Les ministres Amel Karboul et Ridha Sfar n'ont pas été épargnés par les députés, exceptés ceux qui ont exprimé leur soutien indéfectible au gouvernement et à ses ministres.
Mais un coup de théâtre s'est produit après les interventions des élus et les réponses très brèves des ministres. Mustapha Ben Jaâfar décide de donner la parole à Iyed Dahmani pour que ce dernier annonce le retrait de sa motion de censure.
Cris d'indignation dans la salle, certains députés d'Al Massar, de Nida Tounes et du Front populaire dénoncent une effraction évidente du Règlement intérieur et de l'Organisation provisoire des pouvoirs publics et exigent le passage au vote.
Rien n'y fait, après plusieurs minutes de débats houleux, d'accusations et d'échange d'insultes, le président de l'Assemblée campe sur sa position et donne la parole à Fayçal Jadlaoui, pour qu'il retire à son tour sa motion de censure contre Ridha Sfar. "La majorité des députés signataires d'Ennahdha, de Wafa, du CPR et de l'Alliance démocratique ont retiré leurs signatures, ce qui rend cette motion irrecevable sur la forme", a soutenu le député.
Vote sur un communiqué
A la place de la motion de censure, un communiqué est proposé à la lecture.
Les esprits s'échauffent, Fadhel Moussa et Mongi Rahoui crient, de même que Karima Souid et Rabiâa Najlaoui ou encore Abdellaziz Kotti. Mais le président de l'Assemblée n'en démord pas. "Bien sûr que nous allons passer au vote, mais sur le communiqué", a-t-il calmement déclaré.
Sous les huées, les cris et autres applaudissements, le deuxième vice-président lit tant bien que mal le communiqué préparé durant la pause prière. "Nous condamnons toute forme de normalisation avec l'entité sioniste", a-t-il dit, dans une cacophonie généralisée.
Ensuite, Mustapha Ben Jaâfar décide de passer le communiqué au vote. 80 pour, 8 abstentions et 4 contre... "Je vous remercie", commente le président de l'Assemblée, sans plus de détails, n'indiquant pas si le communiqué en question avait recueilli le nombre suffisant de votes.
Rien dans le Règlement intérieur ne prévoit de vote sur un texte préparé par une poignée de députés et présenté comme un communiqué. Le vote n'a donc, a priori, qu'une portée symbolique.
L'article 118 du Règlement intérieur impose par ailleurs aux députés de statuer sur une motion de censure présentée en plénière, ce qui n'a pas été fait. En outre, le Règlement est silencieux sur la possibilité de retirer les signatures d'une motion de censure qui a déjà été acceptée sur la forme. Les procédures ne semblent pas avoir été respectées et les interprétations du Règlement sont, encore une fois, libres, et varient selon les circonstances.
Plus tôt dans la journée, les interventions des députés n'avaient pas été tendres avec les ministres. Fadhel Saghraoui a interpellé Amel Karboul sur sa visite en Israël, lui reprochant le fait que son passeport soit "encore décoré de l'étoile bleue de l'entité sioniste". Son intervention a été ensuite coupée par Mustapha Ben Jaâfar qui s'est indigné d'attaques personnelles mettant en cause la "morale" de la ministre.
Pour Rim Thairi, du Courant Al Mahabba, le fait qu'Amel Karboul se soit rendue aux Dunes électroniques, est contraire à la culture des Tunisiens.
Mehdi Ben Gharbia, de l'Alliance démocratique, a tenu à "rappeler" à la ministre que les Israéliens n'étaient pas les bienvenus en Tunisie, contrairement à ce qu'elle a déclaré à la presse.
Le document signé par Ridha Sfar, permettant aux Israéliens d'entrer sur le territoire tunisien a également été vivement critiqué. Les députés ont demandé à ce dernier de l'annuler et de s'excuser, ce qui n'a pas été fait.
A plusieurs reprises, la tension est montée lorsque des députés ont indiqué que le gouvernement de la Troïka avait également permis l'entrée d'Israéliens. Ces "données" présentées n'ont particulièrement pas plu aux députés d'Ennahdha qui les ont à chaque fois démenties.
Deux motions de censure avaient été déposées contre Amel Karboul et Ridha Sfar, après que certains députés ont eu connaissance de l'existence d'un document autorisant l'entrée de touristes israéliens en Tunisie. Le gouvernement Jomâa avait demandé à ce que la séance plénière consacrée à ces motions se tienne à huis clos. Seuls 81 députés ont voté en faveur de ce huis clos, loin de la majorité des 109 nécessaires pour accepter une telle demande.
