Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été élu dimanche président de la République turque dès le premier tour du scrutin disputé pour la première fois au suffrage universel direct, ont rapporté les chaînes de télévision.
Selon des résultats partiels portant sur environ la moitié des bulletins dépouillés, le chef du gouvernement islamo-conservateur, 60 ans, au pouvoir depuis 2003, a obtenu près de 56% des voix, contre 35,9% au principal candidat de l’opposition Ekmelettin Ihsanoglu et 8,5% à celui de la minorité kurde, Selahhatin Demirtas.
Sûr de sa victoire, le favori a voté en début d’après-midi en famille à Istanbul et a répété devant la presse sa volonté de garder les rênes du pays.
"Le président élu et le gouvernement élu œuvreront main dans la main", a-t-il dit.
A la manière d’un rouleau-compresseur, le Premier ministre a écrasé la campagne par son charisme et la toute-puissance financière de son Parti de la justice et du développement (AKP) qui n’ont laissé que peu de chance à ses deux rivaux. Le candidat des deux partis de l’opposition social-démocrate et nationaliste, Ekmeleddin Ihsanoglu, un historien réputé de 70 ans qui a dirigé l’Organisation de la coopération islamique (OCI), n’a pu opposer qu’une image de grand-père rassurant mais sans relief.
"La campagne a été injuste, disproportionnée mais nous avons confiance dans le bon sens de notre nation", a déploré Ekmeleddin Ihsanoglu en votant.
"Nous allons remporter facilement le premier tour", a-t-il pronostiqué contre tous les sondages.
Répression
Candidat des kurdes, le troisième candidat de ce premier tour, Selahattin Demirtas, un avocat de 41 ans au sourire photogénique, a fait des droits et des libertés sa priorité, mais ne devrait guère mordre au-delà de cette communauté de 15 millions d’âmes.
Paradoxalement, d'Erdogan intervient au terme d’une année politique très difficile pour son camp. En juin 2013, des millions de Turcs ont dénoncé dans les rues sa dérive autoritaire et islamiste. La sévère répression de cette révolte a sérieusement écorné l’image du régime.
L’hiver dernier, c’est un scandale de corruption sans précédent qui a éclaboussé le pouvoir. Erdogan a dénoncé un "complot" de son ex-allié islamiste Fethullah Gülen, avant de purger la police et de museler les réseaux sociaux et la justice.
Mais, même contesté comme jamais, Recep Tayyip Erdogan a remporté les élections locales de mars et reste très populaire dans un pays qu’il a débarrassé de la tutelle de l’armée et dont la majorité religieuse et conservatrice a profité de la forte croissance économique sous son règne.
Selon des résultats partiels portant sur environ la moitié des bulletins dépouillés, le chef du gouvernement islamo-conservateur, 60 ans, au pouvoir depuis 2003, a obtenu près de 56% des voix, contre 35,9% au principal candidat de l’opposition Ekmelettin Ihsanoglu et 8,5% à celui de la minorité kurde, Selahhatin Demirtas.
Sûr de sa victoire, le favori a voté en début d’après-midi en famille à Istanbul et a répété devant la presse sa volonté de garder les rênes du pays.
"Le président élu et le gouvernement élu œuvreront main dans la main", a-t-il dit.
A la manière d’un rouleau-compresseur, le Premier ministre a écrasé la campagne par son charisme et la toute-puissance financière de son Parti de la justice et du développement (AKP) qui n’ont laissé que peu de chance à ses deux rivaux. Le candidat des deux partis de l’opposition social-démocrate et nationaliste, Ekmeleddin Ihsanoglu, un historien réputé de 70 ans qui a dirigé l’Organisation de la coopération islamique (OCI), n’a pu opposer qu’une image de grand-père rassurant mais sans relief.
"La campagne a été injuste, disproportionnée mais nous avons confiance dans le bon sens de notre nation", a déploré Ekmeleddin Ihsanoglu en votant.
"Nous allons remporter facilement le premier tour", a-t-il pronostiqué contre tous les sondages.
Répression
Candidat des kurdes, le troisième candidat de ce premier tour, Selahattin Demirtas, un avocat de 41 ans au sourire photogénique, a fait des droits et des libertés sa priorité, mais ne devrait guère mordre au-delà de cette communauté de 15 millions d’âmes.
Paradoxalement, d'Erdogan intervient au terme d’une année politique très difficile pour son camp. En juin 2013, des millions de Turcs ont dénoncé dans les rues sa dérive autoritaire et islamiste. La sévère répression de cette révolte a sérieusement écorné l’image du régime.
L’hiver dernier, c’est un scandale de corruption sans précédent qui a éclaboussé le pouvoir. Erdogan a dénoncé un "complot" de son ex-allié islamiste Fethullah Gülen, avant de purger la police et de museler les réseaux sociaux et la justice.
Mais, même contesté comme jamais, Recep Tayyip Erdogan a remporté les élections locales de mars et reste très populaire dans un pays qu’il a débarrassé de la tutelle de l’armée et dont la majorité religieuse et conservatrice a profité de la forte croissance économique sous son règne.
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