Un lourd bilan était à craindre dimanche au lendemain de l'éruption soudaine d'un volcan au centre du Japon, catastrophe qui a piégé de nombreux randonneurs, dont plus de 30 ont probablement trouvé la mort.
Probablement plus de 30 morts
Les secouristes ont découvert 31 personnes "en état d'arrêt cardiaque près du sommet", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police de la préfecture de Nagano. Ce terme est utilisé couramment par les autorités nippones en attendant que les médecins puissent délivrer des certificats de décès.
Les sauveteurs, qui ont "suspendu leurs opérations dans l'après-midi en raison de la concentration croissante en soufre", ont seulement pu redescendre un premier groupe de quatre victimes, sans leur administrer de soins particuliers compte tenu de leur état apparemment jugé désespéré. Leur mort n'a toutefois pas été officiellement annoncée.
Plusieurs dizaines de personnes ont par ailleurs été blessées, par des rochers ou du fait de l'inhalation de poussières.
Sept d'entre elles ont été secourues par les hélicoptères des forces d'autodéfense dépêchées sur place dès samedi par le gouvernement.
Le volcan Ontake, qui culmine à 3.067 mètres entre les préfectures de Nagano et Gifu, s'était brusquement réveillé samedi à la mi-journée, projetant d'épais nuages de fumée, cendres et pierres. Une scène d'apocalypse.
"Personne n'aurait imaginé l'éruption de ce genre de montagne. Je ne pouvais pas y croire", a raconté un membre d'une équipe de la chaîne publique NHK qui se trouvait sur les lieux pour tourner un autre sujet.
"Des cendres humides tombaient comme de la neige mouillée. C'était comme de la pluie de ciment" collant aux vêtements et aux bottes, si lourdes qu'il était difficile d'avancer, a-t-il décrit.
"Nous avons rapidement été entourés par une vapeur noire. Il faisait plus noir que la nuit, sans aucune visibilité. Certains membres de l'équipe ont pensé à la mort, c'était angoissant".
Cet épisode rarissime, le premier important depuis 35 ans pour ce volcan, a surpris près de 300 marcheurs et touristes en ce début d'automne particulièrement favorable à la randonnée.
La plupart ont fui, pris par la panique, se couvrant la tête et le visage pour ne pas suffoquer, selon des témoignages et vidéos amateurs. Mais plusieurs dizaines - entre 45 et 49, selon les estimations des autorités locales - n'ont pas pu redescendre et ont passé la nuit dans des refuges.
Paysage lunaire
Le sol et les habitations étaient totalement recouverts d'un manteau gris, parfois épais de 20 cm, dans un paysage lunaire, d'après les images diffusées par les télévisions.
"Quand on se rapproche du sommet, il y a des cendres à perte de vue", a rapporté un sauveteur aux journalistes patientant en bas du volcan. Les pieds ne s'enfoncent pas comme dans du sable mouvant, "c'est solide", a-t-il poursuivi, évoquant un travail "difficile à cause des pentes raides".
Au total, 550 soldats, policiers et pompiers ont pris part aux opérations de secours.
De la vapeur continuait dimanche de s'échapper du sommet du volcan, avec des risques de retombées de cendres dans un rayon de quatre kilomètres, a prévenu l'agence de météo.
La préfecture a appelé les habitants à ne pas approcher du volcan, dont l'accès a été immédiatement restreint, et à porter des masques dans le périmètre concerné, qui pourrait s'élargir en fonction des vents.
Pour le moment il n'y a pas eu de projections de lave, mais cela pourrait arriver par la suite, a mis en garde un expert universitaire interrogé par la NHK.
Les médias et le gouvernement distillaient par ailleurs des conseils en cas de respiration de poussière ou de brûlures aux yeux.
Le trafic aérien, légèrement perturbé samedi, était quasiment revenu à la normale. Les cendres se seraient élevées à plus de 10.000 mètres et des avions avaient été déviés pour éviter le panache.
Le mont Ontake ne s'était pas réveillé de façon aussi vive depuis 1979, lorsque le volcan avait craché plus de 200.000 tonnes de cendres, selon les médias locaux.
