L'économiste Ashraf Ghani a succédé lundi à Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé l'Afghanistan depuis la chute des talibans en 2001, consacrant ainsi la première transition démocratique de l'histoire d'un pays toujours déchiré par la guerre à l'approche du retrait des forces de l'Otan.
"Aujourd'hui, après 13 ans à la tête du gouvernement, je suis fier de transférer le pouvoir à un nouveau Président", a déclaré lors d'une cérémonie officielle Hamid Karzaï, après avoir vécu au plus près la "longue guerre" toujours en cours des Etats-Unis contre les talibans.
Lors de sa prestation de serment, Ashraf Ghani s'est engagé à "respecter la Constitution et les lois", à "protéger" les droits fondamentaux, à "défendre l'indépendance et la souveraineté" de l'Afghanistan, et à obéir aux préceptes de l'islam, religion d'Etat du pays.
Cette transition démocratique met officiellement fin à trois mois d'une crise politique née des résultats contestés du second tour de la présidentielle, qui a fragilisé davantage le pays.
Ashraf Ghani et son rival Abdullah Abdullah revendiquaient tous deux la victoire lors du second tour de ce scrutin marqué par des fraudes massives. Or Ghani concentre ses appuis chez les Pachtounes du Sud, et Abdullah chez les Tadjiks du Nord, ce qui faisait craindre un embrasement, voire la partition de facto de l'Afghanistan.
Le programme de la journée d'investiture avait été tenu secret pour des raisons de sécurité. Signe de la fragilité de la situation, une bombe cachée dans une voiture a explosé dimanche près du palais présidentiel, blessant un chauffeur. Et lundi matin, deux explosions ont retenti près de l'aéroport de Kaboul sans toutefois faire de victimes, selon la police locale.
Peu de détails avaient aussi filtré avant dimanche concernant la liste des invités. John Podesta, conseiller du président américain Barack Obama, préside une délégation de dix personnes, alors que le président Mamnoon Hussain représente le Pakistan et le vice-président Hamid Ansari l'Inde, deux puissances régionales rivales influentes en Afghanistan.
Cette première transition démocratique de l'histoire afghane dans la capitale contraste avec les combats qui font rage dans la campagne, où l'insurrection des talibans a encore gagné du terrain cet été, profitant entre autres de la crise électorale.
Cette instabilité persiste alors que la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) prévoit de retirer la grande majorité de ses 41.000 soldats, dont 29.000 Américains, d'ici à la fin de l'année, après 13 ans de présence.
Aujourd'hui, seules 33 bases de l'Otan sont encore en opération en Afghanistan, contre 800 il y a quelques années, laissant les 350.000 soldats et policiers afghans assurer l'essentiel de la sécurité du pays.
L'investiture de lundi ouvre toutefois la voie à la signature, prévue mardi, par le nouveau gouvernement d'un accord autorisant une force résiduelle de 12.500 soldats étrangers, majoritairement américains, à rester dans le pays après 2014 pour épauler et former les forces afghanes face aux talibans.
Or les rebelles, avec qui les tentatives de pourparlers de paix ont jusqu'ici toujours échoué, s'opposent au maintien de cette force résiduelle et exigent le départ de l'ensemble des soldats étrangers comme condition au dialogue, qualifiant même Ghani et Abdullah de "nouveaux employés américains au gouvernement de Kaboul".
"Aujourd'hui, après 13 ans à la tête du gouvernement, je suis fier de transférer le pouvoir à un nouveau Président", a déclaré lors d'une cérémonie officielle Hamid Karzaï, après avoir vécu au plus près la "longue guerre" toujours en cours des Etats-Unis contre les talibans.
Lors de sa prestation de serment, Ashraf Ghani s'est engagé à "respecter la Constitution et les lois", à "protéger" les droits fondamentaux, à "défendre l'indépendance et la souveraineté" de l'Afghanistan, et à obéir aux préceptes de l'islam, religion d'Etat du pays.
Cette transition démocratique met officiellement fin à trois mois d'une crise politique née des résultats contestés du second tour de la présidentielle, qui a fragilisé davantage le pays.
Ashraf Ghani et son rival Abdullah Abdullah revendiquaient tous deux la victoire lors du second tour de ce scrutin marqué par des fraudes massives. Or Ghani concentre ses appuis chez les Pachtounes du Sud, et Abdullah chez les Tadjiks du Nord, ce qui faisait craindre un embrasement, voire la partition de facto de l'Afghanistan.
Mais sous la pression de l'ONU et des Etats-Unis, les deux rivaux ont accepté la semaine dernière de former un gouvernement d'union nationale dans lequel M. Abdullah héritera d'un rôle semblable à celui d'un Premier ministre. Et M. Ghani a été déclaré vainqueur de l'élection avec un peu plus de 55% des voix à l'issue d'un audit inédit et laborieux des huit millions de bulletins de vote déposés dans les urnes lors du scrutin.
Le programme de la journée d'investiture avait été tenu secret pour des raisons de sécurité. Signe de la fragilité de la situation, une bombe cachée dans une voiture a explosé dimanche près du palais présidentiel, blessant un chauffeur. Et lundi matin, deux explosions ont retenti près de l'aéroport de Kaboul sans toutefois faire de victimes, selon la police locale.
Peu de détails avaient aussi filtré avant dimanche concernant la liste des invités. John Podesta, conseiller du président américain Barack Obama, préside une délégation de dix personnes, alors que le président Mamnoon Hussain représente le Pakistan et le vice-président Hamid Ansari l'Inde, deux puissances régionales rivales influentes en Afghanistan.
Cette première transition démocratique de l'histoire afghane dans la capitale contraste avec les combats qui font rage dans la campagne, où l'insurrection des talibans a encore gagné du terrain cet été, profitant entre autres de la crise électorale.
Une offensive talibane au cours de la dernière semaine a ainsi fait une centaine de morts, dont une douzaine par décapitation, dans la seule province de Ghazni (sud), où des villageois ont ensuite pendu quatre insurgés en représailles, selon les autorités locales.
Cette instabilité persiste alors que la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) prévoit de retirer la grande majorité de ses 41.000 soldats, dont 29.000 Américains, d'ici à la fin de l'année, après 13 ans de présence.
Aujourd'hui, seules 33 bases de l'Otan sont encore en opération en Afghanistan, contre 800 il y a quelques années, laissant les 350.000 soldats et policiers afghans assurer l'essentiel de la sécurité du pays.
L'investiture de lundi ouvre toutefois la voie à la signature, prévue mardi, par le nouveau gouvernement d'un accord autorisant une force résiduelle de 12.500 soldats étrangers, majoritairement américains, à rester dans le pays après 2014 pour épauler et former les forces afghanes face aux talibans.
Or les rebelles, avec qui les tentatives de pourparlers de paix ont jusqu'ici toujours échoué, s'opposent au maintien de cette force résiduelle et exigent le départ de l'ensemble des soldats étrangers comme condition au dialogue, qualifiant même Ghani et Abdullah de "nouveaux employés américains au gouvernement de Kaboul".
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