Bagages abandonnés, tirs sporadiques retentissant dans le ciel et tension extrême chez les forces tunisiennes: la confusion régnait vendredi à Ras Jedir, le point de passage obligé pour des milliers de personnes cherchant à fuir la Libye et ses combats.
Depuis une semaine, entre 5.000 et 6.000 individus passent chaque jour en Tunisie, tandis que des centaines d'autres, des travailleurs étrangers notamment Egyptiens, restent échoués de l'autre côté de la frontière, les autorités tunisiennes réclamant la preuve qu'ils quitteront le pays immédiatement.
Si une cinquantaine d'Indonésiens ont pu ainsi passer vendredi, c'est parce que des diplomates sont venus les chercher en vue d'une future évacuation.
Tunis craint en effet de se retrouver avec des dizaines voire des centaines de milliers de réfugiés comme cela avait été le cas en 2011, pendant la révolte ayant renversé le régime du colonel Kadhafi avec l'appui des Occidentaux.
Dans la foule, bloquée parfois depuis des jours, la colère gagne, si bien que des candidats au départ ont tenté, à la mi-journée, de forcer le passage.
Les gardes frontières libyens ont ouvert le feu, assure un commandant de l'armée tunisienne.
Ont-ils tiré en l'air? Sur la foule? Les rumeurs fusent, mais aucune information concrète ne filtre. Douze morts, six morts... toutes les rumeurs circulent: "Ils transportent des corps sur leurs épaules", affirme un homme, refusant d'être identifié. Le ministère tunisien de l'Intérieur ne fait état que d'un policier blessé à la jambe par une balle perdue provenant de Libye.
Les forces de l'ordre tunisiennes, elles, ont pour l'instant seulement tiré des gaz lacrymogènes vers la Libye et ont procédé à quelques tirs de sommation, selon des journalistes de l'AFP.
"Chaque jour, ça devient pire"
"Des Egyptiens ont voulu forcer le passage, (Les Libyens) ont tiré. Mais s'ils passent, on tirera aussi", explique droit dans ses bottes un commandant de l'armée tunisienne, dont les hommes sont "en alerte".
Déterminés à ce que les affrontements et les réfugiés restent en Libye, dès les premiers heurts, les soldats et policiers tunisiens ont fermé la frontière et repoussé la petite foule des badauds, de journalistes et de trafiquants de devises présents pour offrir leurs services aux réfugiés. Dans la panique, des dizaines de bagages gisent abandonnés au bord de la route.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed-Ali Aroui a assuré plus tard que la fermeture du poste frontière était "temporaire".
Pour les rares Libyens qui ont réussi à passer vendredi, c'est le soulagement d'avoir quitté un pays en proie à de violents combats depuis la mi-juillet, en particulier à Benghazi (est) et à Tripoli la capitale, et déjà mis à genou par la guerre civile de 2011.
"Ce qu'on voit au poste frontière de Ras Jedir, ce n'est rien par rapport à ce qui se passe là-bas", assure une Libyenne ayant fui Tripoli et ne voulant donner son nom. "Chaque jour, cela devient pire, c'en est fini pour la Libye", dit-elle, les trais tirés et les yeux effrayés.
Moins chanceux, des Tunisiens, coincés au contrôle de passeport faute de pièces d'identité, ne peuvent entrer dans leur pays.
"On m'a volé mon sac à main, j'ai donné le numéro de ma carte d'identité mais on ne me laisse pas passer. On n'a rien mangé depuis hier, je suis vraiment étonnée et déçue d'être traitée comme ça par les autorités de mon pays", s'emporte Amina Bouraoui, 31 ans.
Depuis une semaine, entre 5.000 et 6.000 individus passent chaque jour en Tunisie, tandis que des centaines d'autres, des travailleurs étrangers notamment Egyptiens, restent échoués de l'autre côté de la frontière, les autorités tunisiennes réclamant la preuve qu'ils quitteront le pays immédiatement.
Si une cinquantaine d'Indonésiens ont pu ainsi passer vendredi, c'est parce que des diplomates sont venus les chercher en vue d'une future évacuation.
Tunis craint en effet de se retrouver avec des dizaines voire des centaines de milliers de réfugiés comme cela avait été le cas en 2011, pendant la révolte ayant renversé le régime du colonel Kadhafi avec l'appui des Occidentaux.
Dans la foule, bloquée parfois depuis des jours, la colère gagne, si bien que des candidats au départ ont tenté, à la mi-journée, de forcer le passage.
Les gardes frontières libyens ont ouvert le feu, assure un commandant de l'armée tunisienne.
Ont-ils tiré en l'air? Sur la foule? Les rumeurs fusent, mais aucune information concrète ne filtre. Douze morts, six morts... toutes les rumeurs circulent: "Ils transportent des corps sur leurs épaules", affirme un homme, refusant d'être identifié. Le ministère tunisien de l'Intérieur ne fait état que d'un policier blessé à la jambe par une balle perdue provenant de Libye.
Les forces de l'ordre tunisiennes, elles, ont pour l'instant seulement tiré des gaz lacrymogènes vers la Libye et ont procédé à quelques tirs de sommation, selon des journalistes de l'AFP.
LIRE AUSSI: Ras Jedir: Un policier tunisien blessé par une balle tirée de Libye
"Chaque jour, ça devient pire"
"Des Egyptiens ont voulu forcer le passage, (Les Libyens) ont tiré. Mais s'ils passent, on tirera aussi", explique droit dans ses bottes un commandant de l'armée tunisienne, dont les hommes sont "en alerte".
Déterminés à ce que les affrontements et les réfugiés restent en Libye, dès les premiers heurts, les soldats et policiers tunisiens ont fermé la frontière et repoussé la petite foule des badauds, de journalistes et de trafiquants de devises présents pour offrir leurs services aux réfugiés. Dans la panique, des dizaines de bagages gisent abandonnés au bord de la route.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed-Ali Aroui a assuré plus tard que la fermeture du poste frontière était "temporaire".
Pour les rares Libyens qui ont réussi à passer vendredi, c'est le soulagement d'avoir quitté un pays en proie à de violents combats depuis la mi-juillet, en particulier à Benghazi (est) et à Tripoli la capitale, et déjà mis à genou par la guerre civile de 2011.
"Ce qu'on voit au poste frontière de Ras Jedir, ce n'est rien par rapport à ce qui se passe là-bas", assure une Libyenne ayant fui Tripoli et ne voulant donner son nom. "Chaque jour, cela devient pire, c'en est fini pour la Libye", dit-elle, les trais tirés et les yeux effrayés.
Moins chanceux, des Tunisiens, coincés au contrôle de passeport faute de pièces d'identité, ne peuvent entrer dans leur pays.
"On m'a volé mon sac à main, j'ai donné le numéro de ma carte d'identité mais on ne me laisse pas passer. On n'a rien mangé depuis hier, je suis vraiment étonnée et déçue d'être traitée comme ça par les autorités de mon pays", s'emporte Amina Bouraoui, 31 ans.
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