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Les jeux vidéo ont des bienfaits chez les enfants qui jouent jusqu'à une heure par jour

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Ceci est une étude que vos enfants n'hésiteront pas à vous mettre sous les yeux la prochaine fois que vous débrancherez leur console de jeu. Publiée ce lundi 4 août dans la revue Pediatrics, elle montre que les enfants qui jouent jusqu'à une heure par jour sont plus sociables, plus heureux et moins hyperactifs que ceux qui ne jouent pas du tout.

Des chercheurs de l'Université d'Oxford se sont intéressés aux comportements de 5000 jeunes qui avaient entre 10 et 15 ans. La moitié d'entre eux étaient des filles et l'autre des garçons. Ils leur ont demandé, entre autres, combien de temps ils passaient par jour devant les jeux vidéo, sur ordinateur ou sur console, ainsi que s'ils étaient satisfaits de leur vie, hyperactifs, inattentifs, empathiques, s'ils s'entendaient avec les autres...

Sans surprise, 75% d'entre eux jouaient quotidiennement à des jeux vidéo. Leurs effets sur les enfants variaient en fonction de leur temps de jeu.

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  • Moins d'une heure par jour


Les chercheurs ont constaté que ces jeunes étaient plus sociables, avaient moins de problèmes relationnels ou émotionnels, et étaient moins hyperactifs que les jeunes qui jouaient beaucoup, ou, plus surprenant, que ceux qui ne jouaient pas du tout. Ils étaient également plus globalement satisfaits de leur vie.

"Les jeux offrent toute une diversité de défis cognitifs, d'opportunités d'explorer, de moyens de relaxation et de socialisation avec ses semblables, est-il écrit dans l'étude. Comme les formes non digitales de jeux pour enfants, les jeux vidéo peuvent encourager le bien-être de l'enfant et un ajustement social sain."


  • Entre une et trois heures par jour


Pour ces jeunes qui jouent de façon "modérée", aucun effet négatif ou positif n'a pu être repéré. Pour les chercheurs, ceci suggère que l'influence des jeux vidéo chez les enfants, en bien ou en mal, est faible par rapport à des facteurs plus "durables" tels que famille fonctionnelle, relations à l'école ou encore s'ils sont matériellement défavorisés.

  • Plus de trois heures par jour


En revanche, les enfants qui jouaient de façon plus excessive n'étaient pas aussi bien dans leurs baskets. Du moins, ils étaient, selon les chercheurs, moins sociables, heureux, etc. que ceux qui jouaient jusqu'à une heure et que ceux qui ne jouaient pas du tout. L'étude suggère que cela pourrait être lié à un manque d'enrichissement venant d'activités extérieures, ou à l'exposition à des contenus inappropriés, souvent pensés pour les adultes.

Pour Andrew Przybylski, auteur principal de l'étude, de l'Oxford Internet Institute, ce sont des résultats en accord avec les diverses expériences menées sur les jeux vidéo. Elle fournit toutefois un "point de vue plus nuancé" dans le sens où nous sommes "dans un environnement de recherche souvent polarisé entre ceux qui croient que les jeux vidéo sont bienfaiteurs et ceux qui croient qu'ils sont liés à des actes violents", a-t-il expliqué à la BBC.

Ainsi, au lieu d'affirmer que les jeux vidéo sont soit néfastes, soit bienfaiteurs, cette étude expose qu'il existe un entre-deux: on aurait tort de se priver de jeux vidéo, mais il ne faut pas non plus en abuser.

Reste à savoir quels autres facteurs auraient pu influencer le bien-être moindre des jeunes qui jouaient énormément. Car on ne sait pas dans quel contexte familial ou économique ces enfants évoluent. A ce sujet, les auteurs de l'étude sont lucides: "il sera important d'identifier à quel point l'environnement social (la famille, les proches, la communauté) façonne la façon dont les jeux vidéo influencent les jeunes".

Autre étude, résultats plus négatifs

Preuve en est que ce n'est qu'une étude parmi les autres ou hasard du calendrier, une autre étude publiée ce même jour dans Personality and Psychology, la revue de l'Association américaine de psychologie montre que les jeux vidéos violents glorifiant des personnages antisociaux accroîtraient le risque de délinquance et d'autres comportements risqués comme le tabagisme et la consommation d'alcool chez les adolescents.

Les auteurs ont effectué cette étude avec plus de 5.000 adolescents américains sélectionnés au hasard, qui ont répondu à une série de questions par téléphone sur une période de quatre ans.

Ils ont examiné un certains nombre de facteurs, dont le fait de jouer à trois jeux violents glorifiant le risque. Il s'agit notamment de "Grand Theft Auto", "Manhunt" et "Spiderman".

Ces chercheurs ont constaté que de tels jeux étaient liés à un large éventail de comportements risqués chez les jeunes. Selon eux cela s'expliquerait en partie par des changements de personnalité, d'attitudes et de valeurs liées à ces jeux qui rendent ces adolescents plus rebelles et plus prompts à rechercher le risque.

Ces effets ont été similaires chez les garçons et les filles et étaient plus prononcés parmi ceux qui passaient plus de temps à jouer à ces jeux vidéos, particulièrement ceux avec des protagonistes asociaux.

Comme quoi, le débat risque de continuer encore un moment.

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