Je suis une pleureuse, et pas des moindres.
Ca veut dire quoi une pleureuse et pas des moindres?
Et bien par exemple, pas plus tard que ce matin, je lisais le journal en attendant le métro et je suis tombée sur un article sur un immeuble effondré à Rosny. Ca parlait de chaos, de gens qui criaient, de jambes qui ressortaient des débris... Bimbamboum, j'avais les larmes qui montaient. C'est comme ça, un rien me chamboule.
Vous connaissez cette pub Nana? Et bien cette fille, ça pourrait être moi!
Et je pleure pour tout un panel d'émotions:
Je pleure dès que je suis un peu triste, bien entendu, mais je pleure aussi quand je suis très heureuse (je ne crois pas que j'arriverai à dire "oui" un jour devant l'autel sans chouiner).
Je pleure quand je suis émue (impossible de me retenir de pleurer pendant le discours de ma bosse à mon pot de départ de mon ancien boulot, malgré la présence de la totalité du personnel dans la salle...).
Je pleure quand je suis fière de quelqu'un (par exemple, quand j'ai vu ma copine d'enfance Camille en jammeuse, leader un match Roller Derby et acclamée par les supporters, j'avais les larmes au yeux), ou quand on est fière de moi (j'ai la gorge qui se sert très fort quand mon père me dit "bravo ma pupuce").
Je pleure quand je suis en colère (impossible de me disputer avec quelqu'un sans avoir envie de chialer. Du coup, mon taux de crédibilité dégringole à ZERO).
Je pleure quand je suis fatiguée (donc je pleure souvent en ce moment).
Je pleure quand je dis je t'aime au gens que j'aime.
Et y'a pas longtemps, je me suis rendue compte que je pleure de peur aussi! (Ce jour là, il faisait grosse chaleur à Paris, on était sur la Harley de mon copain en shorts et t-shirts. Quand il s'est mis à slalomer entre les voitures sur le périphe, j'ai eu très peur de tomber, de me déchirer la peau, de me faire rouler dessus et écrabouiller. Mais impossible de faire quoi que ce soit pour l'en empêcher, mis à part le serrer fort. Je me sentais tellement effrayée et impuissante que j'ai sangloté derrière mon casque...)
Il arrive également que je pleure pour des raisons esthétiques (j'ai pleuré en voyant une aurore boréale en Suède, il faisait tellement froid que mes larmes gelaient). Et il ne faut pas grand chose pour que je trouve un truc beau à la télé ( La dernière pub iphone, dans laquelle un ado filme sa famille en secret pendant les réunions de famille et leur montre son montage le soir de Noël, est fatale). Aussi, parfois, à la sortie du cinéma, je continue à pleurer une partie de la soirée tellement le film m'a chambardée.
Je trouve que ça fait un bien fou de pleurer et que c'est très frustant et désagréable de se forcer à ne pas pleurnicher. On ne devrait pas avoir honte de pleurer, c'est chouette de ressentir toute cette émotion. Néanmois, j'ai la tête qui se déforme quand je pleure, je ne peux pas le faire sans grimaces, c'est embêtant. Vous croyez que ça existe des personnes qui pleurent avec classe?
Du coup, les moments où je préfère pleurer, c'est devant un film toute seule. Je me délécte de ces instants où j'ai cette sensation de creux dans le ventre et de noeud dans la gorge, et quand, en suite, je peux tout lâcher en gros sanglots sans avoir besoin de me retenir. Eculée, pathétique, pitoyable, seule en pyjama pilou sur le canapé, une houle de kleenex autour de moi, poisseuse de larme et de mascara, je me sens bien!
J'ai de la chance d'avoir autant de sensibilité et de vivre mes émotions à fond. Mais parfois c'est un peu handicapant tout de même : les gens ne te prennent pas au sérieux, ont parfois pitié, et tu montres ta vulnérabilité dans un monde où il faut paraître fort pour ne pas se faire marcher sur les pieds.
Vous en pensez quoi? Vous pleurez beaucoup aussi? Vous croyez que c'est cool d'être une pleureuse ou que j'ai un travail sur moi-meme à faire pour arrêter de larmoyer à la moindre once de sentiment?
