Une vision à peine soutenable sur la scène du crash de l'avion d'Air Algérie au Mali: "des petits morceaux, pas grand-chose pour reconnaître un avion", lance un Burkinabè, Eugène Somda, qui s'est rendu samedi sur les lieux du drame ayant emporté plusieurs membres de sa famille.
Selon lui, il n'y reste "pas grand-chose" de l'appareil".
"J'avais deux de mes frères, ma belle-soeur et mes petits neveux dans l'avion", ainsi qu'"une amie qui les accompagnait", explique M. Somda dans un entretien avec des journalistes de l'AFP et de Radio France Internationale (RFI) à Ouagadougou, peu après son retour du Mali.
Sur place, "nous avons (vu) des débris d'avion. Des petits morceaux, pas grand-chose pour reconnaître un avion", affirme ce quadragénaire qui, en racontant son voyage, n'a pas pu contenir ses larmes.
Le vol AH5017 d'Air Algérie est parti de la capitale burkinabè dans la nuit de mercredi à jeudi mais n'a jamais atteint sa destination, Alger. Il s'est écrasé 50 minutes après le décollage pour une raison encore inconnue samedi.
Les causes du crash n'ont pas encore été déterminées. Plusieurs spécialistes ont évoqué les mauvaises conditions météorologiques.
Le choc
Samedi matin, Eugène Somda a été transporté sur le site de l'accident par le gouvernement burkinabè. Un voyage effectué en hélicoptère avec le Libanais Méroué Hamed, un responsable du consulat de France à Ouagadougou ainsi que quelques journalistes, dont un photographe de l'AFP.
Vu du ciel, le site est une zone désolée et sèche parsemée d'arbustes dont certains ont les feuilles jaunies.
Le sol est jonché de débris, sur plusieurs dizaines de mètres. Certains des arbustes sont devenus des branchages calcinés. Dans l'air, flotte une odeur de carburant.
A Paris, à l'issue d'une rencontre avec des proches des victimes françaises, le président français François Hollande a assuré que "les familles qui le voudront" seront accompagnées, "le moment venu", sur le site du crash.
Selon lui, il n'y reste "pas grand-chose" de l'appareil".
"J'avais deux de mes frères, ma belle-soeur et mes petits neveux dans l'avion", ainsi qu'"une amie qui les accompagnait", explique M. Somda dans un entretien avec des journalistes de l'AFP et de Radio France Internationale (RFI) à Ouagadougou, peu après son retour du Mali.
Sur place, "nous avons (vu) des débris d'avion. Des petits morceaux, pas grand-chose pour reconnaître un avion", affirme ce quadragénaire qui, en racontant son voyage, n'a pas pu contenir ses larmes.
Pourtant, précise-t-il, "je ressens un certain soulagement" à l'issue de la visite car "maintenant, je sais où sont mes frères. C'est très important pour moi de savoir que cet endroit est leur tombe".
Le vol AH5017 d'Air Algérie est parti de la capitale burkinabè dans la nuit de mercredi à jeudi mais n'a jamais atteint sa destination, Alger. Il s'est écrasé 50 minutes après le décollage pour une raison encore inconnue samedi.
Il n'y a eu aucun survivant parmi les 118 personnes à bord, dont six membres d'équipage. Parmi les 112 passagers, figuraient 54 Français, 23 Burkinabè, huit Libanais, six Algériens et des ressortissants de plusieurs autres pays.
Les causes du crash n'ont pas encore été déterminées. Plusieurs spécialistes ont évoqué les mauvaises conditions météorologiques.
Le choc
Samedi matin, Eugène Somda a été transporté sur le site de l'accident par le gouvernement burkinabè. Un voyage effectué en hélicoptère avec le Libanais Méroué Hamed, un responsable du consulat de France à Ouagadougou ainsi que quelques journalistes, dont un photographe de l'AFP.
A l'arrivée sur les lieux, après un peu plus d'une heure de vol, ce fut le choc pour les proches des victimes. Eugène Somda, portant un sac au dos, s'est agenouillé et a prié. Méroué Hamed regardait en silence, l'air grave.
Vu du ciel, le site est une zone désolée et sèche parsemée d'arbustes dont certains ont les feuilles jaunies.
On peut y voir des traces noires, comme après un incendie, et un peu plus loin des véhicules militaires forment un cercle autour d'une zone. Ce sont les militaires français, maliens et de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, chargés de "sécuriser" le site, explique-t-on côté burkinabè.
Le sol est jonché de débris, sur plusieurs dizaines de mètres. Certains des arbustes sont devenus des branchages calcinés. Dans l'air, flotte une odeur de carburant.
Tout cela fait une vision que "beaucoup ne pourront pas supporter, c'est assez difficile, estime Eugène Somda, indiquant que de nombreux proches de victimes souhaitent se rendre sur le site du crash. "On veut bien aller (sur place pour) savoir, mais est-ce qu'on est prêt à supporter ce qu'on verra?", demande-t-il, en appelant à soutenir les familles des disparus.
De retour à Ouagadougou, Méroué Hamed a aussi été sollicité pour une déclaration, il s'est dit incapable de s'exprimer.
A Paris, à l'issue d'une rencontre avec des proches des victimes françaises, le président français François Hollande a assuré que "les familles qui le voudront" seront accompagnées, "le moment venu", sur le site du crash.
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