Dans un rapport accablant publié le 8 septembre, Human Rights Watch dénonce des agressions sexuelles envers des femmes somaliennes réfugiées à Mogadiscio, commises par les soldats de maintien de la paix de l'Union Africaine en Somalie.
L'enquête effectuée entre 2013 et 2014 a montré que des soldats de la Mission de l'Union africaine à Mogadiscio (AMISOM), affiliée à l'Union africaine, ont exploité sexuellement et violé au moins 21 femmes et jeunes filles somaliennes en état d’extrême pauvreté.
"La plupart de ces femmes vivaient dans des abris de fortune dans des camps pour personnes déplacées, à Mogadiscio et autour de la ville", indique le rapport.
Ces femmes font partie d'une population de réfugiés qui s'est déplacée à partir de 2006 de l'intérieur de la Somalie vers Mogadiscio, pour fuir le conflit entre l'Etat somalien et la branche armée jihadiste appelée les Chabab. Frappées par la famine et la précarité, elles venaient chercher des provisions dans le camp de base de l'AMISOM à Mogadiscio, censé fournir gratuitement des aides humanitaires aux réfugiés. Seulement, en contre-partie de ces provisions, elles étaient agressées et exploitées sexuellement par certains soldats, à l'intérieur même du camp.
Le rapport souligne que "dans toutes les affaires mentionnées dans ce rapport, des intermédiaires somaliens, souvent des hommes supposés travailler comme interprètes à l’entrée des camps de base ou dans les hôpitaux des camps, ont facilité l’accès des soldats aux femmes et aux jeunes filles. Dans la plupart des cas, les soldats ont violé des femmes et des jeunes filles en quête de services médicaux ou humanitaires."
En plus d'être violées, sexuellement exploitées ou réduites à la prostitution par les soldats de l'AMISOM, ces femmes ressentent une peur d'être tuées par leur familles ou par les Chabab qui sont, en général, au courant des ces pratiques dans la base de l'AMISOM. Le rapport a recueilli, dans ce cadre, le témoignage d'une femme de ménage de Mogadiscio, bien informée sur plusieurs cas d'abus sexuels par des soldats en échange de provisions:
L'AMISOM, affiliée à l'Union africaine (UA), relève du mandat des Nations Unies. Elle est soumise aux règles et réglementations de l’ONU. Ses objectifs sont, selon HRW, d'œuvrer à "la promotion de la démocratie, des droits de l'Homme et du développement à travers l'Afrique", avec pour principal ennemi les Chabab jihadistes. Ses bailleurs internationaux sont les Nations Unies, l’Union européenne, les États-Unis et le Royaume-Uni.
L'enquête effectuée entre 2013 et 2014 a montré que des soldats de la Mission de l'Union africaine à Mogadiscio (AMISOM), affiliée à l'Union africaine, ont exploité sexuellement et violé au moins 21 femmes et jeunes filles somaliennes en état d’extrême pauvreté.
"La plupart de ces femmes vivaient dans des abris de fortune dans des camps pour personnes déplacées, à Mogadiscio et autour de la ville", indique le rapport.
Ces femmes font partie d'une population de réfugiés qui s'est déplacée à partir de 2006 de l'intérieur de la Somalie vers Mogadiscio, pour fuir le conflit entre l'Etat somalien et la branche armée jihadiste appelée les Chabab. Frappées par la famine et la précarité, elles venaient chercher des provisions dans le camp de base de l'AMISOM à Mogadiscio, censé fournir gratuitement des aides humanitaires aux réfugiés. Seulement, en contre-partie de ces provisions, elles étaient agressées et exploitées sexuellement par certains soldats, à l'intérieur même du camp.
Le rapport souligne que "dans toutes les affaires mentionnées dans ce rapport, des intermédiaires somaliens, souvent des hommes supposés travailler comme interprètes à l’entrée des camps de base ou dans les hôpitaux des camps, ont facilité l’accès des soldats aux femmes et aux jeunes filles. Dans la plupart des cas, les soldats ont violé des femmes et des jeunes filles en quête de services médicaux ou humanitaires."
En plus d'être violées, sexuellement exploitées ou réduites à la prostitution par les soldats de l'AMISOM, ces femmes ressentent une peur d'être tuées par leur familles ou par les Chabab qui sont, en général, au courant des ces pratiques dans la base de l'AMISOM. Le rapport a recueilli, dans ce cadre, le témoignage d'une femme de ménage de Mogadiscio, bien informée sur plusieurs cas d'abus sexuels par des soldats en échange de provisions:
"Elles offrent gratuitement des rapports sexuels en échange de nourriture et d’autres produits. Tout ce que je peux vous dire,c’est qu’elles sont désespérées et qu’elles ont peur de se faire tuer par Al-Chabab. Même leurs familles et leurs proches pourraient les tuer car ils diraient qu’elles ont détruit leur honneur."
L'AMISOM, affiliée à l'Union africaine (UA), relève du mandat des Nations Unies. Elle est soumise aux règles et réglementations de l’ONU. Ses objectifs sont, selon HRW, d'œuvrer à "la promotion de la démocratie, des droits de l'Homme et du développement à travers l'Afrique", avec pour principal ennemi les Chabab jihadistes. Ses bailleurs internationaux sont les Nations Unies, l’Union européenne, les États-Unis et le Royaume-Uni.
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