Le National Marriage Project a publié une nouvelle étude, largement diffusée aux Etats-unis, affirmant que les personnes qui ont multiplié les partenaires sexuels avant de se marier, étaient plus malheureuses une fois la bague au doigt. Celle-ci confirme une enquête similaire qui avait été menée en 2010.
On doit cette étude aux professeurs Galena Rhoades et Scott Stanley de l'Université de Denver dans le Colorado. Les résultats ont été recueillis entre 2007 et 2008 sur un échantillon de 1000 personnes célibataires de nationalité américaine âgées de 18 à 34 ans. Au cours des cinq années qui ont suivi la sélection de l’échantillon, 418 d'entre elles se sont unies pour le meilleur et pour le pire. Les chercheurs ont observé de plus près cet échantillon-là afin de savoir si des facteurs tels que le passé sexuel des participants joue un rôle dans l'épanouissement conjugal.
La qualité de la relation de couple a été classifiée en quatre catégories inspirées de l'Échelle d'ajustement dyadique. Tout d'abord, en mettant l'accent sur le bonheur de la relation dans sa globalité, ensuite sur les réflexions sur une éventuelle séparation, sur les fréquences des confidences entre les mariés, et pour finir un point général sur le bon fonctionnement du couple.
Selon les chercheurs, les 23% qui n'ont eu des relations sexuelles qu'avec leur conjoint final, auraient un mariage plus heureux que les autres. Ils affirment que ce constat est d'autant plus frappant pour les femmes. Au contraire, plus les "cobayes" ont multiplié les partenaires sexuels avant de se marier, plus ils seraient malheureux après avoir dit "oui".
A cela s'ajoute la constatation que les personnes ayant vécu en concubinage avec une autre personne que leur conjoint ont signalé plus de mariages malheureux.
Des résultats à interpréter avec attention
Rhoades et Stanley émettent l'hypothèse suivante: les personnes qui ont eu un certain nombre de relations antérieures à leur mariage peuvent être insatisfaites plus facilement car elle ont tout simplement la possibilité de comparer. Ils ajoutent cependant que les conclusions qui ont été tirées par le National Marriage Project sont à prendre avec des pincettes. En particulier concernant le passé sexuel de l'un et le sentiment de slut-shaming (rabaisser ou culpabiliser une femme à cause de son comportement sexuel).
Le National Marriage Project est un centre de recherche basé aux Etats-unis qui étudie les mariages Américains. Ses études portent notamment sur la formation des couples, comment ils évoluent, de quelle façon ils prennent fin et surtout comment cela affecte la société. L'organisation a pour but de publier les résultats et formuler des recommandations à suivre.
Des chercheurs se sont confiés au HuffPost américain, en précisant qu'il fallait prendre ses interprétations avec des pincettes. "Il y a de multiples raisons qui mènent les gens à avoir plusieurs partenaires avant le mariage et de multiples raisons pour que, indépendamment du nombre de partenaires, ils soient moins satisfaits une fois mariés", affirme le Dr Jim McNulty, un professeur de psychologie sociale de l'Université d'Etat de Floride, qui a publié différentes recherches sur le sujet. Il poursuit ainsi: "Les personnes qui ont tendance à éviter l'engagement de manière générale peuvent multiplier les partenaires sexuels et être malheureux une fois installés. Ce n'est pas le fait qu'ils aient eu plus de partenaires sexuels qui les amène à être moins heureux, mais le fait qu'ils ne soient pas à l'aise avec l'engagement. Je serais très surpris s'il s'avère qu'avoir des multiples partenaires sexuels avant le mariage ait un lien de causalité direct."
La corrélation ne doit pas être confondue avec la causalité
"Nous ne pouvons pas tirer de conclusions au sujet des causes et des effets", explique le professeur de philosophie Justin Lehmiller. Ce spécialiste de l'éducation sexuelle et chercheur à l'université Purdue (Indiana), se pose une question. "Il se pourrait que les personnes qui ont plusieurs partenaires ont des personnalités différentes ou des attitudes différentes une fois mariées ou en concubinages".
Le professeur Lehmiller va plus loin dans son analyse et remet en cause les données récoltées. Pour lui, la façon dont a ont été séparés les mariages heureux et ceux d'infortune est "assez bizarre". "Même les auteurs admettent qu'ils étaient 'arbitraire' dans leur rapport". Ils ont défini "mariage de qualité supérieure", ceux qui ont obtenu un taux de 40%... Pourquoi 40%?".
McNulty souligne également que si les auteurs sont des chercheurs respectés, l'étude n'a pas été rapportée par un journal universitaire et n'a pas été examinée par les pairs. La question reste donc en suspens. Le passé sexuel a-t-il réellement un impact sur le bonheur à venir d'un mariage?
