Excellent orateur et homme politique français, engagé dans la voie du socialisme et du pacifisme, docteur en lettres et professeur agrégé en Philosophie, il haranguait les foules avec une habileté et une verve que lui enviaient ses adversaires.
Jaurès commence sa carrière politique comme député à l'Assemblée nationale. Il emprunte par la suite le chemin du syndicalisme, et milite avec ardeur la cause des grévistes des mines de Carmaux, un village certainement jumelé par le lien de l'infortune avec Redeyef. Autant de militantisme, de qualité, de vertu et de bonté véhiculés 100 ans plus tard par le feu Belaïd.
Heureusement le sosie français d'Ali Laarayed à cette époque ne l'a pas accusée d'alimenter la révolte de Redeyed, et les émeutes de Siliana, durement réprimées par les forces de sécurité qui tirèrent sur les manifestants avec des fusils de chasse.
Jean Jaurès a participé à la fondation du parti socialiste français, la version française drôlement imitée du mouvement des patriotes démocrates (Watad) du feu Belaid. Le Parti et Jaurès se sont engagés par la suite en faveur de l'unification du mouvement socialiste dans un bloc des gauches (SFIO). El Jabha Chabiya n'est manifestement pas une invention tunisienne. L'incroyable similitude va encore plus loin quand Jaurès partage la direction de la SFIO avec le marxiste Hamma Hammami. Euuuh!!!! Pardon! Jules Guesde.
Jaurès s'est consacré à la lutte contre l'obscurantisme et l'antisémitisme. Il était très préoccupé et inquiet face à la montée du nationalisme. Durant l'affaire Dreyfus: un capitaine juif français accusé d'avoir livré des documents secrets français à l'Allemagne, il prend la défense du capitaine et pointe l'antisémitisme dont celui-ci est victime, 12 ans d'un procès qui a déchainé tous les sentiments, attisé les tensions sociales et bouleversé la société française. Il serait finalement acquitté et réhabilité et son innocence fut établie.
Jaurès est l'un des rédacteurs de la loi de séparation des Églises et de l'État, afin que cette loi assure la liberté de conscience et le libre exercice des cultes. Liberté de conscience dites-vous? Son ressuscité Chokri Belaid, avocat et ancien membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique ne s'est pas ménagé pour prendre la tête de défense du directeur de la chaine Nessma accusé d'atteinte aux valeurs du sacré après avoir diffusé le film franco-iranien Persepolis: un film sujet de controverse, ayant débridé les passions entre les laïques défenseurs de la liberté de conscience et les islamistes et salafistes qui ont vandalisé les locaux de la chaine ainsi que la maison de son directeur. Ils se sont réunis le jour du verdict devant le tribunal, arborant des drapeaux noirs avec des versets islamiques et des pancartes et appelant à l'exécution du directeur de la chaîne de télévision Nabil Karoui.
Le feu Belaid a déclaré "ce procès est politisé et marquera l'histoire de la justice tunisienne. On veut faire de la Tunisie un nouvel Afghanistan en imposant le retour de la répression idéologique".
Jean Jaurès, l'humaniste, le tribun, le gauchiste, l'intellectuel, le libre penseur, la grande gueule qui couvrait toute les manifestations et les plateaux de télévisions; de la Nationale 1, à Nessma en passant par Ettounisia, le fondateur du journal "L'humanité", s'est attiré les foudres des intégristes, des fanatiques de l'extrême droite, et des nationalistes.
Et voilà qu'un fervent croyant investi par Dieu, atteint de mysticisme religieux, décrit par son père comme un mélancolique, exalté, instable, un certain Raoul Villain Guadhghadhi, 28 ans, nationaliste, ayant séjourné pendant quelques années aux Etats-Unis! Ah, je mélange!! Plutôt en Angleterre, et ayant coupé les liens avec sa famille, et son père. Ce jeune homme hanté par tous les vices du monde, appartenant à cette cohorte d'illuminés pensant que Dieu les a fait naître pour sauver le monde, s'est déterminé à assassiner Jean Jaurès. Le motif était que ce dernier menait une vigoureuse campagne pour s'opposer à la loi des 3 ans de service militaire, tant souhaité par les nationalistes et les partisans de la guerre qu'on voyait venir face à l'Allemagne.
