Le jour sonnait la fin du mois du Ramadan. Le dimanche 27 juillet demeurera une triste date dans l'histoire du Pakistan. La date où, encore une fois, le Pakistan a concédé sa démocratie à la mollarchie, sa paix sociale au désordre ambiant grandissant. J'ai pourtant écrit à de multiples reprises que les minorités religieuses sont des vecteurs de l'amélioration de la cohésion sociale.
Une foule de près de 300 personnes s'est rendue à Gujranwala, une ville localisée entre Sialkot et Lahore au Pakistan, et ont déambulé dans les rues afin de brûler les maisons des ahmadis. Plus d'une dizaine d'habitations ont été brûlées, saccagées et pillées. Puis, comme si cela ne suffisait pas, les fondamentalistes ont par la même occasion assassiné femmes et enfants, sans considération.
Plusieurs personnes sont dans un état critique et au moins 4 personnes ont trouvé la mort dans ce sordide complot. Toutes étaient des femmes. D'abord, Bashiran Bibi, âgée de 55 ans. Ensuite, deux soeurs, Hira, 7 ans, et Kainat, 18 mois. Une femme enceinte, prise dans les flammes de son habitation incendiée verra l'enfant qu'elle portait mourir de suffocation sans même qu'il ait respiré les premiers souffles de la vie.
Palestine vs. minorités religieuses du Pakistan
Face à cette situation, plusieurs remarques peuvent être formulées. Cette même foule, qui a aveuglément brûlé les habitations des ahmadis aux seuls motifs que ces derniers se revendiquent musulmans, va manifester prochainement pour les massacres perpétués en Palestine. Peut-on sincèrement s'outrer pour une injustice humaine lorsqu'on commet les pires atrocités à l'égard des minorités religieuses.
Quelle est alors la différence supposée que ces personnes souhaitent mettre en avant par des manifestations de soutien au peuple palestinien? Les palestiniens ont-ils vraiment besoin du support de personnes qui commettent exactement la même chose à l'égard des minorités religieuses? Sûrement pas. En réalité, ces personnes, d'une piètre humanité, vicie totalement le combat des personnes qui se battent tous les jours contre l'injustice.
Cette réflexion, menée par une courageuse auteure du Pakistan, Bina Shah, mérite d'être poussée. En Palestine, on dénie les droits des Palestiniens, leur droit à être. Au Pakistan, les fondamentalistes, dont il est permis de douter de la religion, renient le droit à être des ahmadis. Cette foule, de 300 personnes, rappelle celle qui a embrasé le Pakistan en 1953 ou encore en 1974. Toujours étant que les instances internationales restent impassibles face à cela. Dans un monde de plus en plus globalisé, les différentes minorités subissant des injustices attendent des "grandes démocraties" qu'elles agissent et que les discours ne soient pas simplement des paroles en l'air.
Prophète de l'Islam vs. fondamentalistes
Bien entendu, lorsque les fondamentalistes du Pakistan agissent, ils le font au nom de l'Islam et, vous diront-ils, au nom de la défense du prophète. C'est encore une fois un artifice que les musulmans devraient décliner. Rien n'est fait en l'honneur du prophète. Depuis quand tue-t-on ouvertement femmes et enfants au nom du prophète? Quel est le fondement de telles exactions? Un hadith? Sûrement pas. Le Coran? Non plus.
A ces personnes qui commettent ces atrocités, nous répondons par la formule suivante: il faut arrêter de prendre vos désirs pour des réalités. Le prophète a toujours interdit de s'en prendre aux femmes et enfants, il a toujours interdit de brûler des habitations ou des lieux de culte. Le Coran lui-même prévoit qu'il est interdit de s'en prendre à des lieux d'adoration. Ce livre saint ne prévoit-il pas que les persécutions sont pires que le meurtre?
