Le centre ville de Tunis, sa "monguela" (horloge), sa médina, ses étals, la grande avenue Habib Bourguiba… mais pas que.
Dans ce décor urbain et touristique, se fondent aussi des sans-abris, des tags, des déchets, des vendeurs à la sauvette, de petits trésors architecturaux au détour d’une ruelle, et d’autres scènes plus ou moins cocasses que les passants ne voient pas, ou plus. (Voir le diaporama à la fin de l'article)
Muni de son téléphone portable ou de sa GoPro, Mourad Ben Cheikh Ahmed s’est improvisé photographe de rue. En quelques clichés pris sur le vif, spontanément, il capture l’ambiance, le décor et les acteurs du quotidien.
Levée de rideaux sur Tunis, la vraie.
Spectacle de rue
Loin du monde de la finance dans lequel il travaille, Mourad s’est passionné pour la photographie il y a "un bon moment".
Chacune de ses photos, partagées sur le tumblr "Streets post-ZABA" et sur les réseaux sociaux, est titrée d’un ou plusieurs hashtags tels que #streetphotography, #beggar, #hobo, #ACABabe ou encore #nasba.
Les images, dénuées de tout artifice, parlent d’elles-mêmes et donnent parfois à réfléchir, à discuter, à débattre. Certaines, plus poignantes que d’autres, font même l’effet d’une claque.
حرية التعبير مقدسة #tunis #hobo
Photo: Instagram/dismalden
Sad Police #tunis #streetphotography
Photo: Instagram/dismalden
Quant au thème de la rue, l’idée lui est venue en décembre 2013 - janvier 2014, alors que "les choses commençaient à bouger/changer dans les rues de Tunis et que prendre des photos avec un gros reflex était assez risqué et pas très pratique à transporter sur soi tous les jours."
Aux yeux de Mourad, l’évolution observée dans les rues depuis la chute de l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali était "nouvelle, flagrante et intéressante à capturer".
Dans le feu de l’action, le cadrage laisse parfois à désirer et les photos sont un peu floues, mais ce sont ces petites imperfections, "inévitables si on ne veut pas rater la spontanéité du moment", qui font tout leur charme.
Music connecting people #tag #tunis #streetphotography #medina
Photo: Instagram/dismalden
Toy market #3attar #medina #tunis #streetphotography #nasba
Photo: Instagram/dismalden
L’envers du décor
A travers son regard et ses photos, Mourad expose ainsi une autre image de la capitale, au-delà des paysages de cartes postales et des circuits touristiques.
Waiting for the call...
Photo: Instagram/dismalden
Parmi les endroits où il a le plus de chance de capturer des images "intéressantes", il cite les alentours du marché central ("avec tout le chaos qui va avec!"), les brocanteurs de livres et autres marchés aux puces (souk el asr, mallasine) ou encore la médina, "source intarissable de clichés aussi bien touristiques que non conventionnels".
Et s’il ne devait choisir que trois de ses photos pour illustrer la Tunisie d’aujourd’hui? Ce serait celles-là:
Derviche tourneuse #mosque #zitouna #rooftop #medina #tunis #streetphotography #gopro
Photo: Instagram/dismalden
The whole city is my bedroom.. #hobo #classy #peignoir #tunis #streetphotography
Photo: Instagram/dismalden
Photo: Tumblr/streetspostzaba
Dans ce décor urbain et touristique, se fondent aussi des sans-abris, des tags, des déchets, des vendeurs à la sauvette, de petits trésors architecturaux au détour d’une ruelle, et d’autres scènes plus ou moins cocasses que les passants ne voient pas, ou plus. (Voir le diaporama à la fin de l'article)
Muni de son téléphone portable ou de sa GoPro, Mourad Ben Cheikh Ahmed s’est improvisé photographe de rue. En quelques clichés pris sur le vif, spontanément, il capture l’ambiance, le décor et les acteurs du quotidien.
Levée de rideaux sur Tunis, la vraie.
Spectacle de rue
Loin du monde de la finance dans lequel il travaille, Mourad s’est passionné pour la photographie il y a "un bon moment".
Chacune de ses photos, partagées sur le tumblr "Streets post-ZABA" et sur les réseaux sociaux, est titrée d’un ou plusieurs hashtags tels que #streetphotography, #beggar, #hobo, #ACABabe ou encore #nasba.
Les images, dénuées de tout artifice, parlent d’elles-mêmes et donnent parfois à réfléchir, à discuter, à débattre. Certaines, plus poignantes que d’autres, font même l’effet d’une claque.
En parlant des SDF et des mendiants par exemple, Mourad explique au HuffPost Maghreb que "malheureusement, ils sont là, même si beaucoup passent à côté sans les remarquer, pressés d’aller à leur boulot… J’essaye de ne pas les prendre dans des situations désobligeantes ou pathétiques, mais plutôt avec un tant soit peu de photogénie pour essayer d’atténuer un peu la tragédie de la situation, d’autant plus que certains d’entre eux ont des poses 'dignes' et 'fières'. Et puis c’est vrai l’apparition de telles photos dans les timelines, ça peut ‘déranger’, entre les selfies dans les salles de bain et les photos de petit-déj copieux. Si ça peut provoquer ne serait-ce qu’une petite pensée ou réaction, c’est déjà ça de gagné."
Quant au thème de la rue, l’idée lui est venue en décembre 2013 - janvier 2014, alors que "les choses commençaient à bouger/changer dans les rues de Tunis et que prendre des photos avec un gros reflex était assez risqué et pas très pratique à transporter sur soi tous les jours."
Aux yeux de Mourad, l’évolution observée dans les rues depuis la chute de l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali était "nouvelle, flagrante et intéressante à capturer".
Dans le feu de l’action, le cadrage laisse parfois à désirer et les photos sont un peu floues, mais ce sont ces petites imperfections, "inévitables si on ne veut pas rater la spontanéité du moment", qui font tout leur charme.
L’envers du décor
A travers son regard et ses photos, Mourad expose ainsi une autre image de la capitale, au-delà des paysages de cartes postales et des circuits touristiques.
"D’après les retours/commentaires reçus, j’ai commencé à réaliser que des scènes qui semblaient banales et anodines pour certains se révélaient être de vraies découvertes pour d’autres (étrangers mais aussi Tunisiens). Beaucoup de gens ne connaissent pas si bien que ça le centre-ville de Tunis, ses petites ruelles, ses marchants ambulants, ses vieilles boutiques et brocantes, etc., sans oublier des scènes complètement insolites croisées ici et là."
Parmi les endroits où il a le plus de chance de capturer des images "intéressantes", il cite les alentours du marché central ("avec tout le chaos qui va avec!"), les brocanteurs de livres et autres marchés aux puces (souk el asr, mallasine) ou encore la médina, "source intarissable de clichés aussi bien touristiques que non conventionnels".
Et s’il ne devait choisir que trois de ses photos pour illustrer la Tunisie d’aujourd’hui? Ce serait celles-là:
LIRE AUSSI: "From Where Arabs Stand": Un tour du monde arabe en photos ... de pieds!
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.