Au moins 282 personnes sont mortes dans la catastrophe minière survenue mardi 13 mai à Soma, à l'ouest de la Turquie.
Une tragédie pour laquelle le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan est mis en cause et visé par des appels à la grève. Mercredi, le chef du gouvernement turc a été pris à partie et hué par la foule, certains manifestants donnant des coups de pieds à sa voiture.
Une photo virale circulant depuis la visite de Recep Tayyip Erdogan à Soma pourrait mettre le feu aux poudres. Elle montre le chef adjoint de son cabinet et proche conseiller donner un coup de pied à un manifestant tenu par deux militaires.
Elle a été publiée sur Twitter par le site Report Turk :
Sur Twitter, le correspondant de la chaîne britannique Chanel 4 a indiqué que le conseiller avait confirmé être l'homme sur la photo et qu'il publiera un communiqué jeudi dans la journée.
Selon des témoignages cités par le journal Hurriyet, les forces spéciales voulaient interroger le manifestant après qu'il a donné un coup de pied dans une voiture officielle appartenant au convoi du Premier ministre. Voyant la scène, le conseiller aurait couru vers le manifestant pour lui donner trois ou quatre coups de pied.
Un coup de pied également filmé par le journal turc Habeler :
Une image qui illustre la tension qui règne en Turquie. Ce drame intervient dans un contexte politique très tendu entre le régime du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et l'opposition. Le climat politique est délétère après des mois de crise que la victoire de l'AKP (Parti de la justice et du développement, au pouvoir), aux dernières élections locales malgré un vaste scandale de corruption en mars dernier, n'a pas suffi à éteindre.
Les forces de sécurité sont sur le qui-vive alors que l'accident intervient à quelques jours de l'anniversaire des premières manifestations de la place Taksim, à Istanbul, le 28 mai, qui s'étaient transformées en une contestation inédite contre le régime au pouvoir depuis 2002. Jeudi, la police a réprimé des manifestations anti-régime à Istanbul et Ankara.
Lire aussi : La femme en rouge, égérie de la contestation en Turquie
Selon des journaux, Erdogan a dû pendant quelques minutes se réfugier dans un supermarché de Soma avant que les policiers ne rétablissent l'ordre.
Regardez les images :
Grèves et deuil national
Sous le choc du drame, le pays observe un deuil national de trois jours. Les programmes télévisés ont été interrompus et les festivités annulées. Les photos émouvantes des victimes et les images des parents sous la stupeur ont remplacé les émissions de variété et les feuilletons sur les chaînes.
Les syndicats de la fonction publique ont appelé à la grève jeudi pour dénoncer la responsabilité et la négligence du gouvernement dans ce qu'il appellent le "massacre de Soma". Plusieurs syndicats d'ouvriers ont en outre demandé à leurs militants de ne pas se rendre sur leur lieu de travail, de porter des vêtements noirs et de manifester leur colère contre l'Etat.
Selon les médias locaux, trois semaines auparavant, le parlement a refusé de former une commission pour faire un état des lieux sur la sécurité des mines en Turquie. Les trois partis d'opposition ont soumis des propositions qui ont toutes été refusées par l'AKP, le parti majoritaire de la justice et du développement. Le ministère du Travail a, quant à lui, affirmé que la mine de Soma a été contrôlée en mars et qu'aucune atteinte aux réglementations en vigueur n'a été relevée.
787 mineurs se trouvaient dans les galeries souterraines au moment de la déflagration dont les causes ne sont pas encore établies.
Une tragédie pour laquelle le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan est mis en cause et visé par des appels à la grève. Mercredi, le chef du gouvernement turc a été pris à partie et hué par la foule, certains manifestants donnant des coups de pieds à sa voiture.
Une photo virale circulant depuis la visite de Recep Tayyip Erdogan à Soma pourrait mettre le feu aux poudres. Elle montre le chef adjoint de son cabinet et proche conseiller donner un coup de pied à un manifestant tenu par deux militaires.
Elle a été publiée sur Twitter par le site Report Turk :
Başbakanlık Müşaviri @YusufYerkel ,Soma'da yakınını kaybeden vatandaşa tekme atan kişinin kendisi olduğunu doğruladı. pic.twitter.com/xUgC7gVH23
— REPORT TURK (@reportturk) 14 Mai 2014
Sur Twitter, le correspondant de la chaîne britannique Chanel 4 a indiqué que le conseiller avait confirmé être l'homme sur la photo et qu'il publiera un communiqué jeudi dans la journée.
Selon des témoignages cités par le journal Hurriyet, les forces spéciales voulaient interroger le manifestant après qu'il a donné un coup de pied dans une voiture officielle appartenant au convoi du Premier ministre. Voyant la scène, le conseiller aurait couru vers le manifestant pour lui donner trois ou quatre coups de pied.
Un coup de pied également filmé par le journal turc Habeler :
Une image qui illustre la tension qui règne en Turquie. Ce drame intervient dans un contexte politique très tendu entre le régime du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et l'opposition. Le climat politique est délétère après des mois de crise que la victoire de l'AKP (Parti de la justice et du développement, au pouvoir), aux dernières élections locales malgré un vaste scandale de corruption en mars dernier, n'a pas suffi à éteindre.
Les forces de sécurité sont sur le qui-vive alors que l'accident intervient à quelques jours de l'anniversaire des premières manifestations de la place Taksim, à Istanbul, le 28 mai, qui s'étaient transformées en une contestation inédite contre le régime au pouvoir depuis 2002. Jeudi, la police a réprimé des manifestations anti-régime à Istanbul et Ankara.
Lire aussi : La femme en rouge, égérie de la contestation en Turquie
Selon des journaux, Erdogan a dû pendant quelques minutes se réfugier dans un supermarché de Soma avant que les policiers ne rétablissent l'ordre.
Regardez les images :
Grèves et deuil national
Sous le choc du drame, le pays observe un deuil national de trois jours. Les programmes télévisés ont été interrompus et les festivités annulées. Les photos émouvantes des victimes et les images des parents sous la stupeur ont remplacé les émissions de variété et les feuilletons sur les chaînes.
Les syndicats de la fonction publique ont appelé à la grève jeudi pour dénoncer la responsabilité et la négligence du gouvernement dans ce qu'il appellent le "massacre de Soma". Plusieurs syndicats d'ouvriers ont en outre demandé à leurs militants de ne pas se rendre sur leur lieu de travail, de porter des vêtements noirs et de manifester leur colère contre l'Etat.
Selon les médias locaux, trois semaines auparavant, le parlement a refusé de former une commission pour faire un état des lieux sur la sécurité des mines en Turquie. Les trois partis d'opposition ont soumis des propositions qui ont toutes été refusées par l'AKP, le parti majoritaire de la justice et du développement. Le ministère du Travail a, quant à lui, affirmé que la mine de Soma a été contrôlée en mars et qu'aucune atteinte aux réglementations en vigueur n'a été relevée.
787 mineurs se trouvaient dans les galeries souterraines au moment de la déflagration dont les causes ne sont pas encore établies.
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