LIRE AUSSI: Journée de l'orgasme: Tunisiens et Tunisiennes brisent les tabous
On doit cette étude aux professeurs Galena Rhoades et Scott Stanley de l'Université de Denver dans le Colorado. Les résultats ont été recueillis entre 2007 et 2008 sur un échantillon de 1000 personnes célibataires de nationalité américaine âgées de 18 à 34 ans. Au cours des cinq années qui ont suivi la sélection de l’échantillon, 418 d'entre elles se sont unies pour le meilleur et pour le pire. Les chercheurs ont observé de plus près cet échantillon-là afin de savoir si des facteurs tels que le passé sexuel des participants joue un rôle dans l'épanouissement conjugal.
La qualité de la relation de couple a été classifiée en quatre catégories inspirées de l'Échelle d'ajustement dyadique. Tout d'abord, en mettant l'accent sur le bonheur de la relation dans sa globalité, ensuite sur les réflexions sur une éventuelle séparation, sur les fréquences des confidences entre les mariés, et pour finir un point général sur le bon fonctionnement du couple.
Selon les chercheurs, les 23% qui n'ont eu des relations sexuelles qu'avec leur conjoint final, auraient un mariage plus heureux que les autres. Ils affirment que ce constat est d'autant plus frappant pour les femmes. Au contraire, plus les "cobayes" ont multiplié les partenaires sexuels avant de se marier, plus ils seraient malheureux après avoir dit "oui".
A cela s'ajoute la constatation que les personnes ayant vécu en concubinage avec une autre personne que leur conjoint ont signalé plus de mariages malheureux.
Des résultats à interpréter avec attention
Rhoades et Stanley émettent l'hypothèse suivante: les personnes qui ont eu un certain nombre de relations antérieures à leur mariage peuvent être insatisfaites plus facilement car elle ont tout simplement la possibilité de comparer. Ils ajoutent cependant que les conclusions qui ont été tirées par le National Marriage Project sont à prendre avec des pincettes. En particulier concernant le passé sexuel de l'un et le sentiment de slut-shaming (rabaisser ou culpabiliser une femme à cause de son comportement sexuel).
Le National Marriage Project est un centre de recherche basé aux Etats-unis qui étudie les mariages Américains. Ses études portent notamment sur la formation des couples, comment ils évoluent, de quelle façon ils prennent fin et surtout comment cela affecte la société. L'organisation a pour but de publier les résultats et formuler des recommandations à suivre.
Des chercheurs se sont confiés au HuffPost américain, en précisant qu'il fallait prendre ses interprétations avec des pincettes. "Il y a de multiples raisons qui mènent les gens à avoir plusieurs partenaires avant le mariage et de multiples raisons pour que, indépendamment du nombre de partenaires, ils soient moins satisfaits une fois mariés", affirme le Dr Jim McNulty, un professeur de psychologie sociale de l'Université d'Etat de Floride, qui a publié différentes recherches sur le sujet. Il poursuit ainsi: "Les personnes qui ont tendance à éviter l'engagement de manière générale peuvent multiplier les partenaires sexuels et être malheureux une fois installés. Ce n'est pas le fait qu'ils aient eu plus de partenaires sexuels qui les amène à être moins heureux, mais le fait qu'ils ne soient pas à l'aise avec l'engagement. Je serais très surpris s'il s'avère qu'avoir des multiples partenaires sexuels avant le mariage ait un lien de causalité direct."
La corrélation ne doit pas être confondue avec la causalité
"Nous ne pouvons pas tirer de conclusions au sujet des causes et des effets", explique le professeur de philosophie Justin Lehmiller. Ce spécialiste de l'éducation sexuelle et chercheur à l'université Purdue (Indiana), se pose une question. "Il se pourrait que les personnes qui ont plusieurs partenaires ont des personnalités différentes ou des attitudes différentes une fois mariées ou en concubinages".
Le professeur Lehmiller va plus loin dans son analyse et remet en cause les données récoltées. Pour lui, la façon dont a ont été séparés les mariages heureux et ceux d'infortune est "assez bizarre". "Même les auteurs admettent qu'ils étaient 'arbitraire' dans leur rapport". Ils ont défini "mariage de qualité supérieure", ceux qui ont obtenu un taux de 40%... Pourquoi 40%?".
McNulty souligne également que si les auteurs sont des chercheurs respectés, l'étude n'a pas été rapportée par un journal universitaire et n'a pas été examinée par les pairs. La question reste donc en suspens. Le passé sexuel a-t-il réellement un impact sur le bonheur à venir d'un mariage?
LIRE AUSSI: Orgasme féminin: 10 mythes auxquels on croit encore
Retrouvez les articles du HuffPost C'est la vie sur notre page Facebook.
Pour suivre les dernières actualités en direct, cliquez ici.