Beaucoup de parlotte et peu de mesures. Lors de la cérémonie de célébration de la Journée nationale de l'agriculture et de la pêche, plusieurs agriculteurs ont quitté la salle pendant les discours des "trois présidents", dénonçant des déclarations qui ne comportaient pas de mesure concrète.
Les promesses étaient en revanche au rendez-vous. Alors que le ministre de l'Agriculture Lassaad Lachaal venait d'annoncer le démarrage d'une "consultation nationale", le président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) Abdelmajid Zar a renchéri avec un "dialogue national" prévu pour "les prochaines jours".
Il a emprunté 4.800 dinars, il doit désormais 13.000
Au Palais des Congrès de Tunis, les agriculteurs ne sont pas restés muets. Si les trois présidents ont qualifié le secteur agricole de "clé du développement réel", agriculteurs et éleveurs y sont allés de leurs doléances.
Lazhar Bouzayen, agriculteur de Saouef dénonce les terres qui demeurent soit la propriété de l'Etat ou dans l'indivision, bien qu'exploitées depuis des générations par des familles.
"Etant donné que l'agriculteur ne possède pas de documents officiels de propriété, il ne peut pas bénéficier de crédits ou d'autres avantages", a-t-il précisé.
Abdelhamid Chamekhi, agriculteur de Bouhajla, a réussi à contracter un crédit. La BNA lui a prêté 4.800 dinars. Parce qu'il n'a pas pu les rembourser dans les délais "en raison de difficultés financières" et à cause des pénalités de retard, il doit aujourd'hui 13.000 dinars.
Marzouki a quant à lui proposé de "planter des milliers de palmiers et d'oliviers" pour "lutter contre la désertification et l'érosion".
Les promesses tombent à pic
Mehdi Jomâa a promis que le gouvernement ne ménagerait "aucun effort" pour soutenir les agriculteurs et les pêcheurs". Mais le soutien de l'Etat, Romdhane Ben Ahmed, agriculteur de 65 ans, ne semble plus y croire.
Il vient de perdre toute sa récolte de pois chiche à cause d'une maladie. "J'ai contacté les services régionaux de l'agriculture pour m'aider à affronter ce fléau, mais ils n'ont pas réagi", a-t-il regretté.
Marzouki annonce l'objectif de créer une agriculture libre de l'emprise des intrus et des intermédiaires? Ca tombe bien: au prix exorbitant des matières premières s'ajouterait justement cet "intermédiaire" qui cherche "à réaliser le maximum de profit", s'insurge l'agriculteur Faouzi Ennasr.
Le président de la République a par ailleurs mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un programme agricole ambitieux de long terme.
Ca aussi, ça tombe bien. La nouvelle stratégie de développement du secteur sera intitulée "l'Agriculture tunisienne à l'horizon 2025", a annoncé Lassaad Lachaal. Elle sera présentée fin octobre. Du long-terme.
Les promesses étaient en revanche au rendez-vous. Alors que le ministre de l'Agriculture Lassaad Lachaal venait d'annoncer le démarrage d'une "consultation nationale", le président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) Abdelmajid Zar a renchéri avec un "dialogue national" prévu pour "les prochaines jours".
Il a emprunté 4.800 dinars, il doit désormais 13.000
Au Palais des Congrès de Tunis, les agriculteurs ne sont pas restés muets. Si les trois présidents ont qualifié le secteur agricole de "clé du développement réel", agriculteurs et éleveurs y sont allés de leurs doléances.
Lazhar Bouzayen, agriculteur de Saouef dénonce les terres qui demeurent soit la propriété de l'Etat ou dans l'indivision, bien qu'exploitées depuis des générations par des familles.
"Etant donné que l'agriculteur ne possède pas de documents officiels de propriété, il ne peut pas bénéficier de crédits ou d'autres avantages", a-t-il précisé.
Abdelhamid Chamekhi, agriculteur de Bouhajla, a réussi à contracter un crédit. La BNA lui a prêté 4.800 dinars. Parce qu'il n'a pas pu les rembourser dans les délais "en raison de difficultés financières" et à cause des pénalités de retard, il doit aujourd'hui 13.000 dinars.
Marzouki a quant à lui proposé de "planter des milliers de palmiers et d'oliviers" pour "lutter contre la désertification et l'érosion".
Les promesses tombent à pic
Mehdi Jomâa a promis que le gouvernement ne ménagerait "aucun effort" pour soutenir les agriculteurs et les pêcheurs". Mais le soutien de l'Etat, Romdhane Ben Ahmed, agriculteur de 65 ans, ne semble plus y croire.
Il vient de perdre toute sa récolte de pois chiche à cause d'une maladie. "J'ai contacté les services régionaux de l'agriculture pour m'aider à affronter ce fléau, mais ils n'ont pas réagi", a-t-il regretté.
Marzouki annonce l'objectif de créer une agriculture libre de l'emprise des intrus et des intermédiaires? Ca tombe bien: au prix exorbitant des matières premières s'ajouterait justement cet "intermédiaire" qui cherche "à réaliser le maximum de profit", s'insurge l'agriculteur Faouzi Ennasr.
Le président de la République a par ailleurs mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un programme agricole ambitieux de long terme.
Ca aussi, ça tombe bien. La nouvelle stratégie de développement du secteur sera intitulée "l'Agriculture tunisienne à l'horizon 2025", a annoncé Lassaad Lachaal. Elle sera présentée fin octobre. Du long-terme.
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