Mais un coup de théâtre s'est produit après les interventions des élus et les réponses très brèves des ministres. Mustapha Ben Jaâfar décide de donner la parole à Iyed Dahmani pour que ce dernier annonce le retrait de sa motion de censure.
Cris d'indignation dans la salle, certains députés d'Al Massar, de Nida Tounes et du Front populaire dénoncent une effraction évidente du Règlement intérieur et de l'Organisation provisoire des pouvoirs publics et exigent le passage au vote.
Rien n'y fait, après plusieurs minutes de débats houleux, d'accusations et d'échange d'insultes, le président de l'Assemblée campe sur sa position et donne la parole à Fayçal Jadlaoui, pour qu'il retire à son tour sa motion de censure contre Ridha Sfar. "La majorité des députés signataires d'Ennahdha, de Wafa, du CPR et de l'Alliance démocratique ont retiré leurs signatures, ce qui rend cette motion irrecevable sur la forme", a soutenu le député.
Vote sur un communiqué
A la place de la motion de censure, un communiqué est proposé à la lecture.
Les esprits s'échauffent, Fadhel Moussa et Mongi Rahoui crient, de même que Karima Souid et Rabiâa Najlaoui ou encore Abdellaziz Kotti. Mais le président de l'Assemblée n'en démord pas. "Bien sûr que nous allons passer au vote, mais sur le communiqué", a-t-il calmement déclaré.
Sous les huées, les cris et autres applaudissements, le deuxième vice-président lit tant bien que mal le communiqué préparé durant la pause prière. "Nous condamnons toute forme de normalisation avec l'entité sioniste", a-t-il dit, dans une cacophonie généralisée.
Ensuite, Mustapha Ben Jaâfar décide de passer le communiqué au vote. 80 pour, 8 abstentions et 4 contre... "Je vous remercie", commente le président de l'Assemblée, sans plus de détails, n'indiquant pas si le communiqué en question avait recueilli le nombre suffisant de votes.
Rien dans le Règlement intérieur ne prévoit de vote sur un texte préparé par une poignée de députés et présenté comme un communiqué. Le vote n'a donc, a priori, qu'une portée symbolique.
L'article 118 du Règlement intérieur impose par ailleurs aux députés de statuer sur une motion de censure présentée en plénière, ce qui n'a pas été fait. En outre, le Règlement est silencieux sur la possibilité de retirer les signatures d'une motion de censure qui a déjà été acceptée sur la forme. Les procédures ne semblent pas avoir été respectées et les interprétations du Règlement sont, encore une fois, libres, et varient selon les circonstances.
Plus tôt dans la journée, les interventions des députés n'avaient pas été tendres avec les ministres. Fadhel Saghraoui a interpellé Amel Karboul sur sa visite en Israël, lui reprochant le fait que son passeport soit "encore décoré de l'étoile bleue de l'entité sioniste". Son intervention a été ensuite coupée par Mustapha Ben Jaâfar qui s'est indigné d'attaques personnelles mettant en cause la "morale" de la ministre.
Pour Rim Thairi, du Courant Al Mahabba, le fait qu'Amel Karboul se soit rendue aux Dunes électroniques, est contraire à la culture des Tunisiens.
Mehdi Ben Gharbia, de l'Alliance démocratique, a tenu à "rappeler" à la ministre que les Israéliens n'étaient pas les bienvenus en Tunisie, contrairement à ce qu'elle a déclaré à la presse.
Le document signé par Ridha Sfar, permettant aux Israéliens d'entrer sur le territoire tunisien a également été vivement critiqué. Les députés ont demandé à ce dernier de l'annuler et de s'excuser, ce qui n'a pas été fait.
A plusieurs reprises, la tension est montée lorsque des députés ont indiqué que le gouvernement de la Troïka avait également permis l'entrée d'Israéliens. Ces "données" présentées n'ont particulièrement pas plu aux députés d'Ennahdha qui les ont à chaque fois démenties.
Deux motions de censure avaient été déposées contre Amel Karboul et Ridha Sfar, après que certains députés ont eu connaissance de l'existence d'un document autorisant l'entrée de touristes israéliens en Tunisie. Le gouvernement Jomâa avait demandé à ce que la séance plénière consacrée à ces motions se tienne à huis clos. Seuls 81 députés ont voté en faveur de ce huis clos, loin de la majorité des 109 nécessaires pour accepter une telle demande.
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