L'organisation Reporters Sans Frontières (RSF) a condamné ce jeudi l'agression du journaliste d'Al Chourouk, Nabil Ben Ouezdou, par les forces de l'ordre le 11 juillet dernier à Jerba.
Nabil Ben Ouezdou, originaire de l'île, se trouvait à Guellela lors d'une manifestation contre la réouverture de la décharge d’ordures de la ville.
Le communiqué publié par le ministère de l'Intérieur le 11 juillet dernier, ne faisait pas référence à cette agression.
Le ministère de l'Intérieur avait alors indiqué qu'un groupe de citoyens avait obstrué l'accès à la décharge et empêché les camions poubelles de pénétrer dans l'enceinte de la déchèterie (...) Les forces de l'ordre ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et sécuriser l'enceinte du lieu qui contient des produits toxiques."
Décharge-déchetterie enterrée, à deux kilomètres de Guellala
Des agressions qui se multiplient
Ce ne sont pas les premiers "dérapages" que pointent du doigt les associations.
Reporters sans frontières rappelle notamment l’agression par un policier du photojournaliste Jalel Ferjani lors d’une manifestation en soutien à Azyz Amami le 17 mai dernier.
Le Syndicat national des Journalistes Tunisiens (SNJT), avait dénoncé les "agressions" subies par 20 journalistes lors des festivités organisées à l’occasion de la Fête du Travail le 1er mai dernier sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.
L'Union générale tunisienne du travail avait démenti toute responsabilité, évoquant une "simple bousculade consécutive à l'insistance des journalistes à vouloir arracher des déclarations".
Le président du SNJT, Neji Bghouri, avait signalé au ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou son inquiétude concernant la "poursuite des agressions des journalistes par les agents de la sûreté " en dépit de la promesse faite aux reporters d’assurer leur protection.
Lutter contre "l’impunité"
Reporters sans frontières déclare que "le sentiment d’impunité qui règne dans les rangs des forces de l’ordre pourrait encore se renforcer si la justice ne garantit pas des enquêtes impartiales et indépendantes".
L’ONG note toutefois positivement l’identification par la police judiciaire de deux policiers soupçonnés d’être impliqués dans l’agression de Jalel Ferjani. Ils ont été entendus par le procureur de la République le 20 mai.
Le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou avait présenté ses excuses aux journalistes après cette affaire.
Selon le SNJT, il a également demandé l’ouverture d’une enquête concernant les violences ayant eu lieu devant le tribunal de première instance de Kasserine.
RSF avait déjà rappelé précédemment que l’article 14 du décret-loi 115-2011 réprime le fait "d’humilier un journaliste ou de lui porter atteinte verbalement, par des gestes, par des agissements ou par des menaces".
Nabil Ben Ouezdou, originaire de l'île, se trouvait à Guellela lors d'une manifestation contre la réouverture de la décharge d’ordures de la ville.
“J’ai été agressé alors que je couvrais l’évènement (...) J’étais près de la décharge quand deux policiers se sont approchés de moi et m’ont frappé à coups de matraques, causant des blessures graves au niveau de mon visage, de mes jambes et de mon dos. Cet acharnement est incompréhensible, d’autant que j’ai montré ma carte de presse aux officiers de police” a déclaré le journaliste à Reporters sans frontières.
Le communiqué publié par le ministère de l'Intérieur le 11 juillet dernier, ne faisait pas référence à cette agression.
Le ministère de l'Intérieur avait alors indiqué qu'un groupe de citoyens avait obstrué l'accès à la décharge et empêché les camions poubelles de pénétrer dans l'enceinte de la déchèterie (...) Les forces de l'ordre ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et sécuriser l'enceinte du lieu qui contient des produits toxiques."
LIRE AUSSI: 35 agressions contre les journalistes au mois de mars selon le CTLP
Des agressions qui se multiplient
Ce ne sont pas les premiers "dérapages" que pointent du doigt les associations.
Reporters sans frontières rappelle notamment l’agression par un policier du photojournaliste Jalel Ferjani lors d’une manifestation en soutien à Azyz Amami le 17 mai dernier.
Le Syndicat national des Journalistes Tunisiens (SNJT), avait dénoncé les "agressions" subies par 20 journalistes lors des festivités organisées à l’occasion de la Fête du Travail le 1er mai dernier sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.
L'Union générale tunisienne du travail avait démenti toute responsabilité, évoquant une "simple bousculade consécutive à l'insistance des journalistes à vouloir arracher des déclarations".
Le président du SNJT, Neji Bghouri, avait signalé au ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou son inquiétude concernant la "poursuite des agressions des journalistes par les agents de la sûreté " en dépit de la promesse faite aux reporters d’assurer leur protection.
Lutter contre "l’impunité"
Reporters sans frontières déclare que "le sentiment d’impunité qui règne dans les rangs des forces de l’ordre pourrait encore se renforcer si la justice ne garantit pas des enquêtes impartiales et indépendantes".
L’ONG note toutefois positivement l’identification par la police judiciaire de deux policiers soupçonnés d’être impliqués dans l’agression de Jalel Ferjani. Ils ont été entendus par le procureur de la République le 20 mai.
Le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou avait présenté ses excuses aux journalistes après cette affaire.
Selon le SNJT, il a également demandé l’ouverture d’une enquête concernant les violences ayant eu lieu devant le tribunal de première instance de Kasserine.
RSF avait déjà rappelé précédemment que l’article 14 du décret-loi 115-2011 réprime le fait "d’humilier un journaliste ou de lui porter atteinte verbalement, par des gestes, par des agissements ou par des menaces".
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