Une grève générale paralysait mercredi 8 janvier, la ville de Kasserine, pour protester contre les inégalités de développement, alors que les manifestations se multipliaient dans le pays pour contester une hausse des taxes dans un contexte social tendu. Par ailleurs, des heurts ont opposé des manifestants de Kasserine et de Thala aux forces de l'ordre.
Manifestation et grève générale à Kasserine contre le sous-développement de la région
Les institutions publiques et les commerces n'ont pas ouvert leurs portes dans la matinée à la suite de l'appel à la grève du syndicat UGTT, a constaté un correspondant de l'AFP.
Ce débrayage a été organisé à une date symbolique, marquant la mort du premier habitant de Kasserine lors de la révolution de janvier 2011, une révolte nourrie notamment par la misère et les disparités régionales.
"Nous avons voulu en cette journée, qui marque la mort du premier martyr de la révolution à Kasserine, protester contre le sous développement et la situation socio-économique médiocre dans notre région", a expliqué à l'AFP le syndicaliste Sadok Mahmoudi.
Selon lui, "la classe politique doit savoir que nous tenons toujours à la réalisation des objectifs de la révolution: dignité, liberté, et travail".
"Le peuple veut la chute du régime", "pauvre peuple ils (les islamistes d'Ennahdha au pouvoir) t'ont bien eu au nom de la religion", scandaient par ailleurs une foule de centaines de manifestants.
La région de Kasserine, qui compte parmi les régions les plus défavorisées en Tunisie, était l'un des points chauds du soulèvement de fin 2010-début 2011.
Les manifestations et grèves se multiplient depuis l'automne en Tunisie, sur fond d'économie en berne.
Des dizaines de manifestants ont attaqué mardi un poste de police à Thala, dans la région de Kasserine, et jeté des pierres sur des agents de sécurités en blessant deux, ont rapporté les médias tunisiens.
Affrontements entre forces de l'ordre et manifestants à Thala et Kasserine
En marge des ces mouvements de protestations, des heurts ont éclaté mercredi à Kasserine et Thala opposant policiers et manifestants.
Selon un journaliste de l'AFP, des dizaines de manifestants ont tenté de s'introduire de force dans le siège du parti islamiste au pouvoir Ennahda à Kasserine mais un dispositif important de la police a répliqué par des tirs de lacrymogènes pour les disperser.
Dans la ville de Thala un poste de police a été attaqué mercredi et partiellement incendié par des manifestants, selon des témoins, qui assurent que les forces de l'ordre se sont retirées.
Un autre poste de police a été incendié à cité Ennour dans la ville de Kasserine.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, le ministère de l'Intérieur a dénoncé les attaques de ces postes par "quelques groupes" et a appelé la société civile à "condamner les actes de violence ciblant les agents
de forces de l'ordre".
"Les attaques de postes de police ne peuvent que porter atteinte à la relation entre l'agent et le citoyen notamment en ce moment, les forces de l'ordre se concentrant sur la protection de nos frontières et nos villes du terrorisme et du crime", indique le ministère.
Le communiqué du ministère de l'Intérieur
De nouvelles taxes rejetées de toutes parts
D'autres mouvements de protestations contre de nouvelles taxes sur les véhicules, notamment agricoles et les transports collectifs, entrant en vigueur en 2014, se sont aussi produits ces derniers jours et de nombreuses routes à travers le pays ont été bloquées par des manifestants.
Le parti Ennahdha au pouvoir, a exprimé mercredi sa "compréhension face à ces mouvements de protestations" et a appelé le gouvernement à "réviser" ces nouvelles taxes.
Ces nouvelles protestations interviennent alors que la Constituante tunisienne est en train d'approuver la future Constitution du pays qu'elle espère achever, avec plus d'un an de retard, avant le 14 janvier, troisième anniversaire de la révolution qui déclencha le printemps arabe.
Manifestation et grève générale à Kasserine contre le sous-développement de la région
Les institutions publiques et les commerces n'ont pas ouvert leurs portes dans la matinée à la suite de l'appel à la grève du syndicat UGTT, a constaté un correspondant de l'AFP.
Ce débrayage a été organisé à une date symbolique, marquant la mort du premier habitant de Kasserine lors de la révolution de janvier 2011, une révolte nourrie notamment par la misère et les disparités régionales.
"Nous avons voulu en cette journée, qui marque la mort du premier martyr de la révolution à Kasserine, protester contre le sous développement et la situation socio-économique médiocre dans notre région", a expliqué à l'AFP le syndicaliste Sadok Mahmoudi.
Selon lui, "la classe politique doit savoir que nous tenons toujours à la réalisation des objectifs de la révolution: dignité, liberté, et travail".
"Le peuple veut la chute du régime", "pauvre peuple ils (les islamistes d'Ennahdha au pouvoir) t'ont bien eu au nom de la religion", scandaient par ailleurs une foule de centaines de manifestants.
La région de Kasserine, qui compte parmi les régions les plus défavorisées en Tunisie, était l'un des points chauds du soulèvement de fin 2010-début 2011.
Les manifestations et grèves se multiplient depuis l'automne en Tunisie, sur fond d'économie en berne.
Des dizaines de manifestants ont attaqué mardi un poste de police à Thala, dans la région de Kasserine, et jeté des pierres sur des agents de sécurités en blessant deux, ont rapporté les médias tunisiens.
Affrontements entre forces de l'ordre et manifestants à Thala et Kasserine
En marge des ces mouvements de protestations, des heurts ont éclaté mercredi à Kasserine et Thala opposant policiers et manifestants.
Selon un journaliste de l'AFP, des dizaines de manifestants ont tenté de s'introduire de force dans le siège du parti islamiste au pouvoir Ennahda à Kasserine mais un dispositif important de la police a répliqué par des tirs de lacrymogènes pour les disperser.
Dans la ville de Thala un poste de police a été attaqué mercredi et partiellement incendié par des manifestants, selon des témoins, qui assurent que les forces de l'ordre se sont retirées.
Un autre poste de police a été incendié à cité Ennour dans la ville de Kasserine.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, le ministère de l'Intérieur a dénoncé les attaques de ces postes par "quelques groupes" et a appelé la société civile à "condamner les actes de violence ciblant les agents
de forces de l'ordre".
"Les attaques de postes de police ne peuvent que porter atteinte à la relation entre l'agent et le citoyen notamment en ce moment, les forces de l'ordre se concentrant sur la protection de nos frontières et nos villes du terrorisme et du crime", indique le ministère.
De nouvelles taxes rejetées de toutes parts
D'autres mouvements de protestations contre de nouvelles taxes sur les véhicules, notamment agricoles et les transports collectifs, entrant en vigueur en 2014, se sont aussi produits ces derniers jours et de nombreuses routes à travers le pays ont été bloquées par des manifestants.
Le parti Ennahdha au pouvoir, a exprimé mercredi sa "compréhension face à ces mouvements de protestations" et a appelé le gouvernement à "réviser" ces nouvelles taxes.
Ces nouvelles protestations interviennent alors que la Constituante tunisienne est en train d'approuver la future Constitution du pays qu'elle espère achever, avec plus d'un an de retard, avant le 14 janvier, troisième anniversaire de la révolution qui déclencha le printemps arabe.
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