Un imam radical a été limogé pour avoir refusé d'officier aux obsèques d'un soldat tué cette semaine lors d'une opération
contre un groupe jihadiste, a annoncé vendredi le ministère tunisien des Affaires religieuses.
Selon un témoin interrogé par l'AFP, l'imam Moncef Gharsallah a publiquement refusé de prononcer la prière, qualifiant le défunt de "taghout", le terme arabe signifiant "tyran" et utilisé par la mouvance salafiste pour qualifier les policiers et militaires.
"L'imam a refusé en disant: "je ne fais pas la prière pour le taghout", a raconté le témoin, Radhouane Azlouk. Selon lui, le responsable religieux a dû être évacué par la police, une foule de quelque 300 personnes ayant essayé de l'attaquer.
L'imam a par ailleurs été interrogé et doit être présenté à un juge lundi après que des poursuites pour "diffamation publique" ont été engagées, selon Fethi Arroum, représentant local du parquet, interrogé par l'AFP.
Le responsable religieux a pour sa part clamé son innocence, selon la même source.
Le soldat inhumé jeudi à Ben Guerdane appartenait au groupe de quatre militaires tués mercredi par l'explosion d'une mine dans l'ouest de la Tunisie au cours d'une opération contre un groupe armé jihadiste qui se cache dans le massif montagneux de la région du Kef.
La Tunisie fait face depuis la révolution de 2011 à l'essor de groupes jihadistes, en particulier aux frontières algériennes où des massifs ont été minés. Près d'une quarantaine de militaires et de policiers ont ainsi été tués depuis le soulèvement qui a chassé le régime de Zine El Abidine Ben Ali.
Les autorités tunisiennes affirment aujourd'hui avoir repris la main dans la lutte contre ces groupes armés, mais reconnaissent que la lutte va "prendre du temps".
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Le ministre de la Défense Ghazi Jeribi annonce une opération de grande envergure sur les hauteurs du Kef et de Jendouba
contre un groupe jihadiste, a annoncé vendredi le ministère tunisien des Affaires religieuses.
"Le ministère des Affaires religieuses annonce avoir mis fin aux fonctions de l'imam de la grande mosquée de Ben Guerdane (sud-est de la Tunisie) après qu'il a refusé d'effectuer la prière funéraire (lors des obsèques) d'un de nos
martyrs et soldat héroïque", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Selon un témoin interrogé par l'AFP, l'imam Moncef Gharsallah a publiquement refusé de prononcer la prière, qualifiant le défunt de "taghout", le terme arabe signifiant "tyran" et utilisé par la mouvance salafiste pour qualifier les policiers et militaires.
"L'imam a refusé en disant: "je ne fais pas la prière pour le taghout", a raconté le témoin, Radhouane Azlouk. Selon lui, le responsable religieux a dû être évacué par la police, une foule de quelque 300 personnes ayant essayé de l'attaquer.
L'imam a par ailleurs été interrogé et doit être présenté à un juge lundi après que des poursuites pour "diffamation publique" ont été engagées, selon Fethi Arroum, représentant local du parquet, interrogé par l'AFP.
Le responsable religieux a pour sa part clamé son innocence, selon la même source.
Le soldat inhumé jeudi à Ben Guerdane appartenait au groupe de quatre militaires tués mercredi par l'explosion d'une mine dans l'ouest de la Tunisie au cours d'une opération contre un groupe armé jihadiste qui se cache dans le massif montagneux de la région du Kef.
La Tunisie fait face depuis la révolution de 2011 à l'essor de groupes jihadistes, en particulier aux frontières algériennes où des massifs ont été minés. Près d'une quarantaine de militaires et de policiers ont ainsi été tués depuis le soulèvement qui a chassé le régime de Zine El Abidine Ben Ali.
Les autorités tunisiennes affirment aujourd'hui avoir repris la main dans la lutte contre ces groupes armés, mais reconnaissent que la lutte va "prendre du temps".
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