L'émission de Sean Hannity diffusée le 30 septembre sur la chaîne américaine très ancrée à droite Fox News s'en est violemment pris à Rached Ghannouchi. Invité par l'université de Yale pour parler d'islam politique, le président du parti tunisien Ennahdha avait fait la promotion du modèle tunisien, affirmant notamment que "tout le monde en Tunisie est d'accord sur le fait qu'il n'y a pas d'opposition entre Islam et démocratie".
Du côté de Fox News, les responsables ne semblent pas avoir apprécié la venue de Ghannouchi.
"Le cheikh est un membre du groupe qui a soutenu le meurtre de troupes américaines et a supporté le hamas, dont la charte est de détruire Israël", précise d'emblée Sean Hannity pour que tout le monde soit bien informé.
Avant de subtilement problématiser: "Est-ce là quelqu'un que nos écoles devraient laisser débattre devant nos enfants?".
Sean Hannity n'est pas tout seul, il fait intervenir des invités. Le présentateur interpelle Mike Ghouse de la America Together Foundation en affirmant que "ce mec ne devrait pas être dans notre pays" et en mentionnant - dans la même phrase - "les gens qui viennent aux Etats-Unis depuis le Yemen, l'Afghanistan, la Syrie et le Pakistan".
Pas de chance, Mike Ghouse le contredit en soulignant un principe pourtant cher aux Américains: la liberté d'expression. Le présentateur décide alors de le couper de manière répétée, car, pour lui, les discours de Rached Ghannouchi reviennent à "être en guerre avec les Etats-Unis".
"Nos ennemis n'ont qu'à rester dehors!", s'insurge-t-il.
Egalement invitée, Pamela Geller, présidente de la controversée Initiative américaine pour la défense des libertés et connue pour ses positions anti-islam, s'en prend alors à Mike Ghouse: "N'en avez-vous pas marre de vous rendre complice de sauvages?".
A Yale, le sauvage avait notamment clamé: "Les Tunisiens, Mesdames et Messieurs, sont fiers du fait que la Constitution tunisienne soit la première constitution dans un pays arabo-musulman à inscrire la liberté de conscience".
"Monsieur Ghannouchi a appelé à brûler et détruire des cibles américaines, il a dit qu'Israël appartenait aux musulmans, il a complimenté les mères d'auteurs d'attentat suicide", assène Pamela Geller. Ce n'est pas vraiment dans le discours à Yale - là n'est pas la question, semble-t-il - mais une biographie expéditive de Ghannouchi. Qu'une université américaine invite "le cheikh" reviendrait, selon elle, à "normaliser le jihad".
Dans son discours, Ghannouchi avait abordé le sujet des terroristes: "Il n'y a pas de place pour quiconque voudrait avoir le monopole de la religion ou changer le modèle de société, et c'est pour cela que les terroristes se retrouvent marginalisés et isolés".
"Sous le président Bush, il était banni" du territoire, rappelle pourtant Geller avant de s'en prendre à un Barack Obama apparemment "en accord avec les forces du jihad".
"Mais comment a-t-il eu un passeport? Comment est-il entré?" demande le présentateur, complètement dérouté, ajoutant un peu plus tard: "On laisse nos ennemis avoir accès à nos villes et nos villages, mettant notre peuple en péril!".
Du côté de Fox News, les responsables ne semblent pas avoir apprécié la venue de Ghannouchi.
"Le cheikh est un membre du groupe qui a soutenu le meurtre de troupes américaines et a supporté le hamas, dont la charte est de détruire Israël", précise d'emblée Sean Hannity pour que tout le monde soit bien informé.
Avant de subtilement problématiser: "Est-ce là quelqu'un que nos écoles devraient laisser débattre devant nos enfants?".
Sean Hannity n'est pas tout seul, il fait intervenir des invités. Le présentateur interpelle Mike Ghouse de la America Together Foundation en affirmant que "ce mec ne devrait pas être dans notre pays" et en mentionnant - dans la même phrase - "les gens qui viennent aux Etats-Unis depuis le Yemen, l'Afghanistan, la Syrie et le Pakistan".
Pas de chance, Mike Ghouse le contredit en soulignant un principe pourtant cher aux Américains: la liberté d'expression. Le présentateur décide alors de le couper de manière répétée, car, pour lui, les discours de Rached Ghannouchi reviennent à "être en guerre avec les Etats-Unis".
"Nos ennemis n'ont qu'à rester dehors!", s'insurge-t-il.
Egalement invitée, Pamela Geller, présidente de la controversée Initiative américaine pour la défense des libertés et connue pour ses positions anti-islam, s'en prend alors à Mike Ghouse: "N'en avez-vous pas marre de vous rendre complice de sauvages?".
A Yale, le sauvage avait notamment clamé: "Les Tunisiens, Mesdames et Messieurs, sont fiers du fait que la Constitution tunisienne soit la première constitution dans un pays arabo-musulman à inscrire la liberté de conscience".
"Monsieur Ghannouchi a appelé à brûler et détruire des cibles américaines, il a dit qu'Israël appartenait aux musulmans, il a complimenté les mères d'auteurs d'attentat suicide", assène Pamela Geller. Ce n'est pas vraiment dans le discours à Yale - là n'est pas la question, semble-t-il - mais une biographie expéditive de Ghannouchi. Qu'une université américaine invite "le cheikh" reviendrait, selon elle, à "normaliser le jihad".
Dans son discours, Ghannouchi avait abordé le sujet des terroristes: "Il n'y a pas de place pour quiconque voudrait avoir le monopole de la religion ou changer le modèle de société, et c'est pour cela que les terroristes se retrouvent marginalisés et isolés".
"Sous le président Bush, il était banni" du territoire, rappelle pourtant Geller avant de s'en prendre à un Barack Obama apparemment "en accord avec les forces du jihad".
"Mais comment a-t-il eu un passeport? Comment est-il entré?" demande le présentateur, complètement dérouté, ajoutant un peu plus tard: "On laisse nos ennemis avoir accès à nos villes et nos villages, mettant notre peuple en péril!".
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