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De 5.000 à 10.000 Egyptiens bloqués à la frontière Tunisie-Libye, selon le gouvernement égyptien

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De 5.000 à 10.000 Egyptiens fuyant les combats en Libye sont encore bloqués à la frontière avec la Tunisie, a indiqué Sameh Choukri, le ministre égyptien des Affaires étrangères lors d'un déplacement à Tunis destiné à faciliter leur rapatriement.

"Jusqu'à présent nous en avons évacué environ 2.500 (...) nous n'avons pas de statistiques exactes, entre 5.000 et 10.000 personnes" attendent encore une évacuation, a-t-il dit lors d'un point de presse après une rencontre avec le Premier ministre tunisien Mehdi Jomaa.

Le ministre n'a pas précisé combien de temps il faudra pour rapatrier l'ensemble des réfugiés, alors que l'Egypte a promis samedi d'évacuer quelque 2.000 personnes par jour par voie aérienne et si nécessaire par la mer.

Ces Egyptiens sont bloqués à la frontière avec la Tunisie du côté libyen, Tunis refusant d'accueillir les non-Libyens si ceux-ci ne peuvent pas prouver qu'ils quitteront immédiatement le territoire tunisien. Vendredi, des violences ont éclaté lorsque des centaines de personnes ont voulu forcer le passage frontalier.

LIRE AUSSI: Ras Jedir - Chaleur, brimades et attente: le quotidien des Egyptiens fuyant la Libye vers la Tunisie (REPORTAGE)


Le gouvernement a prévenu qu'il n'ouvrira pas de camp pour prendre en charge en masse des réfugiés étrangers, de nombreux ressortissants arabes et asiatiques travaillant en Libye, comme cela avait été le cas en 2011 lors de la guerre civile qui a conduit à la chute du colonel Mouammar Kadhafi.

Tunis a donc demandé à chaque Etat d'organiser le rapatriement de leurs citoyens et les laisse entrer en Tunisie à mesure que des moyens de transport sont mis à disposition.

La Libye est le théâtre depuis la mi-juillet d'affrontements meurtriers entre diverses milices à Tripoli, la capitale, et à Benghazi, (est) dont la principale base militaire est tombée aux mains de groupes jihadistes.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011 après huit mois de rébellion soutenue par les Occidentaux, les autorités libyennes ne parviennent pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi dans le pays, en l'absence d'une armée et d'une police régulières bien entraînées.

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