Un lycéen sur dix a confirmé avoir consommé au moins une fois des substances psycho-actives, dont le tabac et l'alcool, selon une pré-enquête réalisée dans le gouvernorat de Tunis par le services de santé auprès d'un échantillon d'adolescents âgés de 15 à 17 ans.
Une pré-enquête réalisée début avril 2013 par le ministère de la Santé a effectivement montré que la drogue était "facilement" accessible pour les trois quarts des garçons et des filles interrogés, et même "très facile" pour 25% de l'échantillon.
"L'étude menée auprès d'un échantillon de 825 élèves issus de 22 établissements scolaires, a montré que près d'un lycéen sur dix, âgé de 15-17 ans, soit 11,6% de l'échantillon, a confirmé avoir consommé au moins une fois des substances psycho-actives dont le tabac et l'alcool".
La prévalence de la consommation de ces substances est presque la même que ce soit pour les garçons (11,7%) que pour les jeunes filles (9,9%), a encore précisé Dr.Garbouj.
Selon ces jeunes l'approvisionnement en drogues s'effectue dans les cafés et les salles de jeu situés à proximité des écoles et des lycées mais aussi à l'intérieur même des établissements scolaires pour 30% de l'échantillon. Les dealers seraient, selon l'échantillon des élèves (52,5%), des employés du lycée (7,6%) et d'autres personnes (67,1%).
Pour ce qui est des drogues telle la cocaïne, Mme Garbouj estime que la consommation de cette substance dangereuse demeure faible et se situe à hauteur de 0,8% sans variation significative selon le genre, soit 1,2% pour les garçons et 0,4% pour les filles.
On retrouve les mêmes niveaux de consommation en ce qui concerne le cannabis avec un taux de consommation de 3% parmi les jeunes interrogés lors de la pré-enquête. Ce taux de consommation n'était toutefois que de 1,6% lors d'une enquête précédente du ministère de la santé.
Selon Dr. Garbouj, des actions de prévention ont été menées par le ministère de la Santé pour lutter contre la consommation de drogues en milieu scolaire. Parmi ces actions figure la mise en place d'un plan d'action triennal (2013-2015) intitulé "intégration des compétences de vie en milieu scolaire".
Ce plan, actuellement en vigueur dans neuf gouvernorats, cible les jeunes collégiens, particulièrement les élèves de la 7ème année de base. Il comporte des actions de sensibilisation des jeunes aux risques de certains comportements qui peuvent mener à des conduites adductives. Cette éducation porte sur la diffusion de valeurs telles la confiance en soi, la volonté de réussir, la résistance à l'attractivité de certains comportements dangereux, a encore souligné Mme Garbouj.
Outre les dégâts dévastateurs pour la santé des consommateurs de drogues, d'autres dangers se posent, dont principalement la transmission de maladies telles les hépatites et le SIDA avec un risque de contamination multiplié par 20 en raison de l'usage de seringues infectées, estime Dr. Chérif Abderraouf, président de la société tunisienne des sciences médicales.
Selon Dr. Maâmoun Ben Cheikh, Chef de service des urgences à l'hôpital Mongi Slim, le plus grand défi demeure celui de la dépendance qui peut inciter à la criminalité. "En fait, le consommateur de drogues se trouve dans un état de dépendance tel qu'il cherchera par tous les moyens, y compris le vol et le crime, à satisfaire ce besoin".
Avis partagé par Dr. Mustapha Ferjani, chef de service de réanimation à l'hôpital militaire qui explique que la toxicomanie peut aussi mener au décés par overdose, appelant les parents à la vigilance et à assurer un suivi permanent des comportements de leurs enfants. "Parmi les signes qui peuvent les informer sur la dépendance de leurs enfants à la drogue figurent le changement du caractère, une agressivité inhabituelle, un état de faiblesse… ", a-t-il expliqué.
La prévention de la toxicomanie nécessite la coordination des efforts de plusieurs parties, dont les parents et le corps médical, a estimé pour sa part Dr. Mounira Massmoudi Nebli, inspecteur divisionnaire à la santé. "Depuis la révolution, plusieurs comportements à risque ont émergé suite à une mauvaise interprétation des principes de liberté mais aussi à cause d'un climat d'insécurité et des problèmes socio-économiques", a-t-elle dit.