Ca veut dire quoi une pleureuse et pas des moindres?
Et bien par exemple, pas plus tard que ce matin, je lisais le journal en attendant le métro et je suis tombée sur un article sur un immeuble effondré à Rosny. Ca parlait de chaos, de gens qui criaient, de jambes qui ressortaient des débris... Bimbamboum, j'avais les larmes qui montaient. C'est comme ça, un rien me chamboule.
Vous connaissez cette pub Nana? Et bien cette fille, ça pourrait être moi!
Et je pleure pour tout un panel d'émotions:
Je pleure dès que je suis un peu triste, bien entendu, mais je pleure aussi quand je suis très heureuse (je ne crois pas que j'arriverai à dire "oui" un jour devant l'autel sans chouiner).
Je pleure quand je suis émue (impossible de me retenir de pleurer pendant le discours de ma bosse à mon pot de départ de mon ancien boulot, malgré la présence de la totalité du personnel dans la salle...).
Je pleure quand je suis fière de quelqu'un (par exemple, quand j'ai vu ma copine d'enfance Camille en jammeuse, leader un match Roller Derby et acclamée par les supporters, j'avais les larmes au yeux), ou quand on est fière de moi (j'ai la gorge qui se sert très fort quand mon père me dit "bravo ma pupuce").
Je pleure quand je suis en colère (impossible de me disputer avec quelqu'un sans avoir envie de chialer. Du coup, mon taux de crédibilité dégringole à ZERO).
Je pleure quand je suis fatiguée (donc je pleure souvent en ce moment).
Je pleure quand je dis je t'aime au gens que j'aime.
Et y'a pas longtemps, je me suis rendue compte que je pleure de peur aussi! (Ce jour là, il faisait grosse chaleur à Paris, on était sur la Harley de mon copain en shorts et t-shirts. Quand il s'est mis à slalomer entre les voitures sur le périphe, j'ai eu très peur de tomber, de me déchirer la peau, de me faire rouler dessus et écrabouiller. Mais impossible de faire quoi que ce soit pour l'en empêcher, mis à part le serrer fort. Je me sentais tellement effrayée et impuissante que j'ai sangloté derrière mon casque...)
Il arrive également que je pleure pour des raisons esthétiques (j'ai pleuré en voyant une aurore boréale en Suède, il faisait tellement froid que mes larmes gelaient). Et il ne faut pas grand chose pour que je trouve un truc beau à la télé ( La dernière pub iphone, dans laquelle un ado filme sa famille en secret pendant les réunions de famille et leur montre son montage le soir de Noël, est fatale). Aussi, parfois, à la sortie du cinéma, je continue à pleurer une partie de la soirée tellement le film m'a chambardée.
Je trouve que ça fait un bien fou de pleurer et que c'est très frustant et désagréable de se forcer à ne pas pleurnicher. On ne devrait pas avoir honte de pleurer, c'est chouette de ressentir toute cette émotion. Néanmois, j'ai la tête qui se déforme quand je pleure, je ne peux pas le faire sans grimaces, c'est embêtant. Vous croyez que ça existe des personnes qui pleurent avec classe?
Du coup, les moments où je préfère pleurer, c'est devant un film toute seule. Je me délécte de ces instants où j'ai cette sensation de creux dans le ventre et de noeud dans la gorge, et quand, en suite, je peux tout lâcher en gros sanglots sans avoir besoin de me retenir. Eculée, pathétique, pitoyable, seule en pyjama pilou sur le canapé, une houle de kleenex autour de moi, poisseuse de larme et de mascara, je me sens bien!
J'ai de la chance d'avoir autant de sensibilité et de vivre mes émotions à fond. Mais parfois c'est un peu handicapant tout de même : les gens ne te prennent pas au sérieux, ont parfois pitié, et tu montres ta vulnérabilité dans un monde où il faut paraître fort pour ne pas se faire marcher sur les pieds.
Vous en pensez quoi? Vous pleurez beaucoup aussi? Vous croyez que c'est cool d'être une pleureuse ou que j'ai un travail sur moi-meme à faire pour arrêter de larmoyer à la moindre once de sentiment?
Ce billet a également été publié sur le blog ElsaMuse.
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