Les principaux partis politiques tunisiens ont unanimement condamné l'attaque meurtrière à Châambi ayant fait au moins 14 morts et de nombreux blessés dans les rangs de l'armée mercredi au moment de la rupture du jeûne.
Cette attaque est survenue presque un an jour pour jour après une embuscade tendue à des soldats, également pendant le ramadan, sur le mont Chaambi, où l'armée tunisienne traque depuis décembre 2012 un groupe armé qui serait lié à Al-Qaïda.
Le gouvernement et l'Assemblée pointés du doigt
Plusieurs partis d'opposition à l'ex Troïka ont pointé du doigt les défaillances des anciens gouvernements, mais également celui de Mehdi Jomâa, issu du dialogue national et composé de personnalités dites "indépendantes".
Le Front populaire a en effet "déploré l'inaction du gouvernement et son manque de sérieux" dans la lutte contre le terrorisme, considérant que la réaction des autorités n'était pas à la hauteur de la menace. Cette position est partagée par Nida Tounes, principal parti d'opposition à Ennahdha.
Nida Tounes estime aussi que la politique de tolérance adoptée lors des "précédentes périodes" a participé à l'essor de la menace terroriste.
Par ailleurs, ces mêmes partis ont appelé à l'accélération de l'adoption de la loi antiterroriste en cours d'examen au sein des commissions législatives.
Le parti Al Massar a "fait assumer à l'Assemblée Nationale Constituante toutes ses responsabilités pour la lenteur mise dans l'adoption de la Loi sur le terrorisme", des lenteurs jugées "irresponsables" par Nida Tounes considérant que cela avait un impact "direct" dans la lutte contre le terrorisme. Le parti de Béji Caïd Essebsi a appelé à "l'adoption immédiate de la loi" ou à "la suspension des concertations autour du projet de loi et à l'application de la loi actuellement en vigueur".
Des appels à appliquer les feuille de route sur laquelle les partis se sont mis d'accord lors du dialogue national, en particulier en ce qui concerne la neutralité des mosquées, ont en outre été formulés.
Appels à manifester
Le Front populaire a appelé à manifester ce jeudi à partir de 22h à Tunis et dans plusieurs villes du pays, en signe de protestation contre les violences attribuées à des groupes terroristes et de "soutien aux familles des martyrs et aux blessés", victimes de ces violences.
Cet appel a été suivi par plusieurs partis, notamment Al Joumhouri et Al Massar. Karima Souid, députée d'Al Massar et a précisé qu'il s'agissait principalement d'un message d'union contre le terrorisme, "malgré les divergences politiques".
Al Massar a en outre appelé à la "réactivation du Front du salut national", créé au lendemain de l'assassinat de Mohamed Brahmi et composé alors des principaux partis d'opposition à Ennahdha.
Le parti islamiste Ennahdha a préféré quant à lui organiser une manifestation vendredi après la prière hebdomadaire dans le centre-ville de Tunis. Il a également appelé au rassemblement dans l'ensemble du territoire.
Des groupes salafistes fêtent la mort des soldats?
Nidaa Tounes a appelé le gouvernement à prendre "toutes les mesures nécessaires pour juger toutes les personnes qui légitiment ou composent avec le terrorisme, particulièrement celles qui ont osé fêter les crimes terroristes".
Des rumeurs ont en effet largement circulé faisant état de "groupes salafistes" fêtant la mort des soldats. L'agence Tap a véhiculé cette information, citant une source anonyme de l'armée. La dépêche de l'agence de presse a été reprise par de nombreux médias mais il n'existe à ce jour aucune image certifiée, de vidéos ou de confirmation officielle des autorités sur l'existence effective de ces scènes de liesse.
A présent, de nombreuses voix s'élèvent en faveur du durcissement de la loi antiterroriste et des mesures sécuritaires visant à prévenir et endiguer la menace terroriste.
Les gouvernements de la Troîka avaient été accusé de laxisme vis-à-vis des groupes salafistes, notamment après l'assassinat du leader du Front populaire, Chokri Belaïd. Ces critiques se sont multipliées après l'assassinat du député Mohamed Brahmi et la mort de dizaines d'agents des forces de l'ordre, de la garde nationale et de l'armée.
La crise politique a débouché sur la démission du gouvernement Larayedh. Mehdi Jomâa, alors ministre de l'Industrie, a pris les rênes d'un gouvernement de "technocrates" dont la priorité annoncée était de rétablir la sécurité pour permettre l'organisation d'élections avant la fin de l'année.
