Publiée dimanche 17 août par le quotidien Essarih et relayée par des sites électroniques et des radios privées, l'information relative à la découverte de tunnels reliant la Tunisie, l'Algérie et la Libye a été immédiatement démentie par le ministère de l'Intérieur tunisien.
Dénonçant "une information dénuée de tout fondement que le bon sens rejette en raison des caractéristiques géographiques de la région", le ministère a fait part de son étonnement de voir certains moyens d'information continuer à diffuser des "nouvelles erronées de nature à porter atteinte à la sécurité nationale".
Citant des sources sécuritaires tunisiennes et algériennes, Essarih avait affirmé l'existence de tunnels construits entre la Libye, la Tunisie et l'Algérie par des "terroristes liés à Al-Qaida".
Qualifiant le mont Châambi de "véritable passoire", le Quotidien d'Oran a repris l'information, rapportant que la réalisation des tunnels aurait été "planifiée par un pays du Golfe pour l'installation au niveau des frontières algéro-tunisiennes d'un camp d'entraînement pour les terroristes de retour de Syrie" (sic!).
Les "mass-médias" et "l'intérêt supérieur du pays"
Dans son communiqué, le ministère de l'Intérieur a déploré l'absence de vérification auprès des sources officielles par les médias concernés.
Faisant référence à "cette période" manifestement définie par la "lutte contre le terrorisme", le ministère a par ailleurs invité "les mass-médias" à vérifier "l'exactitude des faits dont la source n'est pas digne de foi et dont le but n'est certainement pas de servir l'intérêt supérieur du pays".
Le ministère de l'Intérieur fait ainsi l'amalgame entre un éventuel manque de professionnalisme de certains médias et leur rôle supposé dans la protection d'un "intérêt supérieur du pays".
Si la vérification des informations est en effet primordiale - "lutte contre le terrorisme" ou non - l'objectif d'un média indépendant n'est en revanche pas de servir "l'intérêt supérieur du pays", terme non défini et largement politisé.
Plutôt qu'apporter des révélations solides, les rumeurs autour des tunnels "terroristes" sont venues alimenter le bras de fer entre le ministère de l'Intérieur et les acteurs du quatrième pouvoir, notamment marqué par la récente fermeture unilatérale de plusieurs médias.
Dénonçant "une information dénuée de tout fondement que le bon sens rejette en raison des caractéristiques géographiques de la région", le ministère a fait part de son étonnement de voir certains moyens d'information continuer à diffuser des "nouvelles erronées de nature à porter atteinte à la sécurité nationale".
Citant des sources sécuritaires tunisiennes et algériennes, Essarih avait affirmé l'existence de tunnels construits entre la Libye, la Tunisie et l'Algérie par des "terroristes liés à Al-Qaida".
Qualifiant le mont Châambi de "véritable passoire", le Quotidien d'Oran a repris l'information, rapportant que la réalisation des tunnels aurait été "planifiée par un pays du Golfe pour l'installation au niveau des frontières algéro-tunisiennes d'un camp d'entraînement pour les terroristes de retour de Syrie" (sic!).
Les "mass-médias" et "l'intérêt supérieur du pays"
Dans son communiqué, le ministère de l'Intérieur a déploré l'absence de vérification auprès des sources officielles par les médias concernés.
Faisant référence à "cette période" manifestement définie par la "lutte contre le terrorisme", le ministère a par ailleurs invité "les mass-médias" à vérifier "l'exactitude des faits dont la source n'est pas digne de foi et dont le but n'est certainement pas de servir l'intérêt supérieur du pays".
Le ministère de l'Intérieur fait ainsi l'amalgame entre un éventuel manque de professionnalisme de certains médias et leur rôle supposé dans la protection d'un "intérêt supérieur du pays".
Si la vérification des informations est en effet primordiale - "lutte contre le terrorisme" ou non - l'objectif d'un média indépendant n'est en revanche pas de servir "l'intérêt supérieur du pays", terme non défini et largement politisé.
Plutôt qu'apporter des révélations solides, les rumeurs autour des tunnels "terroristes" sont venues alimenter le bras de fer entre le ministère de l'Intérieur et les acteurs du quatrième pouvoir, notamment marqué par la récente fermeture unilatérale de plusieurs médias.
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Dans les Blogs: Haro sur le "blanchiment du terrorisme", par Habib Sayah
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