"L'homme est né libre, et partout il est dans les fers" (J.J.Rousseau)
En ce mois de décembre 2013 et par cette vague de froid subite, dégageant la chaleur estivale devenue insupportable, Abdelaziz Mohsni, artiste plasticien et décorateur de théâtre, expose "à l'intérieur de ses rêves" des sculptures et installations en fer et papier mâché à la galerie d'Art de l'espace Sadika, à Gammarth, après une résidence d'artiste durant cet été dans ce même espace. Les sculptures sont élancées, longilignes avec des têtes géométriques, aux traits négroïdes et aux regards vagues ou absents.
Les corps des personnages sont menus, primitifs et parfois vides de l'intérieur, laissant ainsi traverser librement les faisceaux de lumière et révélant aisément les mystères de l'âme. Ce qui donne une spiritualité non négligeable à l'oeuvre. Par conséquent, ces sculptures, façonnées dans une matière froide, dure solide et lourde par le poids des peines et des misères du monde qu'elles portent sur des épaules frêles, transmettent une sensation de légèreté et de grâce qui réchauffe les cœurs et les esprits en cette saison hivernale.
Après un séjour d'une année en 1994 au centre d'Arts de Radès, Aziz (pour ses amis) expose nationalement dans plusieurs galeries de Tunis et banlieue, et internationalement au Caire et dans plusieurs villes de France, principalement à Paris, où il s'installe définitivement en 1998, tout en continuant d'errer dans sa tête. Sa vision, son imaginaire, et sa volonté de fer l'ont conduit jusqu'à l'intérieur de ses rêves féministes, antiracistes, anti-esclavagistes, et libérateurs d'instincts et d'angoisses - avec l'exubérance dans la forme et dans le contenu, la gestation porteuse d'épanouissement du corps et de l'esprit qui conduit à la naissance d'un monde meilleur débarrassé du siècle de fer!
Alors, selon l'artiste qu'est Abdelaziz Mohsni, l'éternel rêveur, penseur, charmeur, médiateur, mordu du fer forgé et mordant la vie à pleines dents, la femme continuera de travailler en cogitant, même dans ses moments de pause.
Et ayant participé à l'évolution dans les lois et les mentalités, de la société prisonnière des instincts et des désirs, Aziz l'honore en prénommant certaines de ses œuvres comme des femmes célèbres. L'oiseau bleu ne sera plus pourchassé, le régiment de ridicules grimaçants, à partir d'auto-portraits de l'artiste sur de l'argile, restera précieux pour le commun des mortels et porteur d'espoir pour l'avenir. Le dialogue n'aura servi qu'à délier les langues fourchues, déchaîner la foule opportuniste et matérialiste, et générer la violence.
Le rêve s'est ainsi transformé en cauchemar, et tous les partisans de la paix ont défilé en peine et en pente pour leurs offrandes, dans une procession mouvementée et émouvante.
De par cette installation d'une soixantaine de petites sculptures dans des statures différentes, le fer a atteint sa plénitude. Sur le plan humain, Aziz conserve bien à l'antirouille ses amitiés, solides comme ses barres de fer.
Amis, levons nos fers!
En ce mois de décembre 2013 et par cette vague de froid subite, dégageant la chaleur estivale devenue insupportable, Abdelaziz Mohsni, artiste plasticien et décorateur de théâtre, expose "à l'intérieur de ses rêves" des sculptures et installations en fer et papier mâché à la galerie d'Art de l'espace Sadika, à Gammarth, après une résidence d'artiste durant cet été dans ce même espace. Les sculptures sont élancées, longilignes avec des têtes géométriques, aux traits négroïdes et aux regards vagues ou absents.
Les corps des personnages sont menus, primitifs et parfois vides de l'intérieur, laissant ainsi traverser librement les faisceaux de lumière et révélant aisément les mystères de l'âme. Ce qui donne une spiritualité non négligeable à l'oeuvre. Par conséquent, ces sculptures, façonnées dans une matière froide, dure solide et lourde par le poids des peines et des misères du monde qu'elles portent sur des épaules frêles, transmettent une sensation de légèreté et de grâce qui réchauffe les cœurs et les esprits en cette saison hivernale.
Après un séjour d'une année en 1994 au centre d'Arts de Radès, Aziz (pour ses amis) expose nationalement dans plusieurs galeries de Tunis et banlieue, et internationalement au Caire et dans plusieurs villes de France, principalement à Paris, où il s'installe définitivement en 1998, tout en continuant d'errer dans sa tête. Sa vision, son imaginaire, et sa volonté de fer l'ont conduit jusqu'à l'intérieur de ses rêves féministes, antiracistes, anti-esclavagistes, et libérateurs d'instincts et d'angoisses - avec l'exubérance dans la forme et dans le contenu, la gestation porteuse d'épanouissement du corps et de l'esprit qui conduit à la naissance d'un monde meilleur débarrassé du siècle de fer!
Alors, selon l'artiste qu'est Abdelaziz Mohsni, l'éternel rêveur, penseur, charmeur, médiateur, mordu du fer forgé et mordant la vie à pleines dents, la femme continuera de travailler en cogitant, même dans ses moments de pause.
Et ayant participé à l'évolution dans les lois et les mentalités, de la société prisonnière des instincts et des désirs, Aziz l'honore en prénommant certaines de ses œuvres comme des femmes célèbres. L'oiseau bleu ne sera plus pourchassé, le régiment de ridicules grimaçants, à partir d'auto-portraits de l'artiste sur de l'argile, restera précieux pour le commun des mortels et porteur d'espoir pour l'avenir. Le dialogue n'aura servi qu'à délier les langues fourchues, déchaîner la foule opportuniste et matérialiste, et générer la violence.
Le rêve s'est ainsi transformé en cauchemar, et tous les partisans de la paix ont défilé en peine et en pente pour leurs offrandes, dans une procession mouvementée et émouvante.
De par cette installation d'une soixantaine de petites sculptures dans des statures différentes, le fer a atteint sa plénitude. Sur le plan humain, Aziz conserve bien à l'antirouille ses amitiés, solides comme ses barres de fer.
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