Le 31 Juillet 1914, Jean Jaurès assis dans un café avec ses collaborateurs, le dos face à une fenêtre. La conversation porte sur la guerre que rien ne semble pouvoir empêcher. Villain pointe son revolver à travers la fenêtre et tire deux balles qui se logent dans le crâne de Jean Jaurès, abattu sur le coup. Stupéfaction dans la salle. Le cri d'une femme interrompt cette scène funeste "Ils ont tué Jaurès ! C'est fini, il n'y a plus d'obstacle à la guerre." Trois jours plus tard, la première guerre mondiale fut déclarée.
Dépourvu de la mobylette de Guadhgadhi, Raoul Villain n'a pas réussi à s'échapper très loin, arrêté et assommé avec un coup de canne et immobilisé au sol avec l'aide d'un policier. Il faut dire qu'à cette époque, Ali Laarayedh n'était pas ministre de l'intérieur et n'a pas donné l'ordre de laisser filer Abou Iyadh.
L'assassin de Jaurès passe toute la guerre à l'abri dans sa cellule. Ce n'est que le 24 mars 1919 que Villain est enfin tiré de sa cellule pour affronter le tribunal. Un procès qui dure à peine 5 jours. C'était une mascarade. Les douze jurés encore exaltés de la victoire de la première guerre mondiale, certainement sous l'emprise de Noureddine Bhiri, jugent que la mort de Jaurès n'est pas un crime capital. Logique: ils n'ont pas voulu voir le crime et rendre justice, ils ont vu l'acte qui a conduit à la guerre et puis la victoire à célébrer. Finalement, le fanatique était acquitté. Non seulement il était ressorti libre du tribunal, mais c'est la veuve de Jaurès qui était condamnée à payer les frais du procès. Il faut avouer que dans cette affaire, notre cher gouvernement s'est distingué et a marqué un point, en abattant Guadhgadhi retranché dans sa planque.
Jaurès commence sa carrière politique comme député à l'Assemblée nationale. Il emprunte par la suite le chemin du syndicalisme, et milite avec ardeur la cause des grévistes des mines de Carmaux, un village certainement jumelé par le lien de l'infortune avec Redeyef. Autant de militantisme, de qualité, de vertu et de bonté véhiculés 100 ans plus tard par le feu Belaïd.
Heureusement le sosie français d'Ali Laarayed à cette époque ne l'a pas accusée d'alimenter la révolte de Redeyed, et les émeutes de Siliana, durement réprimées par les forces de sécurité qui tirèrent sur les manifestants avec des fusils de chasse.
Jean Jaurès a participé à la fondation du parti socialiste français, la version française drôlement imitée du mouvement des patriotes démocrates (Watad) du feu Belaid. Le Parti et Jaurès se sont engagés par la suite en faveur de l'unification du mouvement socialiste dans un bloc des gauches (SFIO). El Jabha Chabiya n'est manifestement pas une invention tunisienne. L'incroyable similitude va encore plus loin quand Jaurès partage la direction de la SFIO avec le marxiste Hamma Hammami. Euuuh!!!! Pardon! Jules Guesde.
Jaurès s'est consacré à la lutte contre l'obscurantisme et l'antisémitisme. Il était très préoccupé et inquiet face à la montée du nationalisme. Durant l'affaire Dreyfus: un capitaine juif français accusé d'avoir livré des documents secrets français à l'Allemagne, il prend la défense du capitaine et pointe l'antisémitisme dont celui-ci est victime, 12 ans d'un procès qui a déchainé tous les sentiments, attisé les tensions sociales et bouleversé la société française. Il serait finalement acquitté et réhabilité et son innocence fut établie.
Jaurès est l'un des rédacteurs de la loi de séparation des Églises et de l'État, afin que cette loi assure la liberté de conscience et le libre exercice des cultes. Liberté de conscience dites-vous? Son ressuscité Chokri Belaid, avocat et ancien membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique ne s'est pas ménagé pour prendre la tête de défense du directeur de la chaine Nessma accusé d'atteinte aux valeurs du sacré après avoir diffusé le film franco-iranien Persepolis: un film sujet de controverse, ayant débridé les passions entre les laïques défenseurs de la liberté de conscience et les islamistes et salafistes qui ont vandalisé les locaux de la chaine ainsi que la maison de son directeur. Ils se sont réunis le jour du verdict devant le tribunal, arborant des drapeaux noirs avec des versets islamiques et des pancartes et appelant à l'exécution du directeur de la chaîne de télévision Nabil Karoui.
Le feu Belaid a déclaré "ce procès est politisé et marquera l'histoire de la justice tunisienne. On veut faire de la Tunisie un nouvel Afghanistan en imposant le retour de la répression idéologique".
Jean Jaurès, l'humaniste, le tribun, le gauchiste, l'intellectuel, le libre penseur, la grande gueule qui couvrait toute les manifestations et les plateaux de télévisions; de la Nationale 1, à Nessma en passant par Ettounisia, le fondateur du journal "L'humanité", s'est attiré les foudres des intégristes, des fanatiques de l'extrême droite, et des nationalistes.
Et voilà qu'un fervent croyant investi par Dieu, atteint de mysticisme religieux, décrit par son père comme un mélancolique, exalté, instable, un certain Raoul Villain Guadhghadhi, 28 ans, nationaliste, ayant séjourné pendant quelques années aux Etats-Unis! Ah, je mélange!! Plutôt en Angleterre, et ayant coupé les liens avec sa famille, et son père. Ce jeune homme hanté par tous les vices du monde, appartenant à cette cohorte d'illuminés pensant que Dieu les a fait naître pour sauver le monde, s'est déterminé à assassiner Jean Jaurès. Le motif était que ce dernier menait une vigoureuse campagne pour s'opposer à la loi des 3 ans de service militaire, tant souhaité par les nationalistes et les partisans de la guerre qu'on voyait venir face à l'Allemagne.
Le 31 Juillet 1914, Jean Jaurès assis dans un café avec ses collaborateurs, le dos face à une fenêtre. La conversation porte sur la guerre que rien ne semble pouvoir empêcher. Villain pointe son revolver à travers la fenêtre et tire deux balles qui se logent dans le crâne de Jean Jaurès, abattu sur le coup. Stupéfaction dans la salle. Le cri d'une femme interrompt cette scène funeste "Ils ont tué Jaurès ! C'est fini, il n'y a plus d'obstacle à la guerre." Trois jours plus tard, la première guerre mondiale fut déclarée.
Dépourvu de la mobylette de Guadhgadhi, Raoul Villain n'a pas réussi à s'échapper très loin, arrêté et assommé avec un coup de canne et immobilisé au sol avec l'aide d'un policier. Il faut dire qu'à cette époque, Ali Laarayedh n'était pas ministre de l'intérieur et n'a pas donné l'ordre de laisser filer Abou Iyadh.
L'assassin de Jaurès passe toute la guerre à l'abri dans sa cellule. Ce n'est que le 24 mars 1919 que Villain est enfin tiré de sa cellule pour affronter le tribunal. Un procès qui dure à peine 5 jours. C'était une mascarade. Les douze jurés encore exaltés de la victoire de la première guerre mondiale, certainement sous l'emprise de Noureddine Bhiri, jugent que la mort de Jaurès n'est pas un crime capital. Logique: ils n'ont pas voulu voir le crime et rendre justice, ils ont vu l'acte qui a conduit à la guerre et puis la victoire à célébrer. Finalement, le fanatique était acquitté. Non seulement il était ressorti libre du tribunal, mais c'est la veuve de Jaurès qui était condamnée à payer les frais du procès. Il faut avouer que dans cette affaire, notre cher gouvernement s'est distingué et a marqué un point, en abattant Guadhgadhi retranché dans sa planque.