Cette attaque est survenue presque un an jour pour jour après une embuscade tendue à des soldats, également pendant le ramadan, sur le mont Chaambi, où l'armée tunisienne traque depuis décembre 2012 un groupe armé qui serait lié à Al-Qaïda.
Le gouvernement et l'Assemblée pointés du doigt
Plusieurs partis d'opposition à l'ex Troïka ont pointé du doigt les défaillances des anciens gouvernements, mais également celui de Mehdi Jomâa, issu du dialogue national et composé de personnalités dites "indépendantes".
Le Front populaire a en effet "déploré l'inaction du gouvernement et son manque de sérieux" dans la lutte contre le terrorisme, considérant que la réaction des autorités n'était pas à la hauteur de la menace. Cette position est partagée par Nida Tounes, principal parti d'opposition à Ennahdha.
Nida Tounes estime aussi que la politique de tolérance adoptée lors des "précédentes périodes" a participé à l'essor de la menace terroriste.
Par ailleurs, ces mêmes partis ont appelé à l'accélération de l'adoption de la loi antiterroriste en cours d'examen au sein des commissions législatives.
Le parti Al Massar a "fait assumer à l'Assemblée Nationale Constituante toutes ses responsabilités pour la lenteur mise dans l'adoption de la Loi sur le terrorisme", des lenteurs jugées "irresponsables" par Nida Tounes considérant que cela avait un impact "direct" dans la lutte contre le terrorisme. Le parti de Béji Caïd Essebsi a appelé à "l'adoption immédiate de la loi" ou à "la suspension des concertations autour du projet de loi et à l'application de la loi actuellement en vigueur".
Des appels à appliquer les feuille de route sur laquelle les partis se sont mis d'accord lors du dialogue national, en particulier en ce qui concerne la neutralité des mosquées, ont en outre été formulés.
Appels à manifester
Le Front populaire a appelé à manifester ce jeudi à partir de 22h à Tunis et dans plusieurs villes du pays, en signe de protestation contre les violences attribuées à des groupes terroristes et de "soutien aux familles des martyrs et aux blessés", victimes de ces violences.
Cet appel a été suivi par plusieurs partis, notamment Al Joumhouri et Al Massar. Karima Souid, députée d'Al Massar et a précisé qu'il s'agissait principalement d'un message d'union contre le terrorisme, "malgré les divergences politiques".
Al Massar a en outre appelé à la "réactivation du Front du salut national", créé au lendemain de l'assassinat de Mohamed Brahmi et composé alors des principaux partis d'opposition à Ennahdha.
Le parti islamiste Ennahdha a préféré quant à lui organiser une manifestation vendredi après la prière hebdomadaire dans le centre-ville de Tunis. Il a également appelé au rassemblement dans l'ensemble du territoire.
Des groupes salafistes fêtent la mort des soldats?
Nidaa Tounes a appelé le gouvernement à prendre "toutes les mesures nécessaires pour juger toutes les personnes qui légitiment ou composent avec le terrorisme, particulièrement celles qui ont osé fêter les crimes terroristes".
Des rumeurs ont en effet largement circulé faisant état de "groupes salafistes" fêtant la mort des soldats. L'agence Tap a véhiculé cette information, citant une source anonyme de l'armée. La dépêche de l'agence de presse a été reprise par de nombreux médias mais il n'existe à ce jour aucune image certifiée, de vidéos ou de confirmation officielle des autorités sur l'existence effective de ces scènes de liesse.
A présent, de nombreuses voix s'élèvent en faveur du durcissement de la loi antiterroriste et des mesures sécuritaires visant à prévenir et endiguer la menace terroriste.
Les gouvernements de la Troîka avaient été accusé de laxisme vis-à-vis des groupes salafistes, notamment après l'assassinat du leader du Front populaire, Chokri Belaïd. Ces critiques se sont multipliées après l'assassinat du député Mohamed Brahmi et la mort de dizaines d'agents des forces de l'ordre, de la garde nationale et de l'armée.
La crise politique a débouché sur la démission du gouvernement Larayedh. Mehdi Jomâa, alors ministre de l'Industrie, a pris les rênes d'un gouvernement de "technocrates" dont la priorité annoncée était de rétablir la sécurité pour permettre l'organisation d'élections avant la fin de l'année.
LIRE AUSSI: Précisions des autorités sur l'attaque "terroriste" de Châambi
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