polémique de "faux débat" et souligné la nécessité d'éviter les controverses sur Israël à l'approche du pèlerinage juif de la Ghriba (16-18 mai), du nom de la plus ancienne synagogue d'Afrique située à Djerba. Il avait également promis plus de transparence dans les prises de décision pour "ne plus tourner autour du pot". Mais la transparence, ce n'est pas pour tout de suite.
En effet, une correspondance de la présidence du gouvernement est parvenue à l'Assemblée, demandant à ce que cette séance plénière ne soit pas accessible au public, pour des "raisons de sécurité", a indiqué la députée Karima Souid, membre du bureau, chargée de l'information, au HuffPost Maghreb.
"Je ne peux pas donner plus d'informations concernant le contenu de cette correspondance", a-t-elle déclaré, précisant à l'AFP que le huis clos permettra aux ministres de donner "aux députés tous les éléments (de réponse) sans restriction".
Une "conférence des présidents" s'est tenue ce matin à l'Assemblée. "La grande majorité des députés a statué en faveur de la demande du chef du gouvernement, y compris Azed Badi (président du groupe Wafa, un des partis à l'origine de la motion de censure). Seule une poignée, dont Mohamed Hamdi, président du groupe de l'Alliance démocratique et Habib Khedher, député Ennahdha présent en sa qualité de rapporteur général de la Constitution, étaient contre", a précisé Karima Souid.
Selon l'article 78 du Règlement intérieur, la majorité absolue des élus est nécessaire pour décider de la tenue d'une séance plénière à huis clos. "La plénière devrait débuter à 9h. Le président de la séance proposera alors aux députés de voter pour ou contre le huis clos", a poursuivi la députée, indiquant qu'en principe la séance devrait être publique avant le passage au vote.
Les motions de censure déposées fin avril contre la ministre du Tourisme Amel Karboul et le ministre délégué à la Sécurité auprès du ministère de l'Intérieur, Ridha Sfar, accusent ce dernier d'avoir permis à des touristes israéliens d'entrer en Tunisie et Mme Karboul de les avoir accueillis.
Une majorité des 3/5 de 217 élus est nécessaire pour démettre chacun des ministres, soit 131 voix. Un scénario improbable qui met cependant le gouvernement Jomâa face à une première difficulté, 100 jours après son investiture, même si le huis clos amoindrit considérablement son impact.
Pour une partie de la classe politique tunisienne, laisser des Israéliens entrer en Tunisie revient à "normaliser" les relations avec l'Etat hébreu, ce qui est inadmissible selon eux par solidarité avec le peuple palestinien. Des élus rappellent aussi qu'Israël a bombardé en 1985 la localité tunisienne de Hammam-Chott, où se trouvait le QG de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) à l'époque, tuant 68 personnes.
Le Premier ministre Mehdi Jomâa avait qualifié cette polémique de "faux débat" et souligné la nécessité d'éviter les controverses sur Israël à l'approche du pèlerinage juif de la Ghriba (16-18 mai), du nom de la plus ancienne synagogue d'Afrique située à Djerba. Il avait également promis plus de transparence dans les prises de décision pour "ne plus tourner autour du pot". Mais la transparence, ce n'est pas pour tout de suite.
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