Il est nécessaire que chez les musulmans des voix s'élèvent pour dénoncer ces injustices et clamer, haut et fort, que ces atrocités n'ont rien à voir avec l'Islam. N'oublions pas cet enseignement cardinal de l'islam: le meurtre d'un être humain est le meurtre de l'Humanité toute entière.
Une foule de près de 300 personnes s'est rendue à Gujranwala, une ville localisée entre Sialkot et Lahore au Pakistan, et ont déambulé dans les rues afin de brûler les maisons des ahmadis. Plus d'une dizaine d'habitations ont été brûlées, saccagées et pillées. Puis, comme si cela ne suffisait pas, les fondamentalistes ont par la même occasion assassiné femmes et enfants, sans considération.
Plusieurs personnes sont dans un état critique et au moins 4 personnes ont trouvé la mort dans ce sordide complot. Toutes étaient des femmes. D'abord, Bashiran Bibi, âgée de 55 ans. Ensuite, deux soeurs, Hira, 7 ans, et Kainat, 18 mois. Une femme enceinte, prise dans les flammes de son habitation incendiée verra l'enfant qu'elle portait mourir de suffocation sans même qu'il ait respiré les premiers souffles de la vie.
LIRE AUSSI:
Palestine vs. minorités religieuses du Pakistan
Face à cette situation, plusieurs remarques peuvent être formulées. Cette même foule, qui a aveuglément brûlé les habitations des ahmadis aux seuls motifs que ces derniers se revendiquent musulmans, va manifester prochainement pour les massacres perpétués en Palestine. Peut-on sincèrement s'outrer pour une injustice humaine lorsqu'on commet les pires atrocités à l'égard des minorités religieuses.
Quelle est alors la différence supposée que ces personnes souhaitent mettre en avant par des manifestations de soutien au peuple palestinien? Les palestiniens ont-ils vraiment besoin du support de personnes qui commettent exactement la même chose à l'égard des minorités religieuses? Sûrement pas. En réalité, ces personnes, d'une piètre humanité, vicie totalement le combat des personnes qui se battent tous les jours contre l'injustice.
Cette réflexion, menée par une courageuse auteure du Pakistan, Bina Shah, mérite d'être poussée. En Palestine, on dénie les droits des Palestiniens, leur droit à être. Au Pakistan, les fondamentalistes, dont il est permis de douter de la religion, renient le droit à être des ahmadis. Cette foule, de 300 personnes, rappelle celle qui a embrasé le Pakistan en 1953 ou encore en 1974. Toujours étant que les instances internationales restent impassibles face à cela. Dans un monde de plus en plus globalisé, les différentes minorités subissant des injustices attendent des "grandes démocraties" qu'elles agissent et que les discours ne soient pas simplement des paroles en l'air.
Prophète de l'Islam vs. fondamentalistes
Bien entendu, lorsque les fondamentalistes du Pakistan agissent, ils le font au nom de l'Islam et, vous diront-ils, au nom de la défense du prophète. C'est encore une fois un artifice que les musulmans devraient décliner. Rien n'est fait en l'honneur du prophète. Depuis quand tue-t-on ouvertement femmes et enfants au nom du prophète? Quel est le fondement de telles exactions? Un hadith? Sûrement pas. Le Coran? Non plus.
A ces personnes qui commettent ces atrocités, nous répondons par la formule suivante: il faut arrêter de prendre vos désirs pour des réalités. Le prophète a toujours interdit de s'en prendre aux femmes et enfants, il a toujours interdit de brûler des habitations ou des lieux de culte. Le Coran lui-même prévoit qu'il est interdit de s'en prendre à des lieux d'adoration. Ce livre saint ne prévoit-il pas que les persécutions sont pires que le meurtre?
Il est nécessaire que chez les musulmans des voix s'élèvent pour dénoncer ces injustices et clamer, haut et fort, que ces atrocités n'ont rien à voir avec l'Islam. N'oublions pas cet enseignement cardinal de l'islam: le meurtre d'un être humain est le meurtre de l'Humanité toute entière.
Retrouvez les blogs du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.