Avec près de 2.300 morts, l'épidémie d'Ebola n'a jamais paru aussi hors de contrôle en Afrique de l'Ouest, en particulier au Liberia, le pays le plus touché, qui s'est dit mardi "gravement menacé" dans son existence même.
Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, le ministre libérien de la Défense, Brownie Samukai, a dressé un constat accablant en forme d'appel au secours: la maladie "se propage comme un feu de forêt, dévorant tout sur son passage", a-t-il lancé, assurant que "l'existence du Liberia est gravement menacée".
Lundi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait dit prévoir plusieurs milliers de nouveaux cas dans ce pays très fragile d'ici la fin du mois.
L'épidémie, la plus grave depuis l'identification de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait 2.296 morts sur 4.293 cas, dont 1.224 décès dans le seul Liberia, selon le dernier bilan de l'OMS en date du 6 septembre.
Preuve que, comme l'a dit le président américain Barack Obama, l'épidémie est actuellement "hors de contrôle", près de la moitié des décès ont été signalés ces trois dernières semaines.
Sept décès ont été aussi recensés au Nigeria, première puissance économique du continent, et un malade de Guinée est entré au Sénégal.
Par ailleurs, un Américain contaminé, le troisième, est arrivé mardi aux Etats-Unis pour être traité en quarantaine près d'Atlanta (sud).
L'OMS a reconnu mardi qu'il serait irréaliste de vouloir arrêter la propagation du virus dans les zones où elle "augmente exponentiellement", comme dans la capitale libérienne Monrovia, se fixant pour objectif de la freiner.
Dans ces zones, "nous visons une stratégie en deux étapes: d'abord réduire la transmission autant que possible, puis quand elle deviendra contrôlable, nous essaierons de l'arrêter complètement", a déclaré le Dr Sylvie Briand, directrice de l'épidémiologie à l'OMS.
"C'est une guerre contre le virus", a-t-elle souligné, disant "toujours espérer que nous pouvons la gagner".
Mais, dans les pays touchés comme le Liberia, le manque de moyens est criant.
Le Liberia "n'a pas assez d'infrastructures, de capacités logistiques, d'expertise professionnelle et de ressources financières pour faire face à l'épidémie de manière efficace", a souligné le ministre libérien de la Défense.
L'ONU veut "accroître les efforts"
Pour susciter des contributions de la part des gouvernements, des ONG et du secteur privé, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a prévu de convoquer une réunion internationale sur Ebola fin septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
M. Ban en a parlé au téléphone lundi avec le président américain, qui pourrait y participer, soulignant "la nécessité d'accroître d'urgence les efforts internationaux".
Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils allaient consacrer 10 millions de dollars supplémentaires à la lutte contre l'épidémie, portant leur aide à plus de 100 millions, pour financer le déploiement d'une mission d'une centaine de personnels de l'Union africaine (UA).
Alpha Condé, le président de la Guinée, d'où est partie l'épidémie et qui compte 555 morts, a également déclaré "la guerre contre Ebola".
Devant la presse, il a critiqué la fermeture des frontières par ses voisins: Sénégal, Côte d'Ivoire et Gambie.
Pour stopper l'étranglement des pays touchés et faciliter l'aide humanitaire, l'UA a exhorté ses membres, dont beaucoup ont fermé leurs frontières aux habitants des pays victimes d'Ebola, à "lever toutes les interdictions de voyage", lors d'une réunion lundi à Addis Abeba.
Autre signe de l'inquiétude internationale, la Chine, un des principaux investisseurs dans cette région, comme sur l'ensemble du continent, a annoncé mardi un renforcement des mesures de précaution à ses frontières, visant les personnes, véhicules, biens de consommation, ainsi que le courrier, en provenance des pays concernés.
Soucieux de donner l'exemple d'une solidarité africaine, le Maroc, deuxième investisseur du continent, a de son côté accueilli mardi une forte délégation guinéenne, lors d'un Forum économique consacré à la Guinée, maintenu à Casablanca.
Enfin, Médecins sans frontières (MSF) a annoncé l'ouverture de deux centres de prise en charge des malades en République démocratique du Congo (RDC). Dans ce pays où fut découvert le virus il y a près de 40 ans, une épidémie distincte de celle qui sévit en Afrique de l'Ouest a fait 35 morts en près d'un mois dans une région reculée, selon le dernier bilan.
Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, le ministre libérien de la Défense, Brownie Samukai, a dressé un constat accablant en forme d'appel au secours: la maladie "se propage comme un feu de forêt, dévorant tout sur son passage", a-t-il lancé, assurant que "l'existence du Liberia est gravement menacée".
Lundi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait dit prévoir plusieurs milliers de nouveaux cas dans ce pays très fragile d'ici la fin du mois.
L'épidémie, la plus grave depuis l'identification de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait 2.296 morts sur 4.293 cas, dont 1.224 décès dans le seul Liberia, selon le dernier bilan de l'OMS en date du 6 septembre.
Preuve que, comme l'a dit le président américain Barack Obama, l'épidémie est actuellement "hors de contrôle", près de la moitié des décès ont été signalés ces trois dernières semaines.
Sept décès ont été aussi recensés au Nigeria, première puissance économique du continent, et un malade de Guinée est entré au Sénégal.
Par ailleurs, un Américain contaminé, le troisième, est arrivé mardi aux Etats-Unis pour être traité en quarantaine près d'Atlanta (sud).
L'OMS a reconnu mardi qu'il serait irréaliste de vouloir arrêter la propagation du virus dans les zones où elle "augmente exponentiellement", comme dans la capitale libérienne Monrovia, se fixant pour objectif de la freiner.
Dans ces zones, "nous visons une stratégie en deux étapes: d'abord réduire la transmission autant que possible, puis quand elle deviendra contrôlable, nous essaierons de l'arrêter complètement", a déclaré le Dr Sylvie Briand, directrice de l'épidémiologie à l'OMS.
"C'est une guerre contre le virus", a-t-elle souligné, disant "toujours espérer que nous pouvons la gagner".
Mais, dans les pays touchés comme le Liberia, le manque de moyens est criant.
Le Liberia "n'a pas assez d'infrastructures, de capacités logistiques, d'expertise professionnelle et de ressources financières pour faire face à l'épidémie de manière efficace", a souligné le ministre libérien de la Défense.
L'ONU veut "accroître les efforts"
Pour susciter des contributions de la part des gouvernements, des ONG et du secteur privé, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a prévu de convoquer une réunion internationale sur Ebola fin septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
M. Ban en a parlé au téléphone lundi avec le président américain, qui pourrait y participer, soulignant "la nécessité d'accroître d'urgence les efforts internationaux".
Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils allaient consacrer 10 millions de dollars supplémentaires à la lutte contre l'épidémie, portant leur aide à plus de 100 millions, pour financer le déploiement d'une mission d'une centaine de personnels de l'Union africaine (UA).
Alpha Condé, le président de la Guinée, d'où est partie l'épidémie et qui compte 555 morts, a également déclaré "la guerre contre Ebola".
Devant la presse, il a critiqué la fermeture des frontières par ses voisins: Sénégal, Côte d'Ivoire et Gambie.
"Ils oublient que quand on ferme les frontières, les gens passent par la brousse. Mieux vaut avoir des passages officiels", a-t-il insisté.
Pour stopper l'étranglement des pays touchés et faciliter l'aide humanitaire, l'UA a exhorté ses membres, dont beaucoup ont fermé leurs frontières aux habitants des pays victimes d'Ebola, à "lever toutes les interdictions de voyage", lors d'une réunion lundi à Addis Abeba.
Autre signe de l'inquiétude internationale, la Chine, un des principaux investisseurs dans cette région, comme sur l'ensemble du continent, a annoncé mardi un renforcement des mesures de précaution à ses frontières, visant les personnes, véhicules, biens de consommation, ainsi que le courrier, en provenance des pays concernés.
Soucieux de donner l'exemple d'une solidarité africaine, le Maroc, deuxième investisseur du continent, a de son côté accueilli mardi une forte délégation guinéenne, lors d'un Forum économique consacré à la Guinée, maintenu à Casablanca.
Enfin, Médecins sans frontières (MSF) a annoncé l'ouverture de deux centres de prise en charge des malades en République démocratique du Congo (RDC). Dans ce pays où fut découvert le virus il y a près de 40 ans, une épidémie distincte de celle qui sévit en Afrique de l'Ouest a fait 35 morts en près d'un mois dans une région reculée, selon le dernier bilan.
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