Le chef de l'Etat tunisien Moncef Marzouki a déposé samedi sa candidature à l'élection présidentielle du 23 novembre, un
scrutin crucial pour la Tunisie près de quatre ans après la révolution.
M. Marzouki, élu à la présidence en 2011 par l'Assemblée constituante, s'est rendu vers 09H00 au siège de l'instance organisant les élections (ISIE) où il a remis son dossier de candidature.
La Tunisie doit élire le 23 novembre, pour la première fois depuis la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011, son président au suffrage universel.
"Sur la base d'un projet d'indépendance nationale et la défense des droits des Tunisiens que je souhaite défendre, j'ai présenté ma candidature", a déclaré M. Marzouki à la presse.
"J'ai confiance en l'intelligence du peuple tunisien qui sait qui est à même de le servir", a ajouté le chef de l'Etat.
M. Marzouki avait été élu fin 2011 par les élus de la Constituante à la suite d'un accord de coalition entre notamment son parti séculier, le Congrès pour la République (CPR), et les islamistes majoritaires du parti Ennahda.
Ses détracteurs et des islamistes ont accusé Moncef Marzouki, un opposant historique à Ben Ali longtemps exilé en France, d'avoir formé cette coalition pour satisfaire ses ambitions présidentielles.
Selon la nouvelle Constitution adoptée en janvier, le chef de l'Etat ne dispose que de pouvoirs restreints, l'essentiel de l'exécutif relevant des compétences du Premier ministre issu de la majorité au Parlement.
La présidentielle doit intervenir d'ailleurs un mois après des législatives, prévues le 26 octobre. L'ISIE doit annoncer d'ici deux semaines la liste définitive des candidats aux deux scrutins.
"Ma candidature est un exemple de transparence"
Malgré son alliance depuis 2011 avec les islamistes, favoris des législatives, M. Marzouki n'a pas dans l'immédiat reçu leur soutien.
Ennahda a décidé de ne pas participer à la présidentielle et de soutenir un "candidat consensuel" sans pour autant nommer son poulain.
La Tunisie organise ces élections avec deux ans de retard après une succession de crises politiques provoquées notamment par l'essor d'une mouvance jihadiste armée.
Une pléthore de personnalités ont annoncé vouloir succéder à M. Marzouki, dont des poids lourds tels l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar, un ex-gouverneur de la Banque centrale ou encore deux ex-ministres de Ben Ali.
M. Marzouki, dont le slogan de campagne est "La victoire, rien que la victoire", a semblé immédiatement vouloir s'attaquer à certains de ses concurrents soutenus, selon lui, par de "l'argent sale".
"Ma candidature est un exemple de transparence. Je crains l'argent sale et il faut lutter contre ce fléau. On ne permettra pas la corruption dans (cette) première expérience démocratique", a-t-il déclaré.
"Personne ne doit acheter le pouvoir avec de l'argent. Je mets en garde les Tunisiens et les partis politiques contre cet argent sale", a-t-il ajouté.
Depuis la révolution, nombre de personnalités politiques accusent les milieux des affaires proches de Ben Ali, dont le régime autoritaire était gangréné par le népotisme et la corruption, de vouloir faire dérailler la transition tunisienne.
scrutin crucial pour la Tunisie près de quatre ans après la révolution.
M. Marzouki, élu à la présidence en 2011 par l'Assemblée constituante, s'est rendu vers 09H00 au siège de l'instance organisant les élections (ISIE) où il a remis son dossier de candidature.
La Tunisie doit élire le 23 novembre, pour la première fois depuis la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011, son président au suffrage universel.
"Sur la base d'un projet d'indépendance nationale et la défense des droits des Tunisiens que je souhaite défendre, j'ai présenté ma candidature", a déclaré M. Marzouki à la presse.
"J'ai confiance en l'intelligence du peuple tunisien qui sait qui est à même de le servir", a ajouté le chef de l'Etat.
M. Marzouki avait été élu fin 2011 par les élus de la Constituante à la suite d'un accord de coalition entre notamment son parti séculier, le Congrès pour la République (CPR), et les islamistes majoritaires du parti Ennahda.
Ses détracteurs et des islamistes ont accusé Moncef Marzouki, un opposant historique à Ben Ali longtemps exilé en France, d'avoir formé cette coalition pour satisfaire ses ambitions présidentielles.
Selon la nouvelle Constitution adoptée en janvier, le chef de l'Etat ne dispose que de pouvoirs restreints, l'essentiel de l'exécutif relevant des compétences du Premier ministre issu de la majorité au Parlement.
La présidentielle doit intervenir d'ailleurs un mois après des législatives, prévues le 26 octobre. L'ISIE doit annoncer d'ici deux semaines la liste définitive des candidats aux deux scrutins.
"Ma candidature est un exemple de transparence"
Malgré son alliance depuis 2011 avec les islamistes, favoris des législatives, M. Marzouki n'a pas dans l'immédiat reçu leur soutien.
Ennahda a décidé de ne pas participer à la présidentielle et de soutenir un "candidat consensuel" sans pour autant nommer son poulain.
La Tunisie organise ces élections avec deux ans de retard après une succession de crises politiques provoquées notamment par l'essor d'une mouvance jihadiste armée.
Une pléthore de personnalités ont annoncé vouloir succéder à M. Marzouki, dont des poids lourds tels l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar, un ex-gouverneur de la Banque centrale ou encore deux ex-ministres de Ben Ali.
M. Marzouki, dont le slogan de campagne est "La victoire, rien que la victoire", a semblé immédiatement vouloir s'attaquer à certains de ses concurrents soutenus, selon lui, par de "l'argent sale".
"Ma candidature est un exemple de transparence. Je crains l'argent sale et il faut lutter contre ce fléau. On ne permettra pas la corruption dans (cette) première expérience démocratique", a-t-il déclaré.
"Personne ne doit acheter le pouvoir avec de l'argent. Je mets en garde les Tunisiens et les partis politiques contre cet argent sale", a-t-il ajouté.
Depuis la révolution, nombre de personnalités politiques accusent les milieux des affaires proches de Ben Ali, dont le régime autoritaire était gangréné par le népotisme et la corruption, de vouloir faire dérailler la transition tunisienne.
LIRE AUSSI: Récapitulatif des candidatures déposées au 19 septembre
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