"Même si la consommation des drogues en milieu scolaire n'est pas un phénomène de grande ampleur, ce constat ne peut cacher la réalité de la consommation de ces substances dans certains lycées", a expliqué à l'Agence TAP Dr. Mounira Garbouj, directrice de la médecine scolaire.
Une pré-enquête réalisée début avril 2013 par le ministère de la Santé a effectivement montré que la drogue était "facilement" accessible pour les trois quarts des garçons et des filles interrogés, et même "très facile" pour 25% de l'échantillon.
"L'étude menée auprès d'un échantillon de 825 élèves issus de 22 établissements scolaires, a montré que près d'un lycéen sur dix, âgé de 15-17 ans, soit 11,6% de l'échantillon, a confirmé avoir consommé au moins une fois des substances psycho-actives dont le tabac et l'alcool".
La prévalence de la consommation de ces substances est presque la même que ce soit pour les garçons (11,7%) que pour les jeunes filles (9,9%), a encore précisé Dr.Garbouj.
Selon ces jeunes l'approvisionnement en drogues s'effectue dans les cafés et les salles de jeu situés à proximité des écoles et des lycées mais aussi à l'intérieur même des établissements scolaires pour 30% de l'échantillon. Les dealers seraient, selon l'échantillon des élèves (52,5%), des employés du lycée (7,6%) et d'autres personnes (67,1%).
Pour ce qui est des drogues telle la cocaïne, Mme Garbouj estime que la consommation de cette substance dangereuse demeure faible et se situe à hauteur de 0,8% sans variation significative selon le genre, soit 1,2% pour les garçons et 0,4% pour les filles.
On retrouve les mêmes niveaux de consommation en ce qui concerne le cannabis avec un taux de consommation de 3% parmi les jeunes interrogés lors de la pré-enquête. Ce taux de consommation n'était toutefois que de 1,6% lors d'une enquête précédente du ministère de la santé.
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Selon Dr. Garbouj, des actions de prévention ont été menées par le ministère de la Santé pour lutter contre la consommation de drogues en milieu scolaire. Parmi ces actions figure la mise en place d'un plan d'action triennal (2013-2015) intitulé "intégration des compétences de vie en milieu scolaire".
Ce plan, actuellement en vigueur dans neuf gouvernorats, cible les jeunes collégiens, particulièrement les élèves de la 7ème année de base. Il comporte des actions de sensibilisation des jeunes aux risques de certains comportements qui peuvent mener à des conduites adductives. Cette éducation porte sur la diffusion de valeurs telles la confiance en soi, la volonté de réussir, la résistance à l'attractivité de certains comportements dangereux, a encore souligné Mme Garbouj.
Outre les dégâts dévastateurs pour la santé des consommateurs de drogues, d'autres dangers se posent, dont principalement la transmission de maladies telles les hépatites et le SIDA avec un risque de contamination multiplié par 20 en raison de l'usage de seringues infectées, estime Dr. Chérif Abderraouf, président de la société tunisienne des sciences médicales.
"Ce fléau est une réalité et commande la multiplication des actions de prévention notamment dans les lycées", a-t-il affirmé.
Selon Dr. Maâmoun Ben Cheikh, Chef de service des urgences à l'hôpital Mongi Slim, le plus grand défi demeure celui de la dépendance qui peut inciter à la criminalité. "En fait, le consommateur de drogues se trouve dans un état de dépendance tel qu'il cherchera par tous les moyens, y compris le vol et le crime, à satisfaire ce besoin".
Avis partagé par Dr. Mustapha Ferjani, chef de service de réanimation à l'hôpital militaire qui explique que la toxicomanie peut aussi mener au décés par overdose, appelant les parents à la vigilance et à assurer un suivi permanent des comportements de leurs enfants. "Parmi les signes qui peuvent les informer sur la dépendance de leurs enfants à la drogue figurent le changement du caractère, une agressivité inhabituelle, un état de faiblesse… ", a-t-il expliqué.
La prévention de la toxicomanie nécessite la coordination des efforts de plusieurs parties, dont les parents et le corps médical, a estimé pour sa part Dr. Mounira Massmoudi Nebli, inspecteur divisionnaire à la santé. "Depuis la révolution, plusieurs comportements à risque ont émergé suite à une mauvaise interprétation des principes de liberté mais aussi à cause d'un climat d'insécurité et des problèmes socio-économiques", a-t-elle dit.
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