Amor Ghedamsi, journaliste, écrivain, artiste plasticien et syndicaliste dans ses moments creux, re-séduit, un an après, depuis le 22.12.2013 et jusqu'au 19.1.2014, les cimaises de l'Espace Art Sadika à Gammarth.
Il expose depuis 1996. D'abord à l'Aire libre d'El Teatro et par la suite dans plusieurs autres galeries, pour atterrir au vingt-et-unième siècle dans quelques pays du Moyen-Orient, puis à Paris. Rachm 3 est une superposition des ères du temps, souillées, rouillées, moisies, sorties des oubliettes et des archives, marquées aux peines des âmes par des signes et colorées par un modernisme générateur de besoins superflus, astreignants et enchaînants.
C'est une évasion de l'artiste, à la recherche de ses ancêtres amazigh, de ghedamès, du tassili, du signe berbère, aux vertus de protection ou de pouvoir, et aussi des étendues du rêve contrôlé. C'est aussi un langage et une attitude ésotérique en vue d'atteindre la spiritualité de l'âme et la réconciliation du corps avec la nature, pour l'accomplissement de l'humanité, hélas aliénée par la technologie moderne et la matière.
Matiériste, Amor transcrit ses signes, transfigure la réalité de l'image, transfère les talismans au monde contemporain, transgresse les règles du dessin et de la perspective, entre en transe et fait du trait une forme et de la couleur des taches et des traces sur une masse formée de collage et d'assemblage de matériaux divers récupérés. La toile blanche ou le support se transforme et devient prétexte pour figer un moment préhistorique et fixer l'intention de l'artiste, à l'image d'une peinture rupestre avec ses sites, ses grottes, ses monuments, ses ossements et ses animaux. Il crée ainsi son monde légendaire, mythique,
sombre ou joyeux, féroce ou domestique, par une technique de composition-décomposition.
Cette dualité picturale est le secret de la transparence de sa matière, de la révélation des sensations
et de la mémoire par les traces et la magie des écritures ancestrales. Ses personnages sont disproportionnés, aux visages sans traits, aux membres inférieurs courts, bestiaux, et aux membres supérieurs cachés ou inexistants; comme mal formés ou amputés au cours des flux migratoires, des guerres ou des combats.
L'artiste se dit "triangle équilatéral devant la toile blanche", les trois angles égaux étant le cœur, le cerveau et la main, qui font en connivence, l'harmonie, l'équilibre esthétique et la charge émotionnelle de l'oeuvre. Petit par la taille, il s'éclate sur de grandes toiles et s'évade comme il le prône "au delà des limites de son imaginaire ".
Est-ce par fuite du réel et du quotidien?
Est-ce pour la résistance?
Ou est-ce par ambition d'une alternative?
Ainsi, la représentation du drapeau national dans une atmosphère rouge révolutionnaire reste solennelle et glorieuse malgré la traîtrise partisane et les frictions entre fidèles et adeptes du remplacement des emblèmes de la nation. Après une longue pause, la marche vers la liberté est imposée par la discussion, les rencontres fructueuses et la séduction par les écritures. L'ange ou l'animal ailé est terrassé par la brûlure du désir et de l'amour, et se retrouve entre deux forces contraires.
Notre regard est fasciné par la porte lumineuse du rêve de paix. L'Homme-arbre, malgré sa fertilité abondante, stagne au niveau de ses instincts primaires qui le rongent et annulent toute activité tripale créatrice. Le mouton, ami, s'échappe des orgies coutumières de nos fêtes stériles; et l'oiseau bleu rapace, s'accroche à ses habitudes!
Que ces œuvres de traces, de signes et d'écritures sur la toile blanche restent gravées dans les mémoires comme un tatouage berbère sur la peau blanche, ou comme un talisman auquel rien ne pourrait résister!
Que l'année 2014 commence sans traces ni signes terroristes, ni provocations par des écritures et comportements obscurantistes!
Il expose depuis 1996. D'abord à l'Aire libre d'El Teatro et par la suite dans plusieurs autres galeries, pour atterrir au vingt-et-unième siècle dans quelques pays du Moyen-Orient, puis à Paris. Rachm 3 est une superposition des ères du temps, souillées, rouillées, moisies, sorties des oubliettes et des archives, marquées aux peines des âmes par des signes et colorées par un modernisme générateur de besoins superflus, astreignants et enchaînants.
C'est une évasion de l'artiste, à la recherche de ses ancêtres amazigh, de ghedamès, du tassili, du signe berbère, aux vertus de protection ou de pouvoir, et aussi des étendues du rêve contrôlé. C'est aussi un langage et une attitude ésotérique en vue d'atteindre la spiritualité de l'âme et la réconciliation du corps avec la nature, pour l'accomplissement de l'humanité, hélas aliénée par la technologie moderne et la matière.
Matiériste, Amor transcrit ses signes, transfigure la réalité de l'image, transfère les talismans au monde contemporain, transgresse les règles du dessin et de la perspective, entre en transe et fait du trait une forme et de la couleur des taches et des traces sur une masse formée de collage et d'assemblage de matériaux divers récupérés. La toile blanche ou le support se transforme et devient prétexte pour figer un moment préhistorique et fixer l'intention de l'artiste, à l'image d'une peinture rupestre avec ses sites, ses grottes, ses monuments, ses ossements et ses animaux. Il crée ainsi son monde légendaire, mythique,
sombre ou joyeux, féroce ou domestique, par une technique de composition-décomposition.
Cette dualité picturale est le secret de la transparence de sa matière, de la révélation des sensations
et de la mémoire par les traces et la magie des écritures ancestrales. Ses personnages sont disproportionnés, aux visages sans traits, aux membres inférieurs courts, bestiaux, et aux membres supérieurs cachés ou inexistants; comme mal formés ou amputés au cours des flux migratoires, des guerres ou des combats.
L'artiste se dit "triangle équilatéral devant la toile blanche", les trois angles égaux étant le cœur, le cerveau et la main, qui font en connivence, l'harmonie, l'équilibre esthétique et la charge émotionnelle de l'oeuvre. Petit par la taille, il s'éclate sur de grandes toiles et s'évade comme il le prône "au delà des limites de son imaginaire ".
Est-ce par fuite du réel et du quotidien?
Est-ce pour la résistance?
Ou est-ce par ambition d'une alternative?
Ainsi, la représentation du drapeau national dans une atmosphère rouge révolutionnaire reste solennelle et glorieuse malgré la traîtrise partisane et les frictions entre fidèles et adeptes du remplacement des emblèmes de la nation. Après une longue pause, la marche vers la liberté est imposée par la discussion, les rencontres fructueuses et la séduction par les écritures. L'ange ou l'animal ailé est terrassé par la brûlure du désir et de l'amour, et se retrouve entre deux forces contraires.
Notre regard est fasciné par la porte lumineuse du rêve de paix. L'Homme-arbre, malgré sa fertilité abondante, stagne au niveau de ses instincts primaires qui le rongent et annulent toute activité tripale créatrice. Le mouton, ami, s'échappe des orgies coutumières de nos fêtes stériles; et l'oiseau bleu rapace, s'accroche à ses habitudes!
Que ces œuvres de traces, de signes et d'écritures sur la toile blanche restent gravées dans les mémoires comme un tatouage berbère sur la peau blanche, ou comme un talisman auquel rien ne pourrait résister!
Que l'année 2014 commence sans traces ni signes terroristes, ni provocations par des écritures et comportements obscurantistes!
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