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Street Art: Des artistes égyptiens et internationaux s'unissent pour dire non à Sissi (PHOTOS, VIDÉOS)

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Après avoir évincé Mohamed Morsi du pouvoir en février 2013, l’ex chef de l’armée Abdel Fattah Al Sissi est aujourd’hui candidat à la présidence.

Présenté par les médias égyptiens comme l’homme fort du pays, il a démarré sa campagne il y a quelques jours en grand favori.

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Un statut qui en fait grimacer plus d’un, notamment des artistes égyptiens et étrangers qui dénoncent des "crimes de guerre" commis par Abdel Fattah Al Sissi à l’encontre des islamistes et de la presse, sous le hashtag #sisiwarcrimes.

Un contre tous et tous contre un…

"Ce meurtrier ne devrait pas avoir le droit d’occuper une place aussi puissante à la tête de la nation arabe la plus densément peuplée", avait déclaré le graffeur finlandais Sampsa.




D’autres artistes urbains célèbres tels que Ganzeer (Egypte), Captain Borderline (Allemagne), Dot Dot Dot et Sinnsykshit (Norvège) ou encore la peintre Molly Crabapple (Etats-Unis) ont ainsi commencé à recouvrir les murs et le sol de leurs œuvres accompagnées des mots "Sisi war crimes", rapporte The Guardian.




"Nous espérons que ces travaux vont changer le récit autour de Sissi", a expliqué Ganzeer, qui jouit d’une renommée internationale depuis la révolution égyptienne de 2011. "C’est comme si Sissi dupait la communauté internationale en lui faisant croire que la majorité des Egyptiens sont de son côté. Toutes les images qui sortent du pays sont celles de places remplies de pro-Sissi, avec quasiment aucune information sur l’autre camp, à moins que ce ne soit sur les Frères Musulmans. Mais il existe aussi des opposants qui ne font pas partie des Frères musulmans."


Sampsa, qui fut le premier à faire des graffitis anti-Sissi en-dehors de l’Egypte, a peint des silhouettes représentant les corps d’Egyptiens morts sur des trottoirs parisiens et sur un bâtiment New-yorkais.










D’après The Guardian, d’autres artistes, parmi lesquels le français Levalet, le franco-Tunisien El Seed et le collectif Captain Borderline, seraient également en train de préparer d’autres "surprises" murales.

"Je suis dégoutée par la façon dont la révolution égyptienne a été volée par une dictature militaire meurtrière qui est, à plusieurs égards, pire que celle de Mubarak", a déploré Molly Crabapple.






"Ce sont les murs qui parlent, pas les médias"

Mais les vraies stars, affirme Ganzeer, ce sont les artistes égyptiens qui prennent des risques tous les jours pour faire passer leur message au sein même du pays, ce qui a encouragé cet élan de solidarité à l’étranger.

"Le Street art, ce n’est pas juste de l’art, c’est comme le journal de la révolution. Lorsque vous n’avez pas les journaux, vous n’avez pas les chaînes télévisées, vous écrivez l’actualité et la vérité sur le mur", a expliqué l’Egyptien Ammar Abo Bakr à Vice. "En période de révolution, ce sont les murs qui parlent, pas les médias."





LIRE AUSSI: Street Art: Le graffeur égyptien Keiser transforme les rues du Caire en musée à ciel ouvert



En avril, un collectif d’artistes internationaux avait déjà publié une lettre sur Occupied times of London, appelant le Conseil de sécurité des Nations Unies à faire juger Sissi par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre. Appel laissé pour l’instant sans réponse.

C’est donc dans la rue que le message circule, à coup de bombes (de peinture)…






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