Les jihadistes de l'Etat islamique (EI), engagés dans la guerre en Syrie, ont tué ces deux dernières semaines plus de 700 membres d'une tribu dans l'est du pays et avançaient samedi dans la province d'Alep face aux rebelles, selon une ONG.
L'opposition en exil a, de con côté, appelé les Occidentaux, en tête desquels les Etats-Unis, à agir "rapidement" contre l'EI et le régime syrien, à l'instar de leur intervention en Irak, un appel indirect à des frappes aériennes contre ses deux ennemis.
Les combattants ultra-radicaux de l'EI combattent en Syrie, où ils contrôlent plusieurs régions, aussi bien le régime de Bachar al-Assad que les rebelles et les groupes islamistes comme le Front al-Nosra, la branche irakienne d'Al-Qaïda.
Ils ont parallèlement lancé en juin une offensive d'envergure chez le voisin irakien, où ils se sont emparés de larges pans du territoire, proclamant un califat islamique sur les régions qu'ils contrôlent à cheval entre la Syrie et l'Irak.
Ces deux dernières semaines en Syrie, ils ont tué plus de 700 membres de la tribu sunnite des Chaïtat, qui a tenté de se rebeller contre leur autorité dans la province riche en pétrole de Deir Ezzor (est), contrôlée en grande partie par l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Parmi les morts, "100 sont des membres armés de la tribu et le reste des hommes civils", a indiqué l'ONG, précisant qu'ils avaient été "tués dans les villages de Ghranij, Abou Hamam et Kashkiyé".
Selon le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, "le sort de près de 1.800 membres de cette tribu est inconnu".
Bataille cruciale à Alep
La tribu des Chaïtat se bat depuis fin juillet contre l'EI dans ces trois villages après la rupture d'un accord entre les deux camps, en vertu duquel la tribu ne s'opposerait pas à l'EI qui de son coté s'abstiendrait de s'en prendre à ses membres.
L'EI a pris de nouveau le contrôle des trois village la semaine dernière.
Dans le nord du pays, l'EI progressait vers les bastions rebelles de Marea et Azaz, après s'être emparé d'une dizaine de localités dans la province d'Alep frontalière de la Turquie, selon l'OSDH et un militant.
Une prise d'Azaz et de Marea, autour desquelles les combats font rage, pourrait porter un coup fatal à la rébellion qui tente depuis trois ans de renverser le pouvoir à Damas et combat dans le même temps l'EI.
Si l'EI s'empare de Marea et d'Azaz il coupera la principale route d'approvisionnement des rebelles.
"Pour les rebelles, il s'agit d'une des plus importantes batailles contre l'EI (...)", a déclaré à l'AFP le militant Abou Omar. "Les rebelles ont envoyé beaucoup de renforts et d'armes" sur place.
L'opposition syrienne a mis en garde contre la progression de l'EI vers Marea, estimant "que le danger que représente ce groupe en Irak et en Syrie est indivisible".
Le chef de la Coalition nationale syrienne (CNS), l'opposition en exil, Hadi al-Bahra, a d'ailleurs appelé indirectement à des frappes aériennes contre l'EI et le régime Assad.
Appel de l'opposition à des frappes
"Au nom de l'Humanité, j'appelle l'ONU, et tous les pays qui croient en la liberté, avec à leur tête les Etats-Unis, à agir face à la situation en Syrie de la même manière qu'ils le font dans le Kurdistan irakien (car) les causes sont les mêmes, l'ennemi est le même", a dit M. Bahra en Turquie.
Parallèlement à la progression des jihadistes, les rebelles syriens font face également à l'avancée des forces du régime en périphérie de la ville d'Alep, selon l'OSDH.
Et à Damas, une personne a été tuée samedi et 29 blessées dans la chute d'obus tirés par les rebelles sur plusieurs quartiers du centre de la ville, selon l'OSDH.
Les Occidentaux qui soutiennent la rébellion lancée en 2011 contre le régime Assad ont refusé de l'armer ou l'aider militairement, affirmant craindre que les armes tombent dans les mains des extrémistes.
Le conflit en Syrie a éclaté avec la répression en mars 2011 de manifestations pacifiques réclamant des réformes politiques, qui a poussé des soldats ayant fait défection et des civils à prendre les armes contre le régime. Il est ensuite devenu multiforme avec l'implication de groupes infiltrés de l'étranger, comme le Front al-Nosra et l'EI.
En près de trois ans et demi, plus de 170.000 personnes y ont péri.
L'opposition en exil a, de con côté, appelé les Occidentaux, en tête desquels les Etats-Unis, à agir "rapidement" contre l'EI et le régime syrien, à l'instar de leur intervention en Irak, un appel indirect à des frappes aériennes contre ses deux ennemis.
Les combattants ultra-radicaux de l'EI combattent en Syrie, où ils contrôlent plusieurs régions, aussi bien le régime de Bachar al-Assad que les rebelles et les groupes islamistes comme le Front al-Nosra, la branche irakienne d'Al-Qaïda.
Ils ont parallèlement lancé en juin une offensive d'envergure chez le voisin irakien, où ils se sont emparés de larges pans du territoire, proclamant un califat islamique sur les régions qu'ils contrôlent à cheval entre la Syrie et l'Irak.
Ces deux dernières semaines en Syrie, ils ont tué plus de 700 membres de la tribu sunnite des Chaïtat, qui a tenté de se rebeller contre leur autorité dans la province riche en pétrole de Deir Ezzor (est), contrôlée en grande partie par l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Parmi les morts, "100 sont des membres armés de la tribu et le reste des hommes civils", a indiqué l'ONG, précisant qu'ils avaient été "tués dans les villages de Ghranij, Abou Hamam et Kashkiyé".
Selon le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, "le sort de près de 1.800 membres de cette tribu est inconnu".
Bataille cruciale à Alep
La tribu des Chaïtat se bat depuis fin juillet contre l'EI dans ces trois villages après la rupture d'un accord entre les deux camps, en vertu duquel la tribu ne s'opposerait pas à l'EI qui de son coté s'abstiendrait de s'en prendre à ses membres.
L'EI a pris de nouveau le contrôle des trois village la semaine dernière.
Dans le nord du pays, l'EI progressait vers les bastions rebelles de Marea et Azaz, après s'être emparé d'une dizaine de localités dans la province d'Alep frontalière de la Turquie, selon l'OSDH et un militant.
Une prise d'Azaz et de Marea, autour desquelles les combats font rage, pourrait porter un coup fatal à la rébellion qui tente depuis trois ans de renverser le pouvoir à Damas et combat dans le même temps l'EI.
Si l'EI s'empare de Marea et d'Azaz il coupera la principale route d'approvisionnement des rebelles.
"Pour les rebelles, il s'agit d'une des plus importantes batailles contre l'EI (...)", a déclaré à l'AFP le militant Abou Omar. "Les rebelles ont envoyé beaucoup de renforts et d'armes" sur place.
L'opposition syrienne a mis en garde contre la progression de l'EI vers Marea, estimant "que le danger que représente ce groupe en Irak et en Syrie est indivisible".
Le chef de la Coalition nationale syrienne (CNS), l'opposition en exil, Hadi al-Bahra, a d'ailleurs appelé indirectement à des frappes aériennes contre l'EI et le régime Assad.
Appel de l'opposition à des frappes
"Au nom de l'Humanité, j'appelle l'ONU, et tous les pays qui croient en la liberté, avec à leur tête les Etats-Unis, à agir face à la situation en Syrie de la même manière qu'ils le font dans le Kurdistan irakien (car) les causes sont les mêmes, l'ennemi est le même", a dit M. Bahra en Turquie.
Parallèlement à la progression des jihadistes, les rebelles syriens font face également à l'avancée des forces du régime en périphérie de la ville d'Alep, selon l'OSDH.
Et à Damas, une personne a été tuée samedi et 29 blessées dans la chute d'obus tirés par les rebelles sur plusieurs quartiers du centre de la ville, selon l'OSDH.
Les Occidentaux qui soutiennent la rébellion lancée en 2011 contre le régime Assad ont refusé de l'armer ou l'aider militairement, affirmant craindre que les armes tombent dans les mains des extrémistes.
Le conflit en Syrie a éclaté avec la répression en mars 2011 de manifestations pacifiques réclamant des réformes politiques, qui a poussé des soldats ayant fait défection et des civils à prendre les armes contre le régime. Il est ensuite devenu multiforme avec l'implication de groupes infiltrés de l'étranger, comme le Front al-Nosra et l'EI.
En près de trois ans et demi, plus de 170.000 personnes y ont péri.
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