A partir de lundi, le parlement français va se pencher sur le projet de loi pour la lutte contre le terrorisme. Parmi les mesures proposées par le ministère de l'Intérieur, l'article 6 devrait permettre le blocage, avant même tout jugement, des sites Internet jihadistes. Une proposition qui rappelle fortement les mesures unilatérales prises par le gouvernement tunisien en réaction à la mort de 15 soldats tunisiens au mont Châambi en juillet 2014.
Le phénomène des "Français jihadistes" préoccupe l'administration française. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé dimanche matin que 930 personnes résidant habituellement en France seraient impliquées dans le jihad en Irak et en Syrie.
Pour le rapporteur du projet de loi à l'Assemblée Sébastien Pietrasanta, cité par Le Monde, "on ne peut pas laisser les pouvoirs publics interdire un spectacle et laisser une vidéo de décapitation sur Internet, c’est de l’ordre de la volonté politique".
Mais de l'autre côté, des voix dissonantes se font également entendre. Le Conseil national du numérique (CNN) souligne ainsi "le risque de pousser les réseaux terroristes à complexifier leurs techniques de clandestinité, en multipliant les couches de cryptage et en s’orientant vers des espaces moins visibles du réseau".
En juin, l'Association des services Internet communautaires (ASIC) avait déjà appelé le gouvernement à suspendre "l'adoption de toute nouvelle mesure destinée à instaurer un filtrage des contenus Internet sans un contrôle préalable par un magistrat".
En Tunisie, où les autorités mènent toujours une guerre contre le terrorisme à quelques mois des élections législatives d'octobre 2014, le Premier ministre Mehdi Jomâa avait annoncé dès juillet la fermeture unilatérale et sans jugement de la radio religieuse Nour et de la chaîne télévisée (Al Insan).
Puis, en août, le gouvernement annonçait l'adoption des mesures pour fermer et poursuivre des sites électroniques liés au terrorisme ainsi que les personnes en faisant usage".
"Ces mesures vont être appliquées notamment aux sites et les pages 'takfiria' (traitant les gens de mécréants) qui incitent à tuer les agents de sécurité et de l'armée et qui les qualifient de "tyrans", avait alors expliqué une source gouvernementale à l'AFP.
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Néji Bghouri avait déclaré à l'agence TAP que la guerre contre le terrorisme ne devait pas servir de prétexte pour porter atteinte à la liberté d’expression et à la diversité du paysage médiatique, qui représentent "les deux plus importants acquis post-révolution".
Alors que le projet de loi français pour la lutte contre le terrorisme atterrit au parlement lundi, l'ANC planche depuis plus d'un mois sur le projet de loi tunisien. Le texte français ne compte que 18 articles, contre 136 pour le texte tunisien.
Le phénomène des "Français jihadistes" préoccupe l'administration française. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé dimanche matin que 930 personnes résidant habituellement en France seraient impliquées dans le jihad en Irak et en Syrie.
Pour le rapporteur du projet de loi à l'Assemblée Sébastien Pietrasanta, cité par Le Monde, "on ne peut pas laisser les pouvoirs publics interdire un spectacle et laisser une vidéo de décapitation sur Internet, c’est de l’ordre de la volonté politique".
Mais de l'autre côté, des voix dissonantes se font également entendre. Le Conseil national du numérique (CNN) souligne ainsi "le risque de pousser les réseaux terroristes à complexifier leurs techniques de clandestinité, en multipliant les couches de cryptage et en s’orientant vers des espaces moins visibles du réseau".
En juin, l'Association des services Internet communautaires (ASIC) avait déjà appelé le gouvernement à suspendre "l'adoption de toute nouvelle mesure destinée à instaurer un filtrage des contenus Internet sans un contrôle préalable par un magistrat".
En Tunisie, où les autorités mènent toujours une guerre contre le terrorisme à quelques mois des élections législatives d'octobre 2014, le Premier ministre Mehdi Jomâa avait annoncé dès juillet la fermeture unilatérale et sans jugement de la radio religieuse Nour et de la chaîne télévisée (Al Insan).
Puis, en août, le gouvernement annonçait l'adoption des mesures pour fermer et poursuivre des sites électroniques liés au terrorisme ainsi que les personnes en faisant usage".
"Ces mesures vont être appliquées notamment aux sites et les pages 'takfiria' (traitant les gens de mécréants) qui incitent à tuer les agents de sécurité et de l'armée et qui les qualifient de "tyrans", avait alors expliqué une source gouvernementale à l'AFP.
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Néji Bghouri avait déclaré à l'agence TAP que la guerre contre le terrorisme ne devait pas servir de prétexte pour porter atteinte à la liberté d’expression et à la diversité du paysage médiatique, qui représentent "les deux plus importants acquis post-révolution".
Alors que le projet de loi français pour la lutte contre le terrorisme atterrit au parlement lundi, l'ANC planche depuis plus d'un mois sur le projet de loi tunisien. Le texte français ne compte que 18 articles, contre 136 pour le texte tunisien.
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