Près de cinquante chefs d'Etat et de gouvernement africains se retrouvent depuis mardi à Washington pour le premier sommet USA-Afrique. Présent dans la capitale américaine, je peux témoigner de l'incroyable condescendance avec laquelle sont traitées les délégations africaines.
Aux Etats-Unis, la morale n'est jamais bien loin des affaires... et vice versa. Les présidents africains qui avaient été convoqués mardi à 7h30 pour une rencontre avec Barack Obama en savent désormais quelque chose.
A la veille du lancement du sommet, l'ensemble des invités avaient été conviés dès lundi à une séance inaugurale surréaliste menée par un aréopage de dirigeants d'ONG qui ont eu tout loisir, au fil de la journée, de leur faire la leçon et de les prendre à partie sur les problématiques de droits de l'Homme ou de corruption.
Droits de l'Homme et corruption. Certes de vrais enjeux pour l'Afrique, mais les Etats-Unis sont-ils vraiment les mieux placés pour jouer aux professeurs de vertu? Sans même parler de la méthode, pleine de mépris, qui consiste à piéger 47 chefs d'Etat pour leur expliquer comment diriger leurs pays.
Même formule ou presque mardi pour l'ouverture officielle du sommet. Sauf que les représentants d'ONG avaient laissé place à des grands patrons américains en costume trois pièces et que la leçon de morale s'est transformée en discours commercial. Une belle leçon de cynisme pour l'Afrique.
Barack Obama lui n'est apparu que le temps d'un discours en fin d'après-midi, sous les regards mi-abasourdis mi-révoltés de la quasi-totalité des présidents et chefs de gouvernement (un certain nombre d'entre eux a d'ailleurs choisi de boycotter la suite des réunions après cette entrée en matière pour le moins cavalière).
Le président américain n'a d'ailleurs pas daigné recevoir le moindre chef d'Etat à la Maison Blanche, et semble déterminer à se contenter d'un service minimum à l'occasion de ce sommet estival. Un mépris qui contraste avec l'optimisme né de l'élection d'un président d'origine africaine à la tête de la première puissance mondiale.
Faute de Maison Blanche, les chefs d'Etat africains ont en revanche été invités au Congrès... où ils ont été reçus avec un niveau d'impréparation et d'amateurisme qui aurait fait sourire les médias occidentaux, s'il avait été observé lors d'une visite à Libreville ou à Dakar.
Collés les uns contre les autres, sans places assises et manifestement trop nombreux pour être accueillis en respectant les protocoles diplomatiques élémentaires, ils ont pu sentir quel cas on faisait de l'Afrique dans le saint des saints de la démocratie américaine.
Ironie de l'histoire, alors que l'on reproche à ces présidents de dépenser sans compter l'argent public, le gouvernement des Etats-Unis n'a pas, en dépit de tous les usages diplomatiques, pris en charge les chambres d'hôtels de leurs invités. Un énième symbole du mépris et de la condescendance qui entourent ce sommet.
Aux Etats-Unis, la morale n'est jamais bien loin des affaires... et vice versa. Les présidents africains qui avaient été convoqués mardi à 7h30 pour une rencontre avec Barack Obama en savent désormais quelque chose.
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A la veille du lancement du sommet, l'ensemble des invités avaient été conviés dès lundi à une séance inaugurale surréaliste menée par un aréopage de dirigeants d'ONG qui ont eu tout loisir, au fil de la journée, de leur faire la leçon et de les prendre à partie sur les problématiques de droits de l'Homme ou de corruption.
Droits de l'Homme et corruption. Certes de vrais enjeux pour l'Afrique, mais les Etats-Unis sont-ils vraiment les mieux placés pour jouer aux professeurs de vertu? Sans même parler de la méthode, pleine de mépris, qui consiste à piéger 47 chefs d'Etat pour leur expliquer comment diriger leurs pays.
Même formule ou presque mardi pour l'ouverture officielle du sommet. Sauf que les représentants d'ONG avaient laissé place à des grands patrons américains en costume trois pièces et que la leçon de morale s'est transformée en discours commercial. Une belle leçon de cynisme pour l'Afrique.
Barack Obama lui n'est apparu que le temps d'un discours en fin d'après-midi, sous les regards mi-abasourdis mi-révoltés de la quasi-totalité des présidents et chefs de gouvernement (un certain nombre d'entre eux a d'ailleurs choisi de boycotter la suite des réunions après cette entrée en matière pour le moins cavalière).
Le président américain n'a d'ailleurs pas daigné recevoir le moindre chef d'Etat à la Maison Blanche, et semble déterminer à se contenter d'un service minimum à l'occasion de ce sommet estival. Un mépris qui contraste avec l'optimisme né de l'élection d'un président d'origine africaine à la tête de la première puissance mondiale.
Faute de Maison Blanche, les chefs d'Etat africains ont en revanche été invités au Congrès... où ils ont été reçus avec un niveau d'impréparation et d'amateurisme qui aurait fait sourire les médias occidentaux, s'il avait été observé lors d'une visite à Libreville ou à Dakar.
Collés les uns contre les autres, sans places assises et manifestement trop nombreux pour être accueillis en respectant les protocoles diplomatiques élémentaires, ils ont pu sentir quel cas on faisait de l'Afrique dans le saint des saints de la démocratie américaine.
Ironie de l'histoire, alors que l'on reproche à ces présidents de dépenser sans compter l'argent public, le gouvernement des Etats-Unis n'a pas, en dépit de tous les usages diplomatiques, pris en charge les chambres d'hôtels de leurs invités. Un énième symbole du mépris et de la condescendance qui entourent ce sommet.
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