Une éruption de moindre ampleur a aussi eu lieu en 1991 et ce volcan est aussi responsable de plusieurs séismes en 2007.
Probablement plus de 30 morts
Les secouristes ont découvert 31 personnes "en état d'arrêt cardiaque près du sommet", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police de la préfecture de Nagano. Ce terme est utilisé couramment par les autorités nippones en attendant que les médecins puissent délivrer des certificats de décès.
Les sauveteurs, qui ont "suspendu leurs opérations dans l'après-midi en raison de la concentration croissante en soufre", ont seulement pu redescendre un premier groupe de quatre victimes, sans leur administrer de soins particuliers compte tenu de leur état apparemment jugé désespéré. Leur mort n'a toutefois pas été officiellement annoncée.
Plusieurs dizaines de personnes ont par ailleurs été blessées, par des rochers ou du fait de l'inhalation de poussières.
Sept d'entre elles ont été secourues par les hélicoptères des forces d'autodéfense dépêchées sur place dès samedi par le gouvernement.
Le volcan Ontake, qui culmine à 3.067 mètres entre les préfectures de Nagano et Gifu, s'était brusquement réveillé samedi à la mi-journée, projetant d'épais nuages de fumée, cendres et pierres. Une scène d'apocalypse.
"Personne n'aurait imaginé l'éruption de ce genre de montagne. Je ne pouvais pas y croire", a raconté un membre d'une équipe de la chaîne publique NHK qui se trouvait sur les lieux pour tourner un autre sujet.
"Des cendres humides tombaient comme de la neige mouillée. C'était comme de la pluie de ciment" collant aux vêtements et aux bottes, si lourdes qu'il était difficile d'avancer, a-t-il décrit.
"Nous avons rapidement été entourés par une vapeur noire. Il faisait plus noir que la nuit, sans aucune visibilité. Certains membres de l'équipe ont pensé à la mort, c'était angoissant".
Cet épisode rarissime, le premier important depuis 35 ans pour ce volcan, a surpris près de 300 marcheurs et touristes en ce début d'automne particulièrement favorable à la randonnée.
La plupart ont fui, pris par la panique, se couvrant la tête et le visage pour ne pas suffoquer, selon des témoignages et vidéos amateurs. Mais plusieurs dizaines - entre 45 et 49, selon les estimations des autorités locales - n'ont pas pu redescendre et ont passé la nuit dans des refuges.
Paysage lunaire
Le sol et les habitations étaient totalement recouverts d'un manteau gris, parfois épais de 20 cm, dans un paysage lunaire, d'après les images diffusées par les télévisions.
"Quand on se rapproche du sommet, il y a des cendres à perte de vue", a rapporté un sauveteur aux journalistes patientant en bas du volcan. Les pieds ne s'enfoncent pas comme dans du sable mouvant, "c'est solide", a-t-il poursuivi, évoquant un travail "difficile à cause des pentes raides".
Au total, 550 soldats, policiers et pompiers ont pris part aux opérations de secours.
De la vapeur continuait dimanche de s'échapper du sommet du volcan, avec des risques de retombées de cendres dans un rayon de quatre kilomètres, a prévenu l'agence de météo.
La préfecture a appelé les habitants à ne pas approcher du volcan, dont l'accès a été immédiatement restreint, et à porter des masques dans le périmètre concerné, qui pourrait s'élargir en fonction des vents.
Pour le moment il n'y a pas eu de projections de lave, mais cela pourrait arriver par la suite, a mis en garde un expert universitaire interrogé par la NHK.
Les médias et le gouvernement distillaient par ailleurs des conseils en cas de respiration de poussière ou de brûlures aux yeux.
Le trafic aérien, légèrement perturbé samedi, était quasiment revenu à la normale. Les cendres se seraient élevées à plus de 10.000 mètres et des avions avaient été déviés pour éviter le panache.
Le mont Ontake ne s'était pas réveillé de façon aussi vive depuis 1979, lorsque le volcan avait craché plus de 200.000 tonnes de cendres, selon les médias locaux.
Une éruption de moindre ampleur a aussi eu lieu en 1991 et ce volcan est aussi responsable de plusieurs séismes